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ANALYSE DE DOCUMENTS : LA MONDIALISATION EN DÉBAT

Publié le 31/12/2015

Extrait du document

mondialisation
ANALYSE DE DOCUMENTS : LA MONDIALISATION EN DÉBAT Les flux humains, de capitaux, de marchandises, d'information et même de services se multiplient et paraissent s'être émancipés de la contrainte géographique que constitue la distance. C'est ce phénomène de mise en relation de différentes parties du monde que l'on nomme mondialisation. Ce processus inégal, capable d'intégrer comme de marginaliser les territoires et les sociétés, résulte du jeu de différents acteurs organisés en réseaux, qui se nourrissent des inégalités et contribuent à en produire. Ces déséquilibres suscitent des débats visant à imposer une régulation de la mondialisation. Les deux documents proposés mettent en avant des alternatives différentes afin de remédier aux principales critiques faites à ce processus. Nous nous demanderons donc, quels débats ces documents introduisent-ils sur la mondialisation puis en quoi la confrontation de ces deux derniers est intéressante tout en nous appuyant sur leur analyse. La photographie intitulée «  le retour du made-America » soutient que la relocalisation, qui consiste à faire revenir dans un pays une activité auparavant délocalisée, est une alternative à la mondialisation. Ainsi, la firme Whirpool dont une partie de sa production d'électroménager se réalisait en Chine, a décidé de rapatrier ces activités aux Etats-Unis, donc sur son territoire de création. On peut voir sur cette photographie une pancarte avec le dessin des Etats-Unis d'Amérique ainsi que le drapeau caractérisant ce pays. Puis le logo de la firme Whirpool ainsi que celui de quatre autres marques d'électroménager et enfin une voiture en bas à gauche de la photographie, de la marque américaine « chevrolet » la plus exportée dans le monde. Les éléments précédemment cités ainsi que le slogan présent sur la, «  Construisons ici, chez nous, ce qu'il y a de mieux au monde ! » soutiennent l'aspect positif du made-America et, plus généralement du « local ». En effet, si la mondialisation a réduit la pauvreté en favorisant les échanges (500 millions de personnes sont sorties de la pauvreté en 20 ans), la croissance des flux de capitaux a entraîné un accroissement des inégalités à l'échelle mondiale entre le Nord et le Sud mais aussi à d'autres échelles avec l'apparition des nouveaux pauvres dans les pays du Nord. C'est pourquoi des citoyens de pays développés comme en développement ont décidé d'agir à leur niveau. Ces initiatives locales, isolées ou concertées, militent notamment en faveur d'une reprise de contrôle à l'échelle locale de l'économie, afin d'en limiter les impacts en termes d'inégalités économiques, de risques sanitaires ou environnementaux et de politique, qui doivent profiter de façon plus juste à tous. Contrairement à la Mondialisation, ces initiatives locales proviennent des territoires et souhaitent restaurer le lien de proximité entre les différents acteurs. L'échelle locale est privilégiée dans une perspective éthique, environnementale et de recherche de qualité et de traçabilité des produits. Par ailleurs, ce concept permet de développer l'emploi local. Le document 2, tiré de «  Problèmes économiques » publié en 2013, énonce que les causes des débats sur la mondialisation sont infondées. Ce dernier met en avant les obstacles à la relocalisations des industries et énonce que la mondialisation n'est pas à l'origine de la pollution générée par les transports. En effet, selon cet article, les consommations énergétiques « proviennent des usages nationaux »et la production de CO2 des transports maritimes est très faible. De plus, les industries ont du mal à se relocaliser. Etant donné que la mondialisation a spécialisé chaque pays dans un domaine, certains éléments nécessaires à la fabrication d'un produit ne sont pas disponibles localement. .La solution proposée réside donc en un mode de production, de transports plus respectueux de l'environnement. La confrontation de ces documents permet donc d'envisager deux alternatives pour faire face aux limites du processus de mondialisation. Tandis que le doc 2 tient le rôle de défenseur de la mondialisation, en soulignant qu'il est impossible de relocaliser ce qui a été délocalisé, la mondialisation a également ses détracteurs. En effet, le document 1 soutient les mouvements altermondialistes qui cherchent à mettre en place d'autres modèles : la préservation des « biens communs » face à la marchandisation du monde, la promotion du commerce équitable, le renforcement des circuits d'échanges locaux, la taxation des transactions financières. On assiste à un « retour du local », par le développement d'une agriculture de proximité ou les relocalisations industrielles, ou l'essor du microcrédit, mais aussi à une exigence croissante de qualité et de traçabilité des produits. On note aussi un regain de préoccupations éthiques et sociales. Le document deux lui soutient qu'il est juste question d'un problème environnemental et qu'il faut remédier à celui-ci par des méthodes durables et plus respectueuses de l'environnement, et que la relocalisation n'est en aucun cas une solution puisqu'elle conduirait elle aussi à une pollution importante à l'échelle nationale. Ces deux points de vue différents sur la relocalisation et sur les alternatives à adopter pour la mondialisation nous permettent donc de prendre du recul : il n'y a pas de mauvaises solutions, et les deux points de vus sont à nuancer et apportent tous deux des solutions envisageables et réalistes. Ils s'accordent sur le fait que la mondialisation est un processus imparfait, cependant, ils différent sur les modes d'actions à utiliser pour faire face aux inconvénients de la mondialisation. En conclusion, ces documents ouvrent le débat sur les effets environnementaux, économiques et sociaux. L'un soutenant le fait que les relocalisations sont potentiellement solution à ces problèmes et l'autre, appuyant le fait que la relocalisation ne résolvait pas le problème, et qu'il faut se concentrer sur une production et une distribution durable et respectueuse de l'environnement. La confrontation de ces deux documents permet de conclure que les débats qu'ouvre la mondialisation sont d'une complexité infime. Cependant, comme le montre ces deux documents, il existe différentes solutions pour lutter contre ces aspects négatifs.  

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