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Amérique du Nord.

Publié le 15/04/2013

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Amérique du Nord. 1 PRÉSENTATION Amérique du Nord, partie septentrionale de l'Amérique, le deuxième des cinq continents du globe par sa taille, comprenant le Canada (deuxième plus grand pays du monde par sa superficie après la Russie), les États-Unis (quatrième) et le Mexique (treizième). L'Amérique du Nord est limitée à l'est par l'océan Atlantique, au nord par l'océan Arctique, à l'ouest par l'océan Pacifique et au sud par l'isthme de Tehuantepec, au Mexique, qui la sépare de l'Amérique centrale. Cet ensemble comprend également le Groenland, la plus grande île du globe, ainsi que la collectivité territoriale française de SaintPierre-et-Miquelon et la dépendance britannique des Bermudes (deux archipels de l'océan Atlantique). Avec plus de 395 millions d'habitants, l'Amérique du Nord est le quatrième continent le plus peuplé du monde ; les États-Unis (271 millions) sont à la quatrième place et le Mexique (94 millions) à la onzième. Le Canada et les États-Unis (première puissance mondiale) ont une économie développée et performante. Le Mexique, bien que techniquement inférieur à ses voisins, détient quelques-uns des plus grands gisements de pétrole et de gaz naturel du monde. Le navigateur italien Amerigo Vespucci, qui aurait effectué des expéditions sur les côtes du Nouveau Monde entre 1499 et 1502, a donné son nom au continent américain. 2 ENVIRONNEMENT NATUREL L'Amérique du Nord ressemble à un triangle dont la base serait sa partie septentrionale. Sa masse continentale occupe en grande partie les latitudes moyennes, avec une partie considérable au nord du cercle polaire Arctique et une partie moins importante au sud du tropique du Cancer. Le continent s'étire d'est en ouest sur près de 176° de longitude, de la longitude 12° ouest (Nordost Rundingen, au nord-est du Groenland) à la longitude 172° est environ (extrémité occidentale de l'île Attu, en Alaska). Du nord au sud, l'Amérique du Nord s'étend sur quelque 69°, de la latitude 83° ; nord (cap Morris Jesup à l'est du Groenland) à la latitude 14° nord environ (sud du Mexique). La superficie totale de l'Amérique du Nord couvre 23,5 millions de km2 environ. Les côtes de l'Amérique du Nord sont extrêmement irrégulières, malgré quelques longues étendues côtières relativement peu accidentées, puisque la côte est fortement dentelée en plusieurs endroits, avec de nombreuses baies et de grandes îles au large. La masse continentale présente trois grandes baies : la baie d'Hudson au nord-est, le golfe du Mexique au sud-est et le golfe d'Alaska au nord-ouest. De nombreuses petites îles se trouvent, en outre, au large des côtes est et ouest ; toutefois les plus grandes d'entre elles se situent dans l'extrême nord. 2.1 Évolution géologique Selon la théorie de la tectonique des plaques, la quasi totalité de l'Amérique du Nord occupe la plaque nord-américaine, vaste plate-forme considérée comme l'une des douze unités majeures de la mosaïque structurelle de l'écorce terrestre. L'Amérique du Nord aurait été rattachée à l'Europe et à l'Afrique actuelles avant de s'en séparer, il y a quelque 170 millions d'années, au jurassique, le processus de la dérive continentale s'accélérant il y a 95 millions d'années, au crétacé (voir mésozoïque). Au cours du déplacement de la masse nord-américaine vers l'ouest, à la vitesse de 1,25 cm par an, la plaque de l'océan Pacifique se serait glissée sous la plaque nord-américaine, provoquant un important plissement qui s'est traduit par la surrection des montagnes Rocheuses. L'élargissement de l'océan Atlantique a, par ailleurs, formé de vastes failles le long de la côte occidentale et provoqué la formation de montagnes et d'îles au large. 2.2 Régions géologiques L'Amérique du Nord peut être divisée en cinq grandes régions géologiques. La moitié orientale du Canada, ainsi que la plus grande partie du Groenland et quelques sections du Minnesota, du Wisconsin, du Michigan et de l'État de New York aux États-Unis, font partie du Bouclier canadien (ou plateau laurentien), dont la couche inférieure est constituée d'anciennes roches cristallines. Le sol de cette région est pauvre, et une forêt dense couvre une vaste étendue de sa partie méridionale. La deuxième région est constituée d'une plaine côtière qui occupe la plus grande partie de l'est des États-Unis et le Mexique. Aux États-Unis, la plaine côtière est bordée à l'ouest par une troisième région, comprenant une cordillère relativement étroite de montagnes et de collines, notamment le massif érodé des Appalaches. La partie centrale de cette masse continentale forme une quatrième région, du sud du Canada au sud-ouest du Texas, englobant une vaste dépression soumise à des périodes successives de submersion à proximité de la mer et de soulèvement, d'où ses importantes couches de roches sédimentaires. Cette région n'est pas uniformément plate, mais comprend des plateaux, comme le plateau Ozark. La partie ouest constitue les Grandes Plaines, qui s'élèvent jusqu'au pied des montagnes Rocheuses. Cinquième région d'Amérique du Nord -- la plus occidentale --, les montagnes Rocheuses englobent la plus grande partie du Mexique. Zone de formation montagneuse active, son histoire géologique récente est dominée par les mouvements de l'écorce terrestre et par l'activité volcanique. Les Rocheuses, géologiquement reliées à la Sierra Madre orientale du Mexique, bordent les Grandes Plaines aux États-Unis. À l'est, se situe une zone constituée de quelques bassins et plateaux élevés, dont le plateau de la Colombie-Britannique au Canada, les plateaux du Colorado et le Grand Bassin aux États-Unis et le vaste plateau central du Mexique. Quelques systèmes montagneux élevés longent la côte du Pacifique, s'étendant de la chaîne de l'Alaska à la Sierra Madre occidentale et la Sierra Madre del Sur au Mexique. Entre ces deux massifs se trouvent, du nord au sud, la chaîne Côtière en Colombie-Britannique, la chaîne des Cascades, les Coast Ranges et la Sierra Nevada aux États-Unis. Ces massifs sont entrecoupés de quelques régions basses, notamment la Grande Vallée de Californie, particulièrement fertile. Le plus haut sommet des États-Unis, le mont McKinley (6 194 m), se situe dans la chaîne de l'Alaska ; le point le plus bas des États-Unis, à 86 m en-dessous du niveau de la mer, est la vallée de la Mort, en Californie, région appartenant au Grand Bassin. 