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Alexandre III et Nicolas II.

Publié le 22/02/2012

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Alexandre III et Nicolas II (jusqu'en 1904) sont foncièrement hostiles au libéralisme. Sous l'influence de Pobiedonotsev, procureur du Saint-Synode, ils croient que l'homme doit être « contenu » par « deux gendarmes spirituels » : le tsar et l'Église. Ce principe les mène à une politique systématique de réaction en Russie et de russification à l'égard des nationalités. La RÉACTION s'exerce dans tous les domaines : — politique, par une nouvelle limitation des droits des zemstvos ; — judiciaire, par la suppression du jury ; — agraire, par la subordination du mir au seigneur ; — intellectuel, par la limitation du recrutement des écoles et universités et par l'institution d'une censure sévère. La RUSSIFICATION consiste à imposer la langue russe et la religion orthodoxe aux Polonais et aux Baltes et à faire disparaître les organismes particuliers. Les juifs, soupçonnés de sympathies révolutionnaires, sont particulièrement persécutés (pogrom). En revanche, Alexandre III, imité ensuite par son fils, veut donner aux Russes des satisfactions économiques. Grâce aux emprunts (en France), le réseau ferré s'étend en Asie (Transcaspien, Transsibérien entrepris en 1891), ce qui permet d'entreprendre la colonisation de la Sibérie. En même temps, une industrie métallurgique est créée dans le Donetz et une industrie textile autour de Moscou et en Pologne. Mais aucun effort n'est tenté pour améliorer le sort misérable des ouvriers.

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