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Analyse de L'Écume Des Jours

Publié le 25/07/2010

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Colin qui essaye d'aider son ami Chick en mauvaise situation financière, l'invite le plus souvent diné chez lui. Au cours d'un de ces dîners préparés par son cuisinier Nicolas, Chick avoue à Colin qu'il fit la rencontre, en dessous d'un escalier de la salle, d'une jeune fille nommée Alise lors d'une conférence donné par Jean-Sol Partre. Colin n'ayant pas encore trouvé l'âme sœur fut jaloux et pris la décision de tomber amoureux. Après un certain temps, au cours d'une fête réalisé dans la maison d'Isis, une amie de Colin, celui-ci fit la rencontre de Chloé. Celle-ci tomba sous le charme de Colin grâce aux gaffes qu'il commit et notre héros fut pris d'un amour inébranlable pour cette jeune demoiselle. Après plusieurs rencontres Colin prit la décision d'épouser sa bien aimée pour le bien et pour le pire... Ils vécurent très heureux en compagnie de leurs amis pendant un certain temps mais comme à chaque fois toute bonne chose à une fin et après le bien arrive souvent le mal ou devrais-je dire dans ce cas le pire ? Chloé est prise dans les mailles d'une grave maladie…  Dans cet ouvrage on retrouve de nombreuses références culturelles liées à la musique. Loin d'être anecdotique dans la vie de Boris Vian, la musique a posé son empreinte sur tous les champs de sa création et a imprégné une bonne partie de sa production littéraire. Trompettiste, fin critique de Jazz dans les revues musicales les plus en vogue de l'époque, directeur artistique pendant neuf ans chez Philips puis Barclay où il a notamment dirigé la fameuse collection « Jazz pour tous «, Boris Vian a signé plus de 500 chansons dont beaucoup furent interprétées par des artistes majeurs de l'époque…  Pour ceux qui auraient lu l'ouvrage est-ce que quelqu'un sait d'où vient le prénom de la jolie Chloé ? Evidemment c'est le titre d'une chanson de Duke Ellington qui était énormément prisé par l'auteur…Je vais passer un extrait de celle-ci mais je doute que ce soit un style de musique approprié a notre génération.  Dans sa critique de la société, Boris Vian n'a pas épargné la religion : On retrouve ce thème à travers deux cérémonies, le mariage et l'enterrement.  Dans la première cérémonie, tout va pour le mieux. C'est un mariage assez aisé : L'église est grande, tout est immense et bien organisé.  Mais on remarque que tout fait penser à un spectacle, à une foire : « La Parade avant la noce «, " les 14 enfants de fois exécutaient un ballet ", " Le religieux tenait une grosse caisse, le bedon jouait du fifre et le chuiche scandait le rythme des maracas ".  Cette cérémonie importante qu'est le mariage, perd toute sa solennité : aucun des personnages ne semble sérieux, les objets et les chants sont inadaptés : Le religieux est beaucoup trop proche des enfants et les garçons d'honneur sont pédérastes. Dieu a un œil au beurre noir...  Vian a tourné le mariage a la dérision car, apparemment, selon lui, ce n'est qu'une formalité : Colin et Chloé ne se connaissent pas depuis longtemps et se marient après quelques rencontre. Le principal rôle de ce mariage est de montrer la richesse de Colin au début de l'histoire. L'auteur dénonce aussi la richesse de l'Eglise, qui normalement ne doit pas s'intéresser à l'argent : " Le chuiche et le bedon, cabriolant dans leurs beaux habits..." " Le chevêche s'assit dans un grand fauteuil de velours. Le bruit des chaises et des tables était très harmonieux" Encore une fois, l'évêque est sur un grand fauteuil de velours et les fidèles sur de vieilles chaises grinçantes. Le nom parodié de " Bedon " évoque les rondeurs des hommes d'Eglise, qui mangent plus qu'ils ne devraient...  La plus part des invités ne sont pas croyants, où du moins pas pratiquants. Pour qu'ils se remémorent les prières, ils doivent passer dans un train fantôme : ainsi, la peur les aide à se rappeler.  Pour l'enterrement, les conditions sont totalement opposées. Colin est ruiné et doit donc avoir un enterrement de pauvre. Ce qui signifie qu'il n'a le droit n'a aucune marque de respect de la part des religieux : Chloé est transportée dans une boîte par deux hommes qui chantent joyeusement, les religieux ne font qu'une rapide apparition. Ils n'ont pas pris la peine de s'habiller correctement. Ils font ce qu'ils ont à faire, et disparaissent sans adresser la parole aux autres. Cela montre que, selon le prix de la cérémonie, ils mettent plus ou moins de sérieux dans leur...mascarade.  Tout cela prouve que Vian n'est pas un ami de l'Eglise, et même s'il tourne ça en humour dans son roman, le sens est bien plus profond et plus pertinent que ce qu'on pourrait croire a une première lecture.  Je voudrais également revenir sur le fait de l'invention citée dans l'ouvrage : Le pianocktail  Une invention imaginée par Boris Vian qui change complètement l'utilisation réelle du piano : Il a assigné des alcools différents à chaque touche du piano et lorsqu'un air est joué ce piano, cela recrée un cocktail sur base de l'air joué. Ce qui donne des cocktails assez spéciaux selon le genre de musique joué.

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