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akkadien - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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akkadien - Langues et Linguistique. akkadien, plus ancienne des langues sémitiques connues, parlée et écrite en Mésopotamie (aujourd'hui l'Irak) du IIIe au Ier millénaire av. J.-C. Également appelée assyro-babylonien, elle supplanta le sumérien, qui lui était antérieur mais non apparenté, après que le dirigeant sémite Sargon le Grand, fondateur de la dynastie akkadienne, qui régna environ de 2335 à 2279 av. J.-C., eut conquis la région. Vers 2400 av. J.-C., l'akkadien fut d'abord transcrit en écriture cunéiforme empruntée aux Sumériens, mais ce système ne convenait pas tout à fait au système phonologique de l'akkadien. Des réformes orthographiques ultérieures, menées surtout sous le règne du roi babylonien Hammourabi, permirent toutefois de résoudre les plus graves difficultés. La langue, déchiffrée au XIXe siècle, s'écrivait à l'aide de quelque six cents signes représentant des mots ou des syllabes, et comprenait vingt consonnes et huit sons vocaliques. Les verbes possédaient deux temps, le passé et le présent-futur, et les noms pouvaient être du féminin ou du masculin, au singulier, au duel ou au pluriel, et se déclinaient aux cas nominatif, génitif et accusatif. À l'époque du démembrement de l'Empire suméro-akkadien, vers 1950 av. J.-C., la langue akkadienne était déjà très largement répandue dans toute la Mésopotamie, et elle était en passe de remplacer le sumérien comme langue vernaculaire à Sumer (Mésopotamie du Sud). Il semble également qu'elle ait été adoptée comme langue politique et religieuse par les Élamites à l'est, et par les Goutéens, les Lulliens et les Hourrites au nord et au nord-est. Après 1950 av. J.-C., la langue akkadienne se scinda en deux dialectes majeurs, le babylonien dans le Sud, et l'assyrien dans le Nord, chacun subissant progressivement un certain nombre de changements. Alors que le babylonien devint la forme dominante et fut utilisé, même en Assyrie, à des fins littéraires ou, à certaines époques, pour les inscriptions historiques et religieuses, l'assyrien, en revanche, était réservé à la rédaction des documents économiques et légaux. On distingue généralement quatre périodes dans l'histoire de la langue babylonienne : le babylonien ancien (v. 1950-v. 1500 av. J.-C.), le babylonien moyen (v. 1500-v. 1000 av. J.-C.), le néobabylonien (v. 1000-v. 600 av. J.-C.) et le babylonien tardif (v. 600 av. J.-C.-75 av. J.-C.). Pendant la première période, l'usage du babylonien se répandit dans la majeure partie de la Syrie, comme lingua franca diplomatique et commerciale. Plus tard, après 1500 av. J.-C., à l'époque des guerres entre les empires rivaux d'Égypte, des Hittites en Asie Mineure, de Babylone et de Mitanni dans le nord et le nord-ouest de la Mésopotamie, le babylonien moyen servit aux échanges de correspondance diplomatique et à la négociation des traités entre les grandes puissances. Après 1200 av. J.-C., les vagues d'invasions successives de tout le territoire de la Syrie et de l'Anatolie par les Peuples de la Mer, Araméens et autres, semblent avoir considérablement ébranlé la cohérence culturelle et linguistique dans les zones occidentales, bien qu'elle demeurât intacte en Mésopotamie proprement dite. Toutefois, après 900 av. J.-C., lorsque l'expansion de l'Empire assyrien soumit progressivement les Araméens, la langue araméenne se substitua peu à peu à l'assyrien comme langue parlée, même en Assyrie. Entre-temps, des tribus araméophones, dont les Chaldéens, avaient infiltré Babylone et, bien qu'assimilant la culture et la religion babyloniennes, ils imposèrent progressivement l'araméen à toute une partie de la population. Vers le IVe siècle av. J.-C., à l'époque d'Alexandre le Grand, le babylonien avait presque totalement cédé la place à l'araméen en tant que langue vernaculaire, mais subsista en tant que langue juridique, religieuse, littéraire et scientifique, et même pour certains écrits historiques, d'une façon comparable au latin après la chute de l'Empire romain. Cette situation prévalut tout au long de la période hellénistique (323-146 av. J.-C.) jusqu'à la domination parthe, sous laquelle, au moins dans les villes de Babylone et d'Erech, le babylonien demeura l'apanage de quelques religieux et des astronomes chaldéens. Le dernier texte connu en langue babylonienne est une tablette astronomique provenant de Babylone et datant de 75 apr. J.-C. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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