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Speer, Albert

Publié le 23/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Speer, Albert (1905-1981), architecte et homme politique allemand, qui a conçu des bâtiments officiels et été ministre de l’Armement (1942-1945) sous le IIIe Reich.

2   L’ARCHITECTE ET AMI INTIME D’HITLER

Né à Mannheim dans une famille d’architectes, Albert Speer obtient son diplôme d’architecture à Berlin en 1927 et devient l’assistant de Heinrich Tessenow. Il adhère au Parti national-socialiste allemand des travailleurs (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, NSDAP) en janvier 1931 après avoir entendu un discours d’Adolf Hitler lors d’un rassemblement à Berlin. Son efficacité et son talent en font l’un des favoris d’Hitler et lorsque celui-ci devient chancelier, le 30 janvier 1933, il confie à Albert Speer de nombreuses commandes, dont l’aménagement de la place de Nuremberg, où se tiennent les congrès du Parti nazi. En 1937, il construit le pavillon allemand pour l’exposition universelle de Paris et il est nommé inspecteur général de la construction de Berlin. Architecte de la nouvelle chancellerie achevée en 1939 (détruite en 1945), il devient un ami intime d’Hitler, qui est passionné d’architecture. Il élabore de vastes projets pour Berlin qu’il ne peut mener à bien à cause du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

3   UN MINISTRE DE L’ARMEMENT LUCIDE

En 1942, Albert Speer est nommé ministre de l’Armement et de la Production de guerre. Il augmente la production à un niveau inédit en utilisant une main-d’œuvre de travailleurs réquisitionnés et de conscrits pour construire des routes et des lignes de défenses stratégiques. À partir de 1944, se rendant compte que l’Allemagne va perdre la guerre, il essaye en vain de convaincre le Führer de se rendre, et lorsque celui-ci donne l’ordre d’anéantir toutes les infrastructures d’Allemagne, il aurait même envisagé de l’assassiner. Considéré comme ayant conservé son intégrité morale, il devient membre du gouvernement Dönitz avant d’être reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au procès de Nuremberg. Condamné à vingt ans de prison, il purge sa peine à Spandau.

Ses Mémoires, Au cœur du Troisième Reich (1969) sont un précieux témoignage sur la période nazie, complété par son Journal de Spandau (1975).

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