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altaïques, langues - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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altaïques, langues - Langues et Linguistique. altaïques, langues, famille d'une quarantaine de langues parlées par environ 75 millions de personnes dans la région qui s'étend de la Turquie à l'ouest jusqu'à la mer d'Okhotsk à l'est. Ces familles comprennent trois principaux sous-groupes de langues : le groupe turc, le groupe mongol et le groupe mandchou-toungouse. Parmi les langues turques, le turc ou osmanli est parlé par environ 45 millions de personnes en Turquie et dans les Balkans. Les langues turques comprennent l'azéri (Azerbaïdjan et nord-ouest de l'Iran), le kazakh, l'ouzbek, le turkmène et le kirghize (Asie centrale), le tatar (Turquie, Balkans, ancienne URSS et Chine), l'ouïgour (région autonome ouïgoure du Xinjiang, en Chine) et le iakoute (principalement en Sibérie du Nord-Est). Les langues mongoles comprennent le bouriate (Sibérie orientale), le kalmouk (surtout dans la république de Kalmoukie, en Russie) et la langue du groupe parlée sur l'aire la plus vaste, le mongol (en république de Mongolie et dans la région autonome de Mongolie-Intérieure, en Chine). Dans le groupe mandchoutoungouse, le mandchou (Mandchourie, en Chine) avait autrefois de nombreux locuteurs. Pendant plus de deux cents ans, il servit de langue véhiculaire entre la Chine et le monde extérieur, mais il a maintenant pratiquement disparu. D'autres langues de ce groupe comprennent l'évenk (en Chine et dans l'ancienne URSS), le lamuot (près de la mer d'Okhotsk) et le toungouse (en Sibérie orientale). Les premières traces écrites des langues altaïques datent du VIIIe siècle apr. J.-C. Elles ont fait usage, au cours de l'histoire, d'une grande variété de systèmes d'écriture. Les langues turques furent les premières à adopter l'écriture. Les langues altaïques se caractérisent en général par une suffixation de type agglutinant et une harmonie vocalique (les voyelles sont réparties en deux classes qui s'excluent mutuellement dans un même mot). Les suffixes ont deux variantes, dont les voyelles alternent en « paires harmoniques « (appartenant à chacune des deux classes qui s'excluent) et que l'on utilise selon la classe à laquelle appartient la voyelle de la racine. Les langues altaïques n'ont pas de genres grammaticaux, non plus que d'articles ni de prépositions. Elles possèdent un riche éventail de voyelles, mais le choix de consonnes est relativement pauvre. Certains spécialistes rapprochent les langues altaïques des langues ouraliennes dans un regroupement plus large ouralo-altaïque. On peut noter l'importance historique de certains des peuples qui utilisaient les langues altaïques : les Huns et les Mongols, nomades qui ont envahi l'Europe entre le IVe et le XIIIe siècle apr. J.-C., et les Mandchous de la dynastie Qing qui gouverna la Chine de 1644 à 1912. Depuis le VIIIe siècle, diverses écritures ont servi à transcrire le turc. L'écriture mongole était en usage vers le XIIe siècle. Depuis la Première Guerre mondiale, les langues altaïques ont subi des changements significatifs, entraînés principalement par le besoin de modernisation. Elles ont dû s'adapter aux changements politiques et à l'essor important de l'alphabétisation. Ces changements ont surtout été remarquables en Turquie où s'est développée, à partir de la langue nationale existante, une langue littéraire sensiblement différente. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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