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« A propos d'Horace » de Victor Hugo (commentaire)

Publié le 10/05/2012

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« A propos d'Horace « est un poème écrit en alexandrins où l'auteur évoque ses souvenirs de collège. Il est extrait des Contemplations. Il a été rédigé par Victor Hugo, un grand écrivain de la littérature française, en 1856. D'Erasme au XVIème  siècle jusqu'à Victor Hugo au XIXème siècle, on se  demande quelle est la meilleur méthode d'apprentissage. C'est pourquoi ce poème est au service d'une dénonciation d'une forme d'enseignement en faisant appel à l'imaginaire. Ce poème fait aussi partie du registre lyrique et polémique. Il y oppose l'école existante à une école idéale en mettant l'éducation en relation avec la société.

 

     L'école existante est largement critiquée par Victor Hugo. Nous le voyons ici tout d'abord, avec le vocabulaire du poème: « cuistre «, vers 19, qui est un mot péjoratif servant à désigner quelqu'un qui fait étalage de ses connaissances mal acquises. « pédant « vers 27, est un adjectif qualifiant une personne prétentieuse (qui fait étalage de ses connaissances). Par ailleurs, Hugo utilise un lexique où l'école fait penser à une prison: « sous le fouet «, vers 19, « ombre «, vers 26, et « obscur «, vers 35 soulignant le manque de liberté de l'enfant. En effet, l'enfant se trouve dans l'obscurité et il souffre. Ensuite, l'enfant est comparé à un boeuf au vers 17: « bête de somme attelée à sa tâche « qui est une métaphore. L'enfant est aussi comparé à un esclave avec notamment le mot « pensum « désignant le poids de laine que filait l'esclave, et avec la métaphore vers 2: « n'instruira plus les oiseaux par la cage «. L'enfant est donc assimilé à un oiseau. La métaphore du vers 20 souligne également le chargement des élèves qui sont accablés de travail (« le lourd cheval poussif du pensum embourbé «). En outre, l'obscurité est associée à l'ignorance: « grimoire obscur «, vers 35 qui est aussi une métaphore dénonçant une forme archaîque d'éducation. Elle fait allusion à un livre incompréhansible et à l'obscurantisme médiéval. Le maître est, quant à lui, comparé vers 31 à un « hibou hagard «. En effet, le hibou est un animal vivant la nuit et carnivore. Ici, le maître « mangerait « les élèves en les faisant travailler comme des bêtes. Enfin, dans les premiers vers du poème, Hugo met en avant la méconnaissance des processus humains (« enfant mieux compris, vers 4 «).

 

    A l'opposé de l'image négative de l'école existante, se trouve l'école idéale, une utopie rêvée. Cet idéal d'éducation est évoqué au futur: « Un jour, quand l'homme sera sage, lorsqu'on n'instruira plus les oiseaux par la cage «, vers 1-2, qui révèle le souhait de la supression des écoles « prisons «. « Un jour « souligne l'idée d'espoir et de non réalisation. De plus, il y voit l'amélioration de la liberté des enfants (ils ne seront plus enfermés dans une cage) soulignée par la métaphore de l'enfant aigle succédant à l'enfant moineau (« la loi de croissance des aigles «, vers 6). De la même manière, le savoir est sous-entendu par une périphrase: « le plein midi rayonnera pour tous «, vers 7. Pour Hugo, il faut faire découvrir les textes pour les faire aimer au lieu de les détester (« En les faisant aimer, qu'on les fera comprendre «, vers 14). Dans cette école idéale, le savoir sera lié au plaisir : « savoir étant sublime, apprendre sera doux «, vers 8. Ce changement optimiste et total souhaité par Hugo est rédigé dans un registre lyrique. La corvée ennuyeuse serait remplacée par l'illumination de la découverte (« Où l'éclair gronde, où luit la mer, où l'astre rit, et qu'emplissent les vents immenses de l'esprit «, vers 11-12, qui sont des métaphores assimilant les livres à la nature). Cepandant, Hugo dit qu'il faut garder les mêmes grands livres, il faut juste les lire d'une autre façon. 

Par ailleurs, les expressions « lumière, cette blanche sphère, clarté et sereine « représentent la mauvaise éducation alors que « aube «, « nouvelle «, sont associés à la nouvelle éducation. L'instituteur est transformé : « prêtre de la connaissance «, vers 25 est une périphrase désignant le maître. Elle a aussi une connotation sacrée, ce qui place le maître à un des rang les plus élevés de la société. En effet, le prêtre est respecté par tout le monde. Des expressions comme « auguste « , « souverain « ou « aimable « vers 34, montrent la science comme une ami de l'homme.

 De plus, ce poème a une progression régulière. En effet, la reprise anaphorique de « alors « en début de vers (vers 9, 32, 35 et 39) et leur rapprochement provoque une accélération. C'est une relation logique consécutive suggérée par la relation chronologique qui aboutit à l'apothéose au dernier vers : « Ô nature, alphabet des grandes lettres d'ombre «, apostrophe où il tutoie la nature soulignant le fait que la lecture est une manière de déchiffrer la nature. On peut l'interpréter comme la conclusion ou la morale de ce poème. Des connecteurs chronologiques et logiques amènent cette apothéose (« vers la science «, par exemple au vers 34 où l'on imagine que l'on comprenne les lois de la connaissance). Ce savoir doit être vénéré. Ceci est appuyé par un lexique religieux et sacré : « temple « au vers 21 et « prêtre « au vers 25. Enfin, il emploie également une antithèse entre « dans la lumière « vers 22 et « trop noir « vers 23 pour souligner un contraste entre l'éducation de son époque et l'espérance d'une nouvelle éducation.

 

 Ainsi, Hugo alterne les images rêvées d'une éducation idéale où les élèves ne seraient plus dominés par le maître à la réalité présente d'une éducation déjà trop primitive. Il créé une sorte d'utopie autour de son enseignement idéal où le plaisir est associé au savoir et où la nature est associé aux livres. (« le lourd cheval poussif du pensum embourbé «).

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« comme « auguste » , « souverain » ou « aimable » vers 34, montrent la science comme une ami de l'homme. De plus, ce poème a une progression régulière.

En effet, la reprise anaphorique de « alors » en début de vers (vers 9, 32, 35 et 39) et leur rapprochement provoque une accélération.

C'est une relation logique consécutive suggérée par la relation chronologique qui aboutit à l'apothéose au dernier vers : « Ô nature, alphabet des grandes lettres d'ombre », apostrophe où il tutoie la nature soulignant le fait que la lecture est une manière de déchiffrer la nature.

On peut l'interpréter comme la conclusion ou la morale de ce poème.

Des connecteurs chronologiques et logiques amènent cette apothéose (« vers la science », par exemple au vers 34 où l'on imagine que l'on comprenne les lois de la connaissance).

Ce savoir doit être vénéré. Ceci est appuyé par un lexique religieux et sacré : « temple » au vers 21 et « prêtre » au vers 25.

Enfin, il emploie également une antithèse entre « dans la lumière » vers 22 et « trop noir » vers 23 pour souligner un contraste entre l'éducation de son époque et l'espérance d'une nouvelle éducation. Ainsi, Hugo alterne les images rêvées d'une éducation idéale où les élèves ne seraient plus dominés par le maître à la réalité présente d'une éducation déjà trop primitive.

Il créé une sorte d'utopie autour de son enseignement idéal où le plaisir est associé au savoir et où la nature est associé aux livres.

(« le lourd cheval poussif du pensum embourbé »).. »

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