A l'aube de tes onze ans
Publié le 20/02/2013
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A l'aube de tes onze ans Te voilà à l'aube de tes onze ans Le regard miroitant Des désirs lancinant Les idées virevoltant Octobre sous tes pieds se dérobe Et dans la splendeur de ta robe On devine un air intrépide Tu nous livres tes paroles fluides On les boit comme l'eau, limpide Du haut de tes onze ans Tu domines comme une falaise Timide, tu l'étais avant Maintenant, tu te sens à l'aise D'un ton déterminé Tu ne fais que créer et innover Tu as l'esprit d'un artiste À la fois un peu fantaisiste Contre le monde tu te révoltes Tu l'affrontes d'un pas désinvolte Tu rêves d'un monde sans injustice Où tout le monde serait complice Comme ta mèche, tu es rebelle Tu ouvres tes ailes, belle et frêle Aux lèvres couleur miel Tu crois en l'amour éternel Ton coeur reste sensible Tes amis sont ta cible Loin d'être impassible Tu es irrésistible Dans la quintessence de l'adolescence Tu quittes l'enfance pour l'insouciance Le pire est à venir Et présage tout soupir Entre deux flots tu tangues Je ne comprends plus ta langue Baisse tes décibels Quand je t'appelle De la famille Adams, Des mangas et des vampires Viennent se poser corps et âmes Sur tes fresques tu t'en inspires Tu souffres d'aérophobie Tu n'as qu'une envie Voler de tes propres ailes Et nous être infidèle J'ai longtemps songé à un cadeau Pour fêter ce jour le plus beau Je t'offre ce navire Au cas où tu chavires Je te tiendrai la main En tirant sur le lien Te ramènerai sur le droit chemin Je trouverai les mots qu'il faut Pour apaiser tes maux Surtout ne change pas Je serai toujours près de toi Si je te dédie ce poème C'est bien parce que je t'aime ! Ta maman Le 6 octobre 2010 Le sang de la tradition Je ne freine jamais mon imagination et ma plume, même si ça déplais. Le sang de la tradition Kerala, petit village reculé longeant la frontière du Pakistan Les journées passent paisiblement sous les rires réjouis des enfants Et pourtant, Salma, la tradition va férocement te rattraper Pour ainsi déchirer ton petit corps et ton enfance, la condamner. Aujourd'hui, une agitation honteuse te fait prendre conscience Qu'un événement dans ton village va être célébré en silence, Quand le chef de tribu baisse la tête, gêné par ta candide curiosité, Tu comprends dans un éclair de douleur que ton corps va être tailladé. Tes cris et tes pleurs sont insoutenables, déchirant l'air avec rage, Et mon coeur impuissant, à jamais choqué par ce carnage, Je pleure sous l'impuissance suffoquant par tant de sauvagerie Alors je prends ma tête dans mes mains et frénétiquement je prie. Tu sors de cet enclos te trainant comme un animal à l'agonie Ton châle noir recouvre ton petit visage estropié par la barbarie, Tes frêles jambes laissent échapper une insoutenable coulée de sang Imbibant ce sol poussiéreux, gorgé d'atroces hurlements d'enfants. Tranchante lame aiguisée qui a violemment mutilée ton intimité Tu sombres maintenant dans l'inconscience car tu viens d'être excisée, Crois-moi ma petite Salma, je lutterai inlassablement jour et nuit Pour que dans ce monde cesse ces traditions et actes de barbaries. Douce Salma tu es morte cette nuit emportant ta terrible histoire Par ce poème je voulais simplement te dire, je t'aime, mon papillon noir. Deux mots Dis-moi tes mots Me diras tes maux Dis-moi tes maux? Te dirai des mots? Te tirerai des maux. Dix mois de maux Dix mois de mots? Dix mois de trop? Maudits dix mois. Dis-moi tes mots? Dis-moi t'aime T'aimerai dix mois Dis-moi : T'aimerai. Les squelettes Les squelettes parfois de leurs sinistres bières Aiment sortir, la nuit, pour hanter les bistrots ; Ils poussent les portails grinçants des cimetières Et font tinter leurs os ainsi que des grelots. Taillant