Albert SPEER

Albert SPEER (1905-1981) Né à Mannheim le 19 mars 1905, il devient architecte en 1927. Il adhère au parti nazi en 1931, se lie à Goebbels, qui l'introduit auprès d'Hitler, dont Speer devient rapidement l'un des proches. Et l'un des hommes-clefs de l'Allemagne nazie. Dès 1934, il est l'architecte attitré du régime et se lance dans des projets pompeux à la gloire du Troisième Reich, mais dont la plupart sont stoppés du fait de la guerre. Il orchestre également la mise en scène des grands rassemblements national-socialistes, comme ceux de Nuremberg. Lorsqu'éclate le second conflit mondial, Speer est l'architecte des armées. En février 1942, il prend la tête du ministère de l'Armement. Partisan, contre l'avis de Goering, d'une plus grande planification de l'économie, il finit par l'emporter, et devient le maître de l'ensemble de la production de guerre du pays. Mais il s'éloigne peu à peu d'Hitler à mesure que la défaite devient inéluctable. Il lui reproche notamment de mal utiliser, en l'épuisant, la main d'oeuvre potentielle qui s'entasse dans les camps de concentration. Il s'oppose également au Führer qui ordonne de détruire l'industrie allemande se trouvant dans les zones menacées par l'avance des armées alliées. Jugé au procès de Nuremberg, il fait valoir ces oppositions de dernières minutes et affirme ne pas avoir eu connaissance de l'Holocauste. Il est condamné à 20 ans de prison. Il publie ses mémoires Au coeur du Troisième Reich, en 1969, best-seller en Allemagne. Il meurt à Londres en 1981.