2.3 Hydrographie La ligne de partage des eaux du continent, qui longe principalement les crêtes des Rocheuses, sépare l'Amérique du Nord en deux grands bassins de drainage. À l'est, les eaux rejoignent l'océan Arctique, la baie d'Hudson, l'océan Atlantique et le golfe du Mexique, tandis qu'à l'ouest, elles rejoignent l'océan Pacifique. Deux grands systèmes de drainage -- le système fluvial des Grands Lacs-Saint-Laurent et celui du Mississippi-Missouri -- dominent l'hydrographie de l'est et du centre de l'Amérique du Nord. Les cinq Grands Lacs -- Supérieur, Michigan, Huron, Érié et Ontario -- drainent les eaux vers le nord-est dans l'océan Atlantique via le Saint-Laurent, fleuve relativement court. Les eaux de la plus grande partie des États-Unis et d'une petite section du sud du Canada se déversent au sud dans le golfe du Mexique par le Mississippi et ses affluents, notamment le Missouri, plus long fleuve d'Amérique du Nord. La partie intérieure septentrionale de cette masse continentale est baignée par le grand système fluvial du Mackenzie, dans l'ouest du Canada, et par les nombreux cours d'eau qui se jettent dans la baie d'Hudson. À l'ouest de la ligne de partage des eaux du continent, les cours d'eau majeurs sont relativement moins nombreux -- Colorado, Columbia, Fraser et Yukon -- et plus courts, mais possèdent un débit important. Parmi les très grands lacs des États-Unis et du Canada figure le groupe des Grands Lacs, importante masse d'eau douce au coeur du continent. L'un d'entre eux, le lac Supérieur, est, par sa superficie, le plus grand lac d'eau douce du monde. Le Grand Lac Salé, dans l'Utah, est par ailleurs célèbre pour la salinité élevée de ses eaux. 2.4 Climat Bien que les climats de l'Amérique du Nord soient extrêmement variés, on peut définir cinq principales régions climatiques. Les deux tiers septentrionaux du Canada et de l'Alaska, ainsi que le Groenland, sont caractérisés par des climats arctiques et subarctiques, où la rigueur des longs hivers sombres alterne avec la douceur des courts étés. Ces régions, aux pluies relativement rares, sont recouvertes de neige et de glace pendant une grande partie de l'année. Une deuxième région climatique se situe dans les deux tiers est des États-Unis et du sud du Canada. Le climat humide y prévaut toute l'année et les changements de temps sont fréquents. La partie méridionale connaît des températures moyennes plus chaudes. Une troisième région englobe l'intérieur occidental des États-Unis et une grande partie du nord du Mexique. Zone principalement montagneuse et désertique, aux pluies rares, les variations locales, fonction de l'altitude et de l'exposition, y sont importantes. Une quatrième région climatique domine une étroite zone longeant l'océan Pacifique du sud de l'Alaska au sud de la Californie. Les hivers y sont relativement doux et humides et les pluies rares en été. Enfin, la plus grande partie méridionale du Mexique présente un climat tropical et chaud tout au long de l'année, avec de fortes précipitations, en particulier l'été. 2.5 Végétation La végétation naturelle de l'Amérique du Nord a été modifiée de manière significative par l'activité humaine ; la forêt originelle est néanmoins encore présente, notamment dans certains parcs nationaux. La taïga, ou forêt boréale, vaste étendue boisée principalement constituée de conifères (essentiellement des épicéas, des sapins et des mélèzes), couvre la plus grande partie du sud et du centre du Canada et s'étend jusqu'en Alaska ( voir forêt). Au nord de la forêt, le sol est recouvert par la toundra, végétation basse constituée de laîches, d'herbes, de mousses et de lichens. Dans l'est des États-Unis, la forêt mixte, principalement constituée d'arbres caducs au nord et de différentes espèces de pins dans le sud-est, a été déboisée et exploitée, mais une superficie considérable s'est régénérée depuis les années 1940. Dans la partie occidentale, les forêts se situent dans les chaînes montagneuses et sont dominées par les conifères. En Californie, les séquoias géants atteignent des tailles impressionnantes (jusqu'à 83 m de haut dans le Sequoia National Park), tandis que le Mexique abrite une forêt de type tropical particulièrement riche en espèces. La végétation des régions plus sèches de l'Amérique du Nord est constituée d'herbes et d'arbustes. Les plaines centrales des États-Unis et du sud du Canada étaient à l'origine couvertes d'un tapis herbeux, cependant une grande partie de la flore naturelle a été remplacée par des cultures. Les terres sèches de l'ouest des États-Unis et du nord du Mexique présentent quelques rares variétés d'arbustes et de nombreuses espèces de cactus. 2.6 Faune Les animaux originaires d'Amérique du Nord étaient nombreux et variés, mais la colonisation et le développement économique et démographique que celle-ci a impliqué a réduit leur territoire et diminué leur nombre. La faune d'Amérique du Nord est globalement semblable à celle des régions septentrionales d'Europe et d'Asie. Parmi les grands mammifères figurent plusieurs espèces d'ours -- dont le plus grand est le grizzly --, le mouton des Rocheuses, le bison, dont les troupeaux sont aujourd'hui protégés (notamment dans le cadre des parcs nationaux, créés dès le début du XXe siècle aux États-Unis), le caribou, l'orignal, appelé élan en Europe, le boeuf musqué et le wapiti. Le puma et le jaguar, dans les régions les plus méridionales, le loup et le coyote, et dans l'extrême nord l'ours polaire constituent les principaux carnivores du continent, dont est également originaire l'opossum commun, espèce de marsupial. Seuls quelques-uns des nombreux reptiles sont venimeux, dont le serpent corail et les vipéridés comme le crotale et le trigonocéphale, ainsi que l'héloderme et le lézard perlé du sud-ouest des États-Unis et du Mexique, seuls lézards venimeux au monde. 2.7 Ressources minérales L'Amérique du Nord possède de vastes gisements de minéraux de grande valeur : le pétrole et le gaz naturel sont extraits dans le nord de l'Alaska, dans l'ouest du Canada, dans le sud et l'ouest des États-Unis et dans l'est du Mexique ; d'immenses gisements de charbon se situent dans l'est et l'ouest du Canada et surtout aux États-Unis ; et d'importantes réserves de minerai de fer se trouvent dans l'est du Canada, le nord des États-Unis et au centre du Mexique. Le Canada détient, par ailleurs, d'importants gisements de cuivre, de nickel, d'uranium, de zinc, d'amiante et de potasse. Les États-Unis abritent de vastes réserves de cuivre, de molybdène, de nickel, de roches phosphatées et d'uranium et le Mexique est riche en baryte, en cuivre, fluor, plomb, zinc, manganèse et soufre. Les trois pays possèdent également d'importantes mines d'or et d'argent. 3 POPULATION Les États-Unis sont longtemps restés -- et demeurent -- peu peuplés comparativement à la superficie disponible (29 habitants au km 2 en 1998). De même au Canada la densité de population y reste-t-elle particulièrement faible (3 habitants au km2), la grande majorité des Canadiens se concentrant sur une étroite bande longeant la frontière sud. Au Mexique enfin, la densité atteint 49 habitants au km2. À l'exception des habitants des territoires centraux du Mexique (plateaux et vallées entourant l'actuelle ville de Mexico), les peuples de l'Amérique du Nord étaient dispersés et présentaient des cultures variées. La colonisation de l'Amérique du Nord par les Européens a toutefois modifié en profondeur sa géographie humaine ; les Européens ont, en effet, décimé et déplacé les populations indiennes, altérant de manière significative leur mode de vie. 3.1 Ethnographie La population contemporaine d'Amérique du Nord est en majorité de descendance européenne. Au Canada par exemple, 35 p. 100 des habitants ont des ancêtres originaires des îles Britanniques et un