le bout de gras autour de quelques bières, S'ils ne mangent plus rien, faute de dominos°, Ils goûtent la chaleur et les vives lumières Des troquets plus riants que leurs sombres caveaux. Ils se plaignent pourtant, les pauvres refroidis À jamais empêchés de croquer un radis, Des vivants qui, toujours oublieux des visites, N'éprouvent point le froid, ayant encore leur peau, Et disent : « ces ingrats ne savent pas leur pot ! « En avalant cul sec leur glass°° de Mort Subite. Etre moi... Et si pour une fois je préférais partir m'isoler... Etrange cette envie de me remettre en question... Seule en tête à tête avec mes pensées... Ecrire chaque faute sur le mur des lamentations ... Et si pour une fois, je pourrais être moi... Sans me faire du souci des regards des gens... De tous ceux qui surveillent mes faux pas... De ceux qui m'imposent une vie à leur satisfaction... Et si pour une fois je tuais l'illusion... Celle qui fait croire aux rêves dérisoires... Marcher, chanter à perdre la raison... Oser dire à tous ceux d'aller se faire voir !!... Et si pour une fois je serais enfin moi... Une femme qui se bat, qui aime, forte et fragile... Sans avoir peur de mes pas, oser aller au combat... Quand la vie se montre difficile... Juste être moi sans qu'on respire pour moi... Rire, pleurer selon mes envies... De me laisser aller selon mes émois... Pour ne plus rester immobile !... Je donnerai tout et puis je ne donnerai rien... Je donnerai tout pour l'avoir... Cet amour qui m'est encore inconnu... Je donnerai ma vie pour savoir... Si ça vaut encore la peine d'être vécu. Malgré ces échecs qui m'ont aigrie... Je rêve parfois de serrer encore une main... Aujourd'hui, malgré mes interdits... Une envie, de reconstruire un parchemin. Mais les obstacles entêtés me freinent... De tout ce qui est l'amour et son langage... Mais j'ai encore ce coeur abimé qui m'enchaine... Faisant de mon être son otage. Je donnerai tout et puis je ne donnerai rien... Y a toujours cette histoire ancrée... Quand un jour je me suis pendue au chagrin... Et qui m'a ôté l'envie d'aimer... Vivre un chagrin d'amour... Vivre un chagrin d'amour... Est une tragédie inconcevable Pour un coeur inconsolable... La douleur est impardonnable La fin d'une histoire inimaginable... Vivre un chagrin d'amour... L'appétit n'est plus au rendez-vous Le monde est différent autour de nous Quoi qu'on fasse son image est partout Pour se rendre n'importe où, y a toujours nous.... Vivre un chagrin d'amour... Les musiques se souviennent de nos pas Les lits solitaires rappellent les absences des bras Parfois on y croit si fort en croisant les doigts Et en on espère tellement que notre amour reviendra Vivre un chagrin d'amour... Le coeur est en panne, le coeur est en deuil Le coeur se renferme comme dans un cercueil La solitude vient nous frapper devant notre seuil Comme une amie, une soeur, une famille qu'on accueille... Vivre un chagrin d'amour.... Entre les pleurs de nos silences Par le manque et les absences Comme quand on perd nos croyances Et on se dit que la vie n'a plus de sens... Je dévoile mon voile... Comme une étoile... Dans la nuit, je dévoile mon voile... Au clair de lune... Avec ma plume j'écris mes lacunes... Être un mystère... Aussi amère que secondaire... Face à moi... En émoi, en tête à tête avec moi... Mon encrier... Mon cendrier, mon chandelier... Un verre de vin... Ma plume à la main, mes chagrins... Comme la nuit... Je paie le prix, de mes cris... Sur ma page... J'écris mes rages, de mes nuages... Pleure mon coeur... Avec douleur, des rancoeurs... De n'être à nue... J'éponge mon vécu, je suis l'élue... Mon histoire... Défaites et victoires dans ma mémoire... Trêve de moi... Je dévoile mon moi, j'ai peur de ça...
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