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Alfred De Musset: Nuit De Mai

Publié le 17/01/2011

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musset

Intro : Alfred de Musset est un poète du XIX eme siècle durant la période du Romantisme où il a notamment écrit « La Nuit de Mai « en 1835 . Les œuvres romantiques donnent une place importante à la nature car elle caractérise le rêve et des moyens de s'évader que la société ne lui permet pas, comme les correspondances de Baudelaire . Ce mouvement a conduit les poètes vers un style qui favorise l'expression des sentiments et qui exprime la douleur et la mélancolie. Nous pourrons nous demander comment la muse inspire le poète. Par conséquent, nous verrons dans un premier temps la solitude du poète, puis en second lieu le soutien de la muse grâce à la création poétique. 

 

Pour commencer, nous allons voir la solitude du poète

En effet, les différents sens comme la vue vers 7 à 13 : « J’ai cru qu’une forme voilée […] Elle s’efface et disparaît « , ainsi que l’ouie dans le vers 26 : « Ne frappe t-on pas à ma porte « et vers 30 : « Qui vient ? Qui m’appelle ? 

-Personne « expriment la solitude. 

Il y a aussi différentes souffrances qui marquent la solitude, la souffrance physique qui nous est montré au vers 30 : « tout mon corps frissonne « et aussi une souffrance morale que l’on voit grâce aux exclamatives de la douleur au vers 33 : « Ô solitude ! Ô pauvreté ! « .

On voit aussi au vers 9 : « Flottait là-bas sur la forêt « et au vers 12 : « c’est une étrange rêverie « que à trop rêver, le poète commence peu à peu à perdre la tête. 

Nous voyons grâce à cela le mal être du poète, qui est totalement perdu , se pose des questions 

 

Nous allons maintenant donc présenter le soutien de la muse dans la création poétique. 

Le poète étant désespéré par le "mal de vivre" ne trouve plus la force ni l'inspiration nécessaire, on voit cela au vers 7 : « comme il fait noir dans la vallée ! « qui montre que le poète voit la vie triste et sombre . A l’arrivée du printemps, la muse apparaît et veut l’encourager à aller mieux, la muse elle, est joyeuse et positive la vie on remarque ça au vers 3 : « les vents vont s‘embrasser «, « Ce soir tout va fleurir « au vers 21, « un adieu plus doux « au vers 19. On voit un contraste entre ces protagonistes avec des verbes opposer, la muse emploie des verbes qui caractérise la joie, le bonheur comme au vers 2 : « éclore «, vers 3 : « naît «, vers 22 : « se remplit «, contrairement au poete qui lui utilise des verbes exprimant le malheur et les ténèbres comme au vers 13 : « s’efface et disparaît « ou encore au vers 27 : « morte « .Un dialogue entre la muse et le poète qui peut paraître comme maternelle car la muse est la pour faire face a la souffrance du poète. 

 

Conclusion : Le poète est celui qui est inspiré par les puissances divines

ou aussi bien par les voix de la nature. Nous retrouvons chez les

romantiques l'exploration du rêve où il nous offre un monde

parfait, avec que des "merveilles". 

La muse représente l'image de la femme qui est elle même multiple

car elle a pu être liée a la vie amoureuse de l'artiste mais également

comme une soeur car elle est la pour soutenir,aider et protéger le

poète. La muse est donc la lumière de l'inspiration.

 

                                             LA NUIT DE MAI

 

          LA MUSE

    Poète, prends ton luth et me donne un baiser;

    La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore.

    Le printemps naît ce soir; les vents vont s'embraser,

    - Et la bergeronnette, en attendant l'aurore,

    Aux premiers buissons verts commence à se poser.

    Poète, prends ton luth et me donne un baiser.

 

            LE POETE

        Comme il fait noir dans la vallée !

        J'ai cru qu'une forme voilée

        Flottait là-bas sur la forêt.

        Elle sortait de la prairie ;

        Son pied rasait l'herbe fleurie -

        C'est une étrange rêverie ;

        Elle s'efface et disparaît.

 

    LA MUSE

    Poète, prends ton luth ; la nuit, sur la pelouse,

    Balance le zéphyr dans son voile odorant.

    La rose, vierge encor, se referme jalouse

    Sur le frelon nacré qu'elle enivre en mourant.

    Écoute! tout se tait; songe à ta bien-aimée.

    Ce soir, sous les tilleuls, à la sombre ramée

    Le rayon du couchant laisse un adieu plus doux.

    Ce soir, tout va fleurir: l'immortelle nature

    Se remplit de parfums, d'amour et de murmure,

    Comme le lit joyeux de deux jeunes époux.

 

        LE POÈTE

        Pourquoi mon cœur bat-il si vite ?

        Qu'ai-je donc en moi qui s'agite

        Dont je me sens épouvanté ?

        Ne frappe-t-on pas à ma porte ?

        Pourquoi ma lampe à demi morte

        M'éblouit-elle de clarté ?

        Dieu puissant ! tout mon corps frissonne.

        Qui vient ? qui m'appelle ? -

        Personne. Je suis seul ; c'est l'heure qui sonne ;

        0 solitude ; ô pauvreté ! 

 

Alfred de Musset, « La nuit de mai « , les nuits .

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