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adverbe - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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adverbe - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION adverbe, nom donné à une classe de termes invariables qui peuvent assumer des fonctions syntaxiques diverses. Certains adverbes constituent des phrases à eux seuls. C'est le cas des adverbes d'affirmation et de négation comme oui, non, bien sûr, assurément, évidemment, bien entendu, nullement, etc. D'autres servent à la liaison entre les propositions ou les phrases, jouant un rôle comparable à celui de certaines conjonctions de coordination ( en effet, par conséquent, néanmoins, en revanche, aussi, ainsi, c'est pourquoi, etc.), ou bien organisent l'énoncé (puis, ensuite, alors, enfin, etc.). Une série d'adverbes indiquent la modalité, interrogative ou exclamative, de la phrase ; il s'agit des adverbes interrogatifs (est-ce que, etc.) et exclamatifs (comme, comment, etc.). La négation est exprimée par des locutions adverbiales corrélatives (ne... pas, ne... plus, ne... jamais, ne... rien, ne... personne, ne... aucun, ne... nullement, etc.). Enfin, certains adverbes apportent une modification sémantique à un verbe (Il marche lentement ; Elle lui a parlé sèchement ; Viens ici), à un adjectif (Il est très pâle) ou à un autre adverbe (Elle marche très lentement) ou à une phrase entière (Sincèrement, je n'y peux rien). 2 MORPHOLOGIE Il n'y a pas d'unité morphologique dans la classe des adverbes. Un premier ensemble de formes est constitué par des adverbes dits héréditaires, issus du latin ( très, plus, bien, mal, près, loin, tôt, tard, etc.). Un second ensemble comprend les adverbes en -ment, formés dans la majorité des cas par l'ajout de ce suffixe à la forme féminine de l'adjectif (naturelle > naturellement, naïve > naïvement). Néanmoins, tous les adjectifs ne peuvent pas être ainsi suffixés et, dans un certain nombre de cas, la formation se fait sur une autre base que le féminin de l'adjectif (gentil > gentiment, vrai > vraiment). Un certain nombre d'adverbes formés sur la base d'adjectifs en -ent et -ant présentent comme caractéristique un redoublement du m (violent > violemment, savant > savamment). Les irrégularités que présentent un petit nombre d'autres formes sont explicables par des considérations relevant de l'histoire de la langue (bref > brièvement, grave > grièvement). Enfin, certains adjectifs peuvent également être utilisés comme adverbes (parler fort, parler bas, écrire petit, écrire gros, sentir bon, sentir mauvais). Font également partie de la catégorie des adverbes une série de locutions dont le rôle syntaxique est identique (tout de suite, tout à l'heure, en effet, c'est pourquoi, etc.). 3 VALEUR DE L'ADVERBE Les valeurs sémantiques des adverbes sont multiples. Le classement qu'on en donne ordinairement distingue l'indication du degré ou de l'intensité (assez, fort, très, peu, moins, beaucoup), de la comparaison (plus, moins, autant, mieux, aussi), de la manière (bien, mal, vite, rapidement, lentement) et de la situation spatio-temporelle (ici, là, dedans, derrière, devant, dessus, dessous, hier, aujourd'hui, maintenant). Les adverbes qui se rapportent à la phrase entière permettent à la personne qui parle d'émettre un jugement sur la possibilité ou la probabilité de ce qu'elle énonce (Il a peut-être été retenu ; Il est probablement déjà parti), ou de faire un commentaire sur la façon dont elle l'énonce (Je vous le dis franchement... ; Honnêtement, je ne puis vous renseigner). L'adverbe peut aussi comme certains pronoms représenter un terme déjà exprimé ; c'est en particulier le cas des adverbes pronominaux, dits encore pronoms adverbiaux (Il y va). Voir pronom. 4 PROBLÈMES D'ORTHOGRAPHE L'adverbe est par définition un mot sans genre ni nombre et qui ne s'accorde pas. Un adjectif adverbialisé reste donc invariable (forme masculin singulier unique) : Elles parlent fort. Mais l'usage l'accorde parfois, l'analysant alors non plus comme un adverbe, mais comme un attribut du sujet ou une épithète détachée (La pluie tombe drue au lieu de La pluie tombe dru) ou comme un attribut de l'objet (Il ouvre toute grande la fenêtre). Au risque de créer une ambiguïté, on écrira même parfois des fleurs fraîches coupées dans le sens de des fleurs fraîchement coupées. Par ailleurs, on trouve l'adverbe tout accordé dans certaines phrases. La règle, consacrée par l'Académie en 1704, est la suivante : tout adverbe est invariable sauf s'il précède un adjectif féminin commençant par une consonne ou un h aspiré (c'est-àdire un h qui empêche la liaison) : Ils sont tout petits ; Elles sont tout habillées ; Elles sont tout entières, mais Elles sont toutes petites ; toutes hérissées. Enfin, tout s'accorde lorsqu'il est déterminant (tous les enfants) ou pronom (tous sont venus, ils sont tous venus). Aussi on peut écrire elle est toute à son travail, analysant toute comme un pronom signifiant « toute sa vie, toute sa personne « aussi bien que : elle est tout à son travail, analysant tout comme un adverbe signifiant « entièrement, totalement «. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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