Adélaïde, grande-duchesse de Luxembourg

Peu de temps après son avènement au trône, en 1912, le désaccord entre la grande-duchesse et le gouvernement éclata, à l'occasion de la législation scolaire. L'occupation allemande (2 août 1914) plaça cette souveraine de vingt ans devant les plus graves problèmes. Au lendemain de la mort de Paul Eyschen (octobre 1915), elle affronta la majorité libérale-socialiste de la Chambre des députés en faisant appel à un gouvernement minoritaire. Quoique la droite catholique sortît des élections suivantes comme le parti le plus fort, le ministère Hubert Loutsch n'obtint pas la majorité et dut démissionner. De 1915 à 1926, le pays fit ainsi l'expérience d'une succession de gouvernements de coalition de brève durée. L'hostilité de l'aile libérale du pays contribua plus à l'hostilité de l'Entente victorieuse contre la grande-duchesse qu'une prétendue attitude germanophile. Cédant aux pressions externes, Marie-Adélaïde abdiqua pour se retirer au couvent. Six années plus tard, elle décéda au château de Hohenbourg (1894-1924).