quart de la population est de descendance française ; ces derniers se concentrent principalement au Québec. Le pays compte également une importante population d'origine allemande, italienne, polonaise, ukrainienne, chinoise, néerlandaise et scandinave. La population des États-Unis est plus diversifiée que celle du Canada. En 1990, la population de descendance anglo-irlandaise formait le groupe le plus important, représentant environ 29 p. 100 des habitants du pays. Les Noirs, dont les racines sont en Afrique, constituaient environ 12 p. 100 de la population, les Allemands 23 p. 100 et les populations hispaniques près de 9 p. 100. Le pays compte également une importante population de descendance italienne, polonaise, française, russe, néerlandaise et scandinave. Les habitants d'origine asiatique -- Japonais, Chinois, Philippins, Indiens d'Asie, Coréens et Vietnamiens -- constituent environ 2,9 p. 100 de la population des États-Unis ; toutefois, depuis les années 1970, leur nombre a augmenté de manière significative en raison de l'immigration. Les Indiens d'Amérique et les Inuits (Eskimos) sont environ 1,8 million aux États-Unis et 400 000 au Canada. Les Indiens d'Amérique auraient migré, il y a 30 000 ans environ, de l'Asie vers l'Amérique du Nord en passant par un isthme qui, à l'époque préhistorique, traversait l'actuel détroit de Béring, au large de l'Alaska, et les ancêtres des Inuits seraient arrivés d'Asie par bateau il y a quelque 6 000 ans. Près de 30 000 Inuits vivent aujourd'hui au Groenland. Environ 55 p. 100 des Mexicains sont des métis descendant d'Indiens d'Amérique (30 p. 100 d'entre eux) et d'Européens, principalement des Espagnols (15 p. 100 de cette population). 3.2 Démographie En 1990 (date du dernier recensement officiel), les États-Unis comptaient 271 648 000 habitants et le Mexique 94 280 000 et, en 1991, le Canada en comptait 29 942 000 et le Groenland 58 800. La majorité de la population d'Amérique du Nord se concentre dans la moitié orientale des États-Unis et des régions adjacentes de l'Ontario et du Québec, sur la côte pacifique américaine et sur le plateau central du Mexique. En 1998, la population urbaine du continent représentait environ 75 p. 100 de la population totale. Les principales agglomérations se situent sur la côte atlantique des ÉtatsUnis, de Boston à Washington, dans la vallée du Saint-Laurent (autour de Montréal), autour des lacs Érié et Ontario, à l'extrémité méridionale du lac Michigan, dans le nord et le sud de la Californie et au Mexique (Mexico et sa proche banlieue). Les plus grandes villes sont Mexico, Guadalajara et Monterrey au Mexique, New York, Los Angeles, Chicago, Houston, Philadelphie, San Francisco et San Diego aux États-Unis, Toronto, Montréal, Vancouver, Ottawa et Edmonton au Canada. La taux de croissance annuelle de la population atteint, pour la période 1995-2000, 0,8 p. 100 au Canada et aux États-Unis, et 1,6 p. 100 au Mexique, où l'indice de fécondité est également le plus important d'Amérique du Nord et le taux de mortalité infantile 3 à 4 fois supérieur aux États-Unis et au Canada. La population de l'Amérique du Nord, principalement issue de l'immigration, est parvenue sur le Nouveau Continent par « vagues «, dont la première a débuté en 1840 pour culminer au début du XXe XXe siècle. Au XIXe siècle, les immigrants provenaient surtout de l'Europe de l'Ouest, notamment de Grande-Bretagne et d'Irlande ; au début du siècle, ils venaient des pays d'Europe centrale et méditerranéenne, relayés après la Seconde Guerre mondiale par les Asiatiques et les Hispaniques. La déportation de Noirs d'Afrique s'est, quant à elle, poursuivie jusqu'à la guerre de Sécession. Des lois limitant l'immigration ont toutefois été votées à partir de 1921, instituant des quotas d'entrée pour chaque nationalité. Les migrations internes restent importantes, puisque la mobilité des habitants est assez élevée, notamment aux États-Unis, où la croissance de la population des États du Sud (Floride, Géorgie, etc.) et surtout de l'Ouest (Texas, Californie, etc.) a été très forte ces dernières décennies. 3.3 Langues L'anglais est parlé par 90 p. 100 environ des habitants des États-Unis et par environ deux tiers des Canadiens ; cependant la majorité de la population hispanique des ÉtatsUnis parle l'espagnol, et le français est la première langue d'environ un tiers de la population canadienne. De nombreux peuples indigènes et les Inuits des États-Unis, du Canada et du Groenland parlent leur langue traditionnelle. L'espagnol est la langue dominante au Mexique, toutefois plusieurs millions de Mexicains parlent des langues autochtones américaines. 3.4 Religions Le christianisme est la première religion en Amérique du Nord. La grande majorité des Mexicains sont catholiques, ainsi que quelque 45 p. 100 des Canadiens et 26 p. 100 des habitants des États-Unis. Environ 28 p. 100 des Canadiens sont protestants contre 11 p. 100 d'anglicans. Aux États-Unis, les protestants représentent 60 p. 100 de la population. Le Canada et les États-Unis ont également d'importantes communautés juive et chrétienne orthodoxe. 4 MODÈLES DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE Les États-Unis et le Canada disposent d'une économie développée et diversifiée. Au Mexique en revanche, pays étouffé, voire paralysé par le poids de sa dette extérieure, la modernisation s'est effectuée de manière irrégulière et les importants développements dans les domaines de l'électricité, du transport et de la production industrielle sont entravés par une inflation chronique. 4.1 Agriculture Proportionnellement plus importante au Mexique que dans les autres pays d'Amérique du Nord, l'agriculture occupe environ 20 p. 100 de la population active (3 p. 100 aux États-Unis et 5 p. 100 au Canada), et de nombreuses exploitations de subsistance existent dans tout le pays, notamment dans le sud. Toutefois, l'agriculture commerciale s'est développée dans un grand nombre de régions, en particulier sur le plateau central et au nord. Les principales cultures sont le maïs, le blé et les haricots -- pour la consommation intérieure --, ainsi que le coton et le café, l'élevage bovin et la production de sucre pour l'exportation. Aux États-Unis et au Canada, les exploitations hautement mécanisées obtiennent d'importants rendements agricoles et pratiquent un élevage extensif. La culture des céréales -- blé, orge, avoine, seigle et sorgho -- et des oléagineux, ainsi que la pratique de l'élevage -- produits laitiers, élevage bovin et ovin -- figurent parmi les principales activités agricoles des Grandes Plaines du centre des États-Unis et de la Prairie canadienne -- Alberta, Manitoba, Saskatchewan. Les États-Unis sont, avec la Chine, les premiers producteurs agricoles du monde. La Corn Belt (« ceinture de maïs «), située dans le Midwest des États-Unis (de l'ouest de l'Ohio à l'est du Nebraska), constitue l'une des régions agricoles les plus productives et rentables du monde : maïs et soja y sont cultivés en quantités considérables, tandis que les élevages bovins et porcins y sont les plus grands au monde. L'agriculture californienne fournit, par ailleurs, d'immenses quantités de produits irrigués, notamment des fruits et des légumes, également produits dans le Texas et en Floride, tandis que l'Idaho, l'État de Washington, l'Oregon, le Maine, le Dakota du Nord et le sud-est du Canada cultivent essentiellement la pomme de terre. Le secteur primaire des États-Unis repose, enfin, sur la culture du coton et de la canne à sucre, l'élevage de la volaille destinée à la consommation et la production laitière. 4.2 Exploitation forestière et pêche L'exploitation forestière représente un secteur important de l'économie canadienne, principalement en Colombie-Britannique, dans l'Ontario et au Québec, de même que dans l'État de Washington, dans l'Oregon et en Californie, ainsi que dans le sud-est des États-Unis, qui comptent parmi les premiers producteurs de bois du monde. La pêche est la principale activité économique du Groenland. Au Canada, aux États-Unis et au Mexique, bien que certaines régions côtières vivent de cette activité, la pêche reste un secteur peu important. Outre les eaux à proximité du Groenland, les principales zones de pêche sont situées au large des côtes du nord du Pacifique, du nord et du sud de l'Atlantique et du golfe du Mexique. En outre, des flottes de thoniers non négligeables possèdent leur port d'attache dans le sud de la Californie et dans l'ouest du Mexique. 4.3 Exploitation minière L'extraction des minéraux est une activité économique de plus en plus importante aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Les États-Unis ont figuré parmi les premiers producteurs de pétrole du monde, suivis par le Canada au début des années 1940 et le Mexique à la fin des années 1970. Les États-Unis sont aujourd'hui le deuxième producteur de gaz naturel et l'un des premiers producteurs de charbon, dont les principaux gisements se situent dans les Appalaches. Le minerai de fer a longtemps constitué l'une des principales richesses naturelles des États-Unis et du Canada, les gisements se situant principalement autour de l'extrémité occidentale du lac Supérieur. Plus récemment, l'extraction du minerai de fer s'est développée dans la région frontalière de la province du Québec et du Labrador, dans l'est du Canada. Le cuivre, l'argent, le plomb, le zinc, le nickel, le soufre, l'amiante, l'uranium, le phosphate et la potasse sont également exploités en grandes quantités en Amérique du Nord. 4.4 Production industrielle L'industrie a longtemps été le secteur économique dominant des États-Unis. Les usines se concentrent principalement dans la mégalopole de la côte est (de Boston à Washington) et entre Boston et Chicago. Toutefois, depuis les années 1950, la production industrielle s'est considérablement développée dans d'autres régions, en particulier dans les grandes villes de Californie (Los Angeles et San Diego par exemple) et dans les États du Sud-Est (Floride, Géorgie, etc.). Extrêmement diversifié, le secteur s'articule autour des métaux bruts transformés, de l'industrie alimentaire, des machines, de l'équipement électronique et de l'aérospatiale, des véhicules automobiles (produits traditionnellement dans la région de Detroit), des produits chimiques, des textiles et des vêtements, du papier et de l'imprimerie. Au Canada, les usines se concentrent principalement dans les villes de l'Ontario, du Québec, de la Colombie-Britannique et de l'Alberta ; Toronto et Montréal sont les plus grands centres de production industrielle. L'agroalimentaire, les matériaux d'équipement, les transports, la papeterie et le bois, les métaux bruts et transformés, les produits chimiques et les équipements électriques et électroniques figurent parmi les principales activités du secteur secondaire du pays. Depuis les années 1940, la production industrielle a pris de l'ampleur au Mexique ; bien que d'un niveau technique inférieur aux États-Unis et au Canada, les usines du pays produisent des produits chimiques, des vêtements, des denrées alimentaires, des véhicules automobiles et des pièces détachées, des matériaux de construction et des équipements électriques et électroniques. Mexico est le principal centre de production industriel du pays, tandis que la zone frontalière avec les États-Unis connaît un dynamisme industriel important depuis une époque récente. De nombreuses usines de montage se sont par ailleurs installées au Mexique comme sous-traitants d'industries américaines. 4.5 Énergie L'Amérique du Nord figure parmi les plus importants consommateurs d'énergie au monde. Le Canada dépend en grande partie de l'énergie hydroélectrique, mais utilise également d'importantes quantités de pétrole et de gaz naturel, à l'instar du Mexique et des États-Unis, qui sont toutefois contraints d'en importer, en provenance du Proche-Orient essentiellement. La production énergétique du Mexique s'est fortement développée dans les années 1970 et au début des années 1980, grâce à l'augmentation de l'exploitation des gisements de pétrole et de gaz naturel. 4.6 Transports Le réseau de transports de l'Amérique du Nord est particulièrement développé dans la plupart des régions des États-Unis et du sud du Canada : un système d'autoroutes dense et efficace a été construit à partir des années 1950 aux États-Unis ; le réseau ferroviaire, indispensable au transport de différents types de fret, joue toutefois un rôle relativement négligeable dans le transport de voyageurs. Son influence a pourtant été déterminante dans le développement économique de l'ouest du pays. Le trafic aérien s'est considérablement développé après 1945, et les lignes intérieures des États-Unis, particulièrement nombreuses et rentables, figurent parmi les plus fréquentées au monde (les aéroports de Chicago, Atlanta ou encore Denver sont ainsi devenus les plus importants au monde). Le centre et le nord du Canada et de l'Alaska dépendent fortement du trafic aérien. Les voies fluviales, en particulier le système de la voie maritime du Saint-Laurent et des Grands Lacs et le système du Mississippi et du Missouri, constituent d'importantes voies de transport de fret. Les systèmes de transport intérieur du Mexique se sont développés de manière irrégulière. Les trois grandes puissances d'Amérique du Nord possèdent, en outre, des ports importants, notamment New York et Chicago. 4.7 Commerce Les États-Unis représentent le premier partenaire économique du Canada et du Mexique, qui sont en retour des partenaires commerciaux importants, sans être dominants -- à l'inverse de certains pays d'Europe de l'Ouest ou du Japon. L'accord de libre-échange nord-américain (Alena), entré en vigueur le 1 er janvier 1994, met l'accent sur l'élimination -- progressive au cours des quinze prochaines années -- des barrières commerciales entre ces trois pays. Les pays de l'Alena, d'après les derniers recensements disponibles, comptent une population d'environ 395 millions d'habitants et disposent d'un produit intérieur brut cumulé de 9 382 milliards de dollars. L'Alena constitue l'une des plus grandes zones de libre-échange du monde. Les machines, les véhicules motorisés, les produits alimentaires, les produits chimiques et les avions figurent parmi les principales exportations des États-Unis. Le Canada exporte, quant à lui, essentiellement des véhicules automobiles, des machines, du métal et du minerai de fer, du bois, des produits chimiques et des produits alimentaires ; le Mexique vend à l'étranger du pétrole brut, du café et du minerai de fer. La balance commerciale du Canada est excédentaire depuis la fin des années 1980, tandis que les économies américaine et mexicaine sont caractérisées depuis de nombreuses années par un déficit commercial important. En volume, les États-Unis appartiennent pourtant aux premiers pays commerciaux du monde, tant pour les importations que pour les exportations. 5 HISTOIRE D'après les archéologues, l'Amérique du Nord serait peuplée depuis 50 000 ans av. J.-C. environ ; un peuple mongol aurait en effet émigré d'Asie vers l'Amérique en passant par un isthme traversant l'actuel détroit de Béring et les populations se seraient par la suite lentement dispersées vers le sud et l'est. Hommes de l'âge de pierre, ces premiers habitants vivent de la chasse et de la cueillette, se servant d'outils similaires à ceux utilisés en Asie du Sud-Est. Ces hommes sont toutefois supplantés par d'autres populations, dotées d'outils plus avancés, premiers ancêtres des Indiens d'Amérique du Nord, qui développent des cultures complexes et occupent le continent lors de l'arrivée des premiers Européens. Le Mexique actuel a connu deux empires : l'Empire aztèque, structuré autour de l'actuelle Mexico à partir du XIIe siècle et l'Empire maya, beaucoup plus ancien (datant du IIe millénaire av. J.-C.) et regroupant de nombreuses cités-États. 5.1 Explorations Le Groenland, qui appartient géologiquement à l'Amérique du Nord, est la première région d'Amérique atteinte par les Européens. D'après les sagas islandaises, Erik le Rouge est le premier à explorer cette région et à la coloniser, toutefois le négociant islandais Bjarni Herjólfsson est le premier Européen à arriver en vue du continent, vers 986 av. J.-C. Puis Leif Eriksson, le fils d'Erik le Rouge, effectue un voyage vers une terre qu'il nomme Vinland ou Wineland, située entre le Labrador et la NouvelleAngleterre. Ces écrits ont été en partie confirmés par la mise au jour, en 1961, de vestiges d'habitations vikings (datant approximativement de l'an 1000) sur le site de l'Anse aux Meadows, à l'extrémité nord de l'île de Terre-Neuve. Les explorations européennes en Amérique du Nord commencent avec le voyage effectué en 1492 par Christophe Colomb au service de l'Espagne. Ses trois navires quittent Palos, en Andalousie, le 3 août et atteignent l'île San Salvador, ou Samana (le point d'arrivée de ce premier voyage suscite aujourd'hui encore des débats), aux Bahamas, le 12 octobre. Avant de retourner en Europe, Christophe Colomb accoste également à Cuba et à Hispaniola (aujourd'hui Haïti), où il fonde la première colonie espagnole des Amériques. Il effectue trois autres voyages entre 1493 et 1502. Voir Amérique centrale. En 1497, Jean Cabot, navigateur italien au service de l'Angleterre, parvient sur l'île du cap Breton ; en 1498, il longe également les côtes du Labrador, de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Angleterre, probablement jusqu'à la baie du fleuve Delaware. Le navigateur portugais Gaspar Corte Real effectue quant à lui, en 1500, un voyage vers les côtes américaines entre le Labrador et le sud-est de Terre-Neuve. En 1513, Juan Ponce de León, gouverneur espagnol de Porto Rico, atteint la Floride. Quatre ans plus tard, le soldat espagnol Francisco Fernández de Córdoba explore le Yucatán et, en 1518, Juan de Grijalva, neveu de Diego Velázquez, conquérant espagnol de Cuba, explore la côte orientale du Mexique, qu'il nomme Nouvelle-Espagne. 5.2 Conquêtes espagnoles En 1521, le conquistador espagnol Hernán Cortés envahit en deux ans l'Empire aztèque, occupant alors le Mexique actuel. La conquête espagnole de la partie sud de l'Amérique du Nord est le fruit d'une forte supériorité technique ; les Espagnols possèdent en effet des armes à feu, notamment des canons, et des chevaux et, malgré leur infériorité numérique (les troupes de Cortés ne sont composées que de quelques centaines d'hommes), parviennent sans difficulté majeure à vaincre un empire structuré. Ce succès est par ailleurs facilité par les luttes internes qui divisent les Indiens. Les Mayas, qui peuplent alors principalement la péninsule du Yucatán, se désunissent également et sont par conséquent incapables d'offrir une résistance efficace aux Espagnols. La plupart des Aztèques et des Mayas (dont les descendants constituent cependant aujourd'hui encore un groupe important) sont exterminés ou périssent de maladies au cours de la conquête espagnole. Cortés atteint la région aujourd'hui appelée Basse-Californie en 1536. Parmi les grands chefs espagnols des expéditions menées dans la première moitié du XVIe siècle figurent Pánfilo de Narváez et Alvar Núñez Cabeza de Vaca (qui explorent quelques régions de la Floride, les côtes orientales du golfe du Mexique et quelques zones du Mexique septentrional entre 1528 et 1536), Hernando de Soto (qui atteint le Mississippi et le traverse en 1541) et Francisco Vásquez de Coronado (qui, de 1540 à 1542, explore le sud-ouest des actuels États-Unis). La colonie de Saint Augustine, en Floride, fondée en 1565 par l'explorateur espagnol Pedro Menéndez de Avilés, est la plus ancienne colonie européenne permanente établie sur le territoire actuel des États-Unis. En 1600, les Espagnols soumettent les peuples autochtones des Antilles, de la presqu'île de Floride et du sud du Mexique (Nouvelle-Espagne). Pour des raisons administratives, les colonies fondées par les Espagnols dans ces régions sont regroupées dans la vice-royauté de Nouvelle-Espagne. Après avoir consolidé leur pouvoir sur la Nouvelle-Espagne, les forces espagnoles progressent régulièrement vers le nord, achevant la conquête du Mexique et investissant de vastes régions dans le sud des ÉtatsUnis actuels. La politique coloniale espagnole appliquée en Amérique du Nord, fondée sur une exploitation économique incessante, est, dans ses grands aspects, identique à celle appliquée en Amérique du Sud. Considérant les colonies comme une source de richesses, les dirigeants espagnols imposent une taxe de confiscation et maintiennent le monopole sur le commerce colonial, interdisant notamment les échanges commerciaux entre les colonies américaines. Cette politique économique oppressive alliée à la tyrannie politique provoque cependant un mécontentement qui se transforme finalement en révolte ouverte. 5.3 Colonisations française et anglaise Tandis que l'Espagne consolide sa position dans le sud de l'Amérique du Nord, la France et l'Angleterre explorent et colonisent les régions partant du Canada vers le sud. Dans la première moitié du XVIe siècle, l'Angleterre ne cherche en effet pas à concurrencer l'Espagne en Amérique du Nord, préférant maintenir son alliance avec elle sur la scène politique internationale. La France, principale rivale de l'Espagne en Europe, entre avec retard dans la « course « aux colonies ; néanmoins, ses acquisitions territoriales dans le Nouveau Monde sont importantes. En 1524, le navigateur florentin Jean de Verrazane, au service de la France, suit la côte nord-américaine du cap Fear vers le nord jusqu'à un point appelé Cap-Breton et explore les baies actuelles de Narrangansett et de New York. L'explorateur français Jacques Cartier effectue, quant à lui, trois voyages entre 1534 et 1542, dans une région englobant le golfe du Saint-Laurent, le fleuve du même nom et une colonie autochtone qui devient par la suite le site de Montréal. Ces explorations incitent la France à revendiquer la plus grande partie de la région septentrionale de l'Amérique du Nord ; toutefois, en raison de l'instabilité interne résultant de la Réforme protestante, le pays est contraint de suspendre ses activités coloniales pendant plus d'un demi-siècle. En 1599, la France fonde des comptoirs de négoce des fourrures le long du Saint-Laurent. De nombreux prêtres jésuites français arrivent alors dans la région, cherchant à convertir les Indiens d'Amérique à la foi catholique. Parmi les explorateurs français les plus célèbres, figurent Samuel de Champlain, qui fonde le Québec en 1608 et explore le nord de l'État de New York, le missionnaire jésuite Claude Jean Allouez, qui ouvre la voie vers un nouveau territoire, autour du lac Supérieur, le missionnaire jésuite Jacques Marquette et l'explorateur Louis Jolliet, qui explorent ensemble, en 1673, le Mississippi jusqu'au sud de l'actuel Arkansas. En 1682, un des plus célèbres pionniers français en Amérique du Nord, Robert Cavelier de La Salle, et son associé, l'explorateur italien Henri de Tonty, descendent le Mississippi depuis sa jonction avec l'Ohio jusqu'au golfe du Mexique, revendiquant tout le territoire traversé par le fleuve au nom du roi de France Louis XIV et le nommant Louisiane. La couronne anglaise revendique, pour sa part, l'Amérique du Nord à la suite du voyage effectué par Cabot de 1497 à 1498, mais, pendant près d'un siècle, n'entreprend aucune tentative de colonisation. Sa première colonie en Amérique du Nord n'est fondée qu'en 1583, à proximité de la ville actuelle de Saint John's (capitale de l'actuelle province de Terre-Neuve-et-Labrador), par le navigateur et soldat anglais sir Humphrey Gilbert ; cependant les colons retournent en Angleterre la même année. Par deux fois, en 1585 et en 1587, sir Walter Raleigh tente de fonder une colonie sur l'île de Roanoke, dans l'actuel État de Caroline du Nord. Or, lorsque les explorateurs retournent sur le site en 1590, ils ne trouvent aucune trace des colons. Jamestown, fondée en Virginie en 1607, est la première colonie britannique permanente d'Amérique du Nord. La colonie de Plymouth est fondée en 1620 sur la côte de la baie du cap Cod, et celle de la baie du Massachusetts est établie entre 1628 et 1630. Après 1630, les Anglais colonisent systématiquement la région côtière de l'Atlantique, entre l'Acadie française et la Floride espagnole. En 1664, ils annexent la colonie hollandaise de la NouvelleAmsterdam, fondée en 1624, qu'ils rebaptisent New York, ainsi que les colonies sur le fleuve Delaware, anciennes colonies suédoises saisies par les Hollandais en 1655. La population et la prospérité des colonies anglaises se développent rapidement. Voir États-Unis. Au cours de la dernière décennie du XVIIe siècle, la plus grande partie de l'Amérique du Nord, du Canada au golfe du Mexique est occupée par les empires coloniaux français et anglais. Les colonies françaises sont dispersées sur d'immenses territoires, toutefois les principales sont regroupées au Canada et à proximité de l'embouchure du Mississippi, et une ligne de comptoirs commerciaux et de postes militaires longeant l'Ohio et le Mississippi relie les deux régions. L'empire colonial britannique comprend, à cette période, douze colonies dans la région côtière atlantique, la Géorgie, treizième colonie, obtenant une charte en 1733. 5.4 Guerre et révolution Dans leurs tentatives de progresser vers l'est au-delà des monts Allegheny, les Anglais se heurtent aux Français dans la vallée de l'Ohio. Dès 1689, les deux puissances entament ainsi une lutte pour la suprématie coloniale. Le conflit se déroule en quatre phases successives, prolongements au-delà des mers de conflits européens : la guerre de la ligue d'Augsbourg, de 1689 à 1697 ; la guerre de Succession d'Espagne, de 1702 à 1713 ; la guerre de Succession d'Autriche, de 1744 à 1748 ; et la guerre de Sept Ans, de 1754 à 1763. Après sa défaite devant Québec, la France doit renoncer à sa présence en Amérique et, conformément au traité de Paris de 1763, restituer toutes ses possessions du Canada et la Louisiane au Royaume-Uni, après avoir cédé à l'Espagne la Nouvelle-Orléans et tout le territoire français à l'ouest du Mississippi. Le conflit économique, politique et militaire entre le Royaume-Uni et ses treize colonies, situées sur la côte atlantique au sud du Canada, provoque la guerre de l'Indépendance américaine (1775-1783), qui s'achève par la création des États-Unis d'Amérique. L'écho de la victoire des treize colonies, qui réussissent à se libérer de la domination de leur métropole, et l'impact de la Révolution française (1789-1799) bénéficient aux colonies espagnoles des Amériques qui entament, en 1810, leur lutte pour l'indépendance, profitant par ailleurs de l'engagement de l'Espagne dans les guerres napoléoniennes (1799-1815). Le Mexique se soulève notamment contre l'Espagne, mais n'obtient sa libération qu'en 1821, et le Canada ne devient totalement indépendant du Royaume-Uni que dans la première moitié du 5.5 XXe siècle. Voir Canada. L'expansion des États-Unis L'importance grandissante des États-Unis, caractérisée par une forte croissance économique et démographique, l'expansion territoriale jusqu'au Pacifique et la résolution des problèmes internes économiques et politiques, notamment la question de l'esclavage et de l'unité nationale, en font l'une des plus grandes puissances mondiales dès la fin du XIXe siècle. L'expansion territoriale des États-Unis se traduit par une guerre sans merci contre les Indiens qui résistent à l'empiétement sur leur territoire ; ainsi, à l'exception des habitants des régions les plus retirées, plus particulièrement dans le sud des Appalaches, et de certaines tribus ayant réussi à migrer vers l'ouest, les Indiens de l'est du Mississippi sont massacrés au cours de la dernière décennie du XVIIIe siècle, le plus souvent « piégés « dans les guerres et rivalités politiques entre puissances colonisatrices, en particulier les Français et les Anglais, luttant pour la suprématie territoriale. En 1637, les Pequots, l'une des grandes tribus de la région de la Nouvelle-Angleterre, sont littéralement éradiqués. Une confédération des tribus de la Nouvelle-Angleterre est alors fondée, inflige de sévères défaites à ses adversaires pour être finalement submergée par les forces anglaises qui exterminent les différentes tribus. Lorsque le chef sauk Black Hawk appelle à la guerre pour défendre les territoires indiens à l'est du Mississippi, en 1832, et après la défaite de la tribu des Nez-Percés d'Oregon, en 1877, les Indiens des Grandes Plaines, du sud-ouest et des Rocheuses s'opposent à toutes les avancées européennes vers l'ouest. Les Sioux participent activement à cette opposition armée, qui atteint son apogée lors de la bataille de Little Big Horn, dans l'actuel Montana, le 25 juin 1876 ; une importante armée de Sioux et de Cheyennes du Nord, dirigée par les chefs Crazy Horse, Sitting Bull et Gall, y domine un détachement de la 7 e cavalerie des États-Unis, placée sous le commandement du colonel Custer. Quelques Indiens, à l'image des Apaches, dont Geronimo, continuent la lutte dans les années 1880 ; toutefois, les guerres Indiennes se terminent par le massacre de Wounded Knee, dans le Dakota du Sud, le 29 décembre 1890, où deux cents hommes, femmes et enfants désarmés sont exterminés. Les maladies, l'assimilation forcée et l'expropriation territoriale par les traités et les lois ont également contribué à décimer les populations indiennes, dont les survivants se sont regroupés dans des réserves où ils vivent aujourd'hui encore. Malgré un renouveau récent et un intérêt « politiquement correct « manifesté par les autorités américaines, la situation sociale, économique et culturelle de ces peuples reste préoccupante. Les États-Unis obtiennent l'Alaska en 1867, achetée à la Russie pour 7 millions de dollars, Porto Rico, cédée par l'Espagne en 1898 après la guerre hispano-américaine, la zone du canal de Panamá (rétrocédée au Panamá en 1979) en 1903 et les îles Vierges des États-Unis, achetées au Danemark, en 1917. 5.6 Le XXe siècle La suprématie du continent nord-américain se traduit, sur le plan international, par l'intervention des États-Unis dans les problèmes géopolitiques concernant la sécurité et la paix. En 1823, la doctrine de Monroe affirme, par exemple, que les États-Unis ne permettent plus de nouveaux contrôles européens sur les territoires des Amériques, hormis ceux déjà établis à cette époque. La guerre du Mexique, de 1846 à 1848, entre les États-Unis et le Mexique, constitue l'unique conflit intercontinental, une tendance à la détente se développant entre les nations des Amériques, notamment en 1910 avec l'établissement de l'Union panaméricaine. L'entrée en guerre des États-Unis, tant en 1917 qu'en 1942, est par ailleurs un élément crucial de la victoire finale contre l'Allemagne et ses alliés ; la contribution des États-Unis, leur influence et leur participation aux « négociations « d'après-guerre entre vainqueurs, ont en effet déterminé les relations internationales de la seconde moitié du XXe siècle. Les États-Unis ont été les premiers à se doter de l'arme atomique, et demeurent le seul pays à l'avoir utilisée, en 1945 au Japon. La conférence sur la défense du territoire américain de 1947 promulgue le traité américain d'assistance réciproque -- le traité de Rio -- ratifié par les États-Unis, le Mexique et dix-sept États d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud. Ce traité pourvoit au règlement des désaccords entre les différents pays et prévoit une défense unie contre une éventuelle agression de la région entre la mer de Béring et le pôle Sud. En 1948, l'Organisation des États américains (OEA) est créée dans ce cadre pour appliquer le traité de Rio et constituer un système de sécurité collectif. L'Alliance pour le Progrès, établie en 1961, est acceptée par les États-Unis et dix-neuf nations d'Amérique latine à Punta del Este, en Uruguay ; elle consiste en un plan décennal de développement économique et social et de renforcement des institutions démocratiques. Toutefois, après la première période de dix ans, l'alliance constate des résultats mitigés et cesse progressivement son activité. L'établissement d'un gouvernement pro-soviétique à Cuba, en 1959, incite les gouvernants libéraux des États-Unis à réagir, en soutenant notamment des contrerévolutionnaires dans leur (vaine) tentative de prendre le pouvoir dans l'île en 1961. En 1962, l'OEA vote l'exclusion de Cuba du système américain en raison de son alignement sur les pays du bloc communiste. Puis la découverte de bases de missiles soviétiques sur Cuba provoque une crise diplomatique sans précédent entre les ÉtatsUnis et l'Union soviétique, faisant planer pendant quelques semaines la menace d'une troisième guerre mondiale. Les États-Unis instaurent alors un blocus sur l'île et exigent le démantèlement des bases, exigences auxquelles l'Union soviétique se plie en retirant ses armes. Les relations entre les États-Unis et le Canada sont particulièrement détendues depuis la guerre anglo-américaine (1812-1815) ; il n'existe par exemple aucune installation militaire dirigée contre l'un ou l'autre sur la frontière entre les deux pays, qui collaborent étroitement dans le conflit qui les opposent aux puissances de l'Axe pendant la Seconde Guerre mondiale. Par la suite, lors de la guerre froide, les gouvernements canadien et américain établissent le plan d'une défense commune contre une éventuelle agression de l'Union soviétique par les régions arctiques. Sur le plan international, les États-Unis se posent en défenseurs de l'Occident face au système communiste et notamment face à l'URSS, jusqu'à l'effondrement du système soviétique. Ils jouent également un rôle majeur dans le processus de paix entre les pays arabes et Israël au Proche-Orient, influence dont témoigne la signature à Washington (septembre 1993), en présence du Président Clinton, de l'accord de paix entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin. Les États-Unis fournissent les plus gros contingents des troupes des Nations unies lors de la guerre du Golfe en 1991 et s'impliquent dans le règlement du conflit de l'ex-Yougoslavie, le Sénat américain acceptant, dans le cadre des accords de Dayton (Ohio) signés en novembre 1995, la participation de quelque 20 000 soldats à l'IFOR (force multinationale dirigée par l'OTAN). Les relations américano-mexicaines se sont améliorées -- après les graves troubles internes du Mexique, de 1910 à 1920, et les mesures de nationalisation des sociétés américaines, en 1938, qui ont affecté les relations entre les deux pays pendant la première moitié du XXe siècle --, notamment grâce à la création de l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain) en 1994, qui a renforcé les relations économiques étroites entre les trois grandes puissances d'Amérique du Nord. Les répercussions sur les économies de chacun des trois pays sont cependant contrastées car, à l'exception du Canada dont l'excédent commercial a augmenté, les États-Unis et le Mexique ont adopté une attitude parfois méfiante à l'égard de cet accord, souvent accusé de renforcer les inégalités de revenus et de représenter un danger, en matière de trafic de drogue notamment. L'Alena est toutefois aujourd'hui « ancré « dans les mentalités et pourrait être étendu, comme le préconise le Canada, à d'autres pays de l'hémisphère, tels que le Chili dans un premier temps. Par ailleurs, en avril 1998, lors du Sommet des Amériques à Santiago du Chili, les 34 pays participants se sont, par ailleurs, engagés à construire, à l'horizon 2005, une zone de libre-échange couvrant l'ensemble des Amériques. Cet engagement a été réaffirmé en avril 2001 lors du troisième Sommet des Amériques qui s'est tenu à Québec.

« 2.4 Climat Bien que les climats de l’Amérique du Nord soient extrêmement variés, on peut définir cinq principales régions climatiques.

Les deux tiers septentrionaux du Canada et del’Alaska, ainsi que le Groenland, sont caractérisés par des climats arctiques et subarctiques, où la rigueur des longs hivers sombres alterne avec la douceur des courts étés.Ces régions, aux pluies relativement rares, sont recouvertes de neige et de glace pendant une grande partie de l’année. Une deuxième région climatique se situe dans les deux tiers est des États-Unis et du sud du Canada.

Le climat humide y prévaut toute l’année et les changements de tempssont fréquents.

La partie méridionale connaît des températures moyennes plus chaudes. Une troisième région englobe l’intérieur occidental des États-Unis et une grande partie du nord du Mexique.

Zone principalement montagneuse et désertique, aux pluiesrares, les variations locales, fonction de l’altitude et de l’exposition, y sont importantes. Une quatrième région climatique domine une étroite zone longeant l’océan Pacifique du sud de l’Alaska au sud de la Californie.

Les hivers y sont relativement doux ethumides et les pluies rares en été. Enfin, la plus grande partie méridionale du Mexique présente un climat tropical et chaud tout au long de l’année, avec de fortes précipitations, en particulier l’été. 2.5 Végétation La végétation naturelle de l’Amérique du Nord a été modifiée de manière significative par l’activité humaine ; la forêt originelle est néanmoins encore présente, notammentdans certains parcs nationaux.

La taïga, ou forêt boréale, vaste étendue boisée principalement constituée de conifères (essentiellement des épicéas, des sapins et desmélèzes), couvre la plus grande partie du sud et du centre du Canada et s’étend jusqu’en Alaska ( voir forêt).

Au nord de la forêt, le sol est recouvert par la toundra, végétation basse constituée de laîches, d’herbes, de mousses et de lichens.

Dans l’est des États-Unis, la forêt mixte, principalement constituée d’arbres caducs au nord et dedifférentes espèces de pins dans le sud-est, a été déboisée et exploitée, mais une superficie considérable s’est régénérée depuis les années 1940.

Dans la partie occidentale,les forêts se situent dans les chaînes montagneuses et sont dominées par les conifères.

En Californie, les séquoias géants atteignent des tailles impressionnantes (jusqu’à83 m de haut dans le Sequoia National Park), tandis que le Mexique abrite une forêt de type tropical particulièrement riche en espèces. La végétation des régions plus sèches de l’Amérique du Nord est constituée d’herbes et d’arbustes.

Les plaines centrales des États-Unis et du sud du Canada étaient àl’origine couvertes d’un tapis herbeux, cependant une grande partie de la flore naturelle a été remplacée par des cultures.

Les terres sèches de l’ouest des États-Unis et dunord du Mexique présentent quelques rares variétés d’arbustes et de nombreuses espèces de cactus. 2.6 Faune Les animaux originaires d’Amérique du Nord étaient nombreux et variés, mais la colonisation et le développement économique et démographique que celle-ci a impliqué aréduit leur territoire et diminué leur nombre.

La faune d’Amérique du Nord est globalement semblable à celle des régions septentrionales d’Europe et d’Asie.

Parmi lesgrands mammifères figurent plusieurs espèces d’ours — dont le plus grand est le grizzly —, le mouton des Rocheuses, le bison, dont les troupeaux sont aujourd’hui protégés(notamment dans le cadre des parcs nationaux, créés dès le début du XXe siècle aux États-Unis), le caribou, l’orignal, appelé élan en Europe, le bœuf musqué et le wapiti.

Le puma et le jaguar, dans les régions les plus méridionales, le loup et le coyote, et dans l’extrême nord l’ours polaire constituent les principaux carnivores du continent, dontest également originaire l’opossum commun, espèce de marsupial.

Seuls quelques-uns des nombreux reptiles sont venimeux, dont le serpent corail et les vipéridés commele crotale et le trigonocéphale, ainsi que l’héloderme et le lézard perlé du sud-ouest des États-Unis et du Mexique, seuls lézards venimeux au monde. 2.7 Ressources minérales L’Amérique du Nord possède de vastes gisements de minéraux de grande valeur : le pétrole et le gaz naturel sont extraits dans le nord de l’Alaska, dans l’ouest du Canada,dans le sud et l’ouest des États-Unis et dans l’est du Mexique ; d’immenses gisements de charbon se situent dans l’est et l’ouest du Canada et surtout aux États-Unis ; etd’importantes réserves de minerai de fer se trouvent dans l’est du Canada, le nord des États-Unis et au centre du Mexique.

Le Canada détient, par ailleurs, d’importantsgisements de cuivre, de nickel, d’uranium, de zinc, d’amiante et de potasse.

Les États-Unis abritent de vastes réserves de cuivre, de molybdène, de nickel, de rochesphosphatées et d’uranium et le Mexique est riche en baryte, en cuivre, fluor, plomb, zinc, manganèse et soufre.

Les trois pays possèdent également d’importantes minesd’or et d’argent. 3 POPULATION Les États-Unis sont longtemps restés — et demeurent — peu peuplés comparativement à la superficie disponible (29 habitants au km 2 en 1998).

De même au Canada la densité de population y reste-t-elle particulièrement faible (3 habitants au km 2), la grande majorité des Canadiens se concentrant sur une étroite bande longeant la frontière sud.

Au Mexique enfin, la densité atteint 49 habitants au km 2.

À l’exception des habitants des territoires centraux du Mexique (plateaux et vallées entourant l’actuelle ville de Mexico), les peuples de l’Amérique du Nord étaient dispersés et présentaient des cultures variées.

La colonisation de l’Amérique du Nord par les Européens a toutefoismodifié en profondeur sa géographie humaine ; les Européens ont, en effet, décimé et déplacé les populations indiennes, altérant de manière significative leur mode de vie. 3.1 Ethnographie La population contemporaine d’Amérique du Nord est en majorité de descendance européenne.

Au Canada par exemple, 35 p.

100 des habitants ont des ancêtres originairesdes îles Britanniques et un quart de la population est de descendance française ; ces derniers se concentrent principalement au Québec.

Le pays compte également uneimportante population d’origine allemande, italienne, polonaise, ukrainienne, chinoise, néerlandaise et scandinave. La population des États-Unis est plus diversifiée que celle du Canada.

En 1990, la population de descendance anglo-irlandaise formait le groupe le plus important,représentant environ 29 p.

100 des habitants du pays.

Les Noirs, dont les racines sont en Afrique, constituaient environ 12 p.

100 de la population, les Allemands 23 p.

100et les populations hispaniques près de 9 p.

100.

Le pays compte également une importante population de descendance italienne, polonaise, française, russe, néerlandaise etscandinave.

Les habitants d’origine asiatique — Japonais, Chinois, Philippins, Indiens d’Asie, Coréens et Vietnamiens — constituent environ 2,9 p.

100 de la population desÉtats-Unis ; toutefois, depuis les années 1970, leur nombre a augmenté de manière significative en raison de l’immigration. Les Indiens d’Amérique et les Inuits (Eskimos) sont environ 1,8 million aux États-Unis et 400 000 au Canada.

Les Indiens d’Amérique auraient migré, il y a 30 000 ansenviron, de l’Asie vers l’Amérique du Nord en passant par un isthme qui, à l’époque préhistorique, traversait l’actuel détroit de Béring, au large de l’Alaska, et les ancêtresdes Inuits seraient arrivés d’Asie par bateau il y a quelque 6 000 ans.

Près de 30 000 Inuits vivent aujourd’hui au Groenland. Environ 55 p.

100 des Mexicains sont des métis descendant d’Indiens d’Amérique (30 p.

100 d’entre eux) et d’Européens, principalement des Espagnols (15 p.

100 de cettepopulation). 3.2 Démographie. »

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