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analytique et linguistique, philosophie - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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analytique et linguistique, philosophie - philosophie. 1 PRÉSENTATION analytique et linguistique, philosophie, mouvement philosophique du XXe siècle dominant en Grande-Bretagne et aux États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale, qui vise à analyser le langage et les concepts qu'il exprime. Le mouvement reçut quantité d'appellations diverses, parmi lesquelles « analyse linguistique «, « empirisme logique «, « positivisme logique «, « analyse de Cambridge « et « philosophie d'Oxford «, ces deux dernières étant tirées des universités anglaises où l'influence de cette méthode philosophique était particulièrement prépondérante. Si, dans l'ensemble, le mouvement ne se reconnaissait dans aucune doctrine ou principe particuliers, les philosophes analytiques et linguistiques étaient unanimes pour définir l'activité propre à la philosophie comme la clarification du langage, ou encore celle des concepts. Ils se fixèrent le but de trancher les débats et de résoudre les problèmes qui surgissent en philosophie de la confusion linguistique. 2 APPROCHES Il existe quantité de vues différentes sur la nature de l'analyse conceptuelle ou linguistique dans la philosophie analytique et linguistique. La préoccupation majeure de certains penseurs consiste à clarifier la signification de mots ou de phrases spécifiques, étape indispensable pour rendre claires et non ambiguës les propositions philosophiques. D'autres cherchent à déterminer les conditions générales auxquelles doit satisfaire tout énoncé linguistique pour être doué de sens : ils tentent d'établir un critère permettant de distinguer les phrases douées de sens des phrases vides de sens. D'autres encore s'emploient à créer des langages symboliques formels de nature mathématique, dans la conviction que l'on résout les problèmes philosophiques de façon plus adéquate une fois qu'ils sont formulés dans un langage logique rigoureux. À l'opposé, bon nombre de philosophes rattachés au mouvement se concentrent sur l'analyse du langage ordinaire ou « naturel «. Pour eux, les difficultés viennent de ce que l'on envisage des concepts comme ceux de temps et de liberté, par exemple, en dehors de leur contexte linguistique habituel. Aussi voient-ils dans l'examen du langage, tel qu'il est utilisé ordinairement, la clef de quantité d'énigmes philosophiques. 3 PREMIÈRES PÉRIODES DE L'HISTOIRE En tant que méthode de la philosophie, l'analyse linguistique remonte à l'Antiquité grecque. Plusieurs dialogues de Platon, par exemple, ont explicitement pour objet de clarifier des termes et des concepts. Il n'en reste pas moins que ce style particulier de philosophie connut un spectaculaire regain d'intérêt au XXe siècle. Sous l'influence de la première tradition de l'empirisme britannique de John Locke, George Berkeley, David Hume et John Stuart Mill, ainsi que des écrits du mathématicien et philosophe allemand Gottlob Frege, au XXe siècle, les philosophes anglais G.E. Moore et Bertrand Russell sont apparus comme les pères de ce courant analytique et linguistique contemporain. Tous deux étudiants à l'université de Cambridge, Moore et Russell rejetaient l'idéalisme hégélien, en particulier l'interprétation qu'en livraient les oeuvres du métaphysicien anglais Francis Herbert Bradley, qui affirmait que rien n'est absolument réel sauf l'absolu. Leur opposition à l'idéalisme et leur attachement à l'idée qu'il est crucial, en philosophie, de porter une attention minutieuse au langage, eurent une influence déterminante sur l'état d'esprit et le style de la philosophie dans une grande partie du monde anglophone au XXe siècle. Moore considérait la philosophie avant tout comme une analyse. Philosopher exige de clarifier des propositions ou concepts énigmatiques, en leur apposant des propositions ou concepts moins énigmatiques et censés être logiquement équivalents aux premiers. Cette tâche une fois accomplie, on peut établir avec plus d'exactitude la vérité ou la fausseté de propositions philosophiques problématiques. Moore était célèbre par ses minutieuses analyses d'énoncés philosophiques énigmatiques comme « le temps est irréel «, par lesquelles il déterminait alors la vérité de telles assertions. Fortement influencé par la précision des mathématiques, Russell chercha à développer un langage logique idéal qui soit le reflet fidèle de la nature du monde. Les propositions complexes peuvent, selon la thèse de Russell, être résolues en leurs plus simples composantes, qu'il appelait « propositions atomiques «. Ces propositions renvoient aux faits atomiques, les ultimes constituants de l'univers. La conception métaphysique fondée sur cette analyse logique du langage, jointe à la nécessité, pour les propositions pourvues de sens, de correspondre à des faits constituent ce que Russell a appelé l'« atomisme logique «. Son intérêt pour la structure du langage le conduisit également à distinguer la forme grammaticale de la forme logique d'une proposition. Les assertions « Jean est bon « et « Jean est grand « ont la même forme grammaticale, mais des formes logiques différentes. Ne pas reconnaître cette différence reviendrait à traiter la propriété « bonté « comme si elle était une caractéristique de Jean au même titre que la propriété « grandeur «. C'est de ce genre d'erreur que découle la confusion philosophique. 4 WITTGENSTEIN ET LES POSITIVISTES LOGIQUES Les recherches mathématiques menées par Russell attirèrent à Cambridge le philosophe autrichien Ludwig Wittgenstein, qui devint une figure centrale du mouvement analytique et linguistique. Dans son premier grand ouvrage, Tractatus logicophilosophicus (1921), dans lequel il exposa pour la première fois sa théorie du langage, Wittgenstein soutenait que toute philosophie est une critique du langage et que « la philosophie a pour but l'éclaircissement logique de la pensée «. Les résultats des analyses de Wittgenstein se rapprochaient beaucoup de l'atomisme logique de Russell. Il affirmait que le monde est, en dernière analyse, composé de faits simples, que le langage a pour but de dépeindre. Pour être pourvues de sens, les assertions sur le monde doivent être réductibles à des énoncés linguistiques qui ont une structure similaire aux faits simples représentés. Dans cette analyse du premier Wittgenstein, seules les propositions qui représentent des faits -- comme les propositions de la science -- sont considérées comme factuellement signifiantes. Les propositions métaphysiques, théologiques et éthiques sont jugées comme factuellement vides de sens. Influencé par Russell, Wittgenstein, Ernst Mach, un groupe de philosophes et de mathématiciens fonda à Vienne, dans les années 1920, le mouvement dit « positivisme logique «. Sous la direction de Moritz Schlick et de Rudolf Carnap, le cercle de Vienne accomplit une des oeuvres les plus importantes de l'histoire de la philosophie analytique et de la philosophie du langage. Pour eux, la tâche de la philosophie est la clarification du sens et non la découverte de nouveaux faits (objet de la science) ou l'élaboration d'une explication d'ensemble du réel (quête infructueuse de la métaphysique traditionnelle). Les positivistes répartissaient tous les énoncés pourvus de sens en deux catégories : les propositions analytiques et les propositions empiriquement vérifiables. Les propositions analytiques, qui englobent les propositions de la logique et des mathématiques, sont des assertions dont la vérité et la fausseté dépendent entièrement de la signification des termes qui les composent, comme la proposition « deux plus deux égalent quatre «. La seconde catégorie de propositions pourvues de sens comprend toutes les assertions sur le monde qui sont vérifiables, du moins en principe, par l'expérience sensorielle. En fait, le sens de telles propositions requiert la méthode empirique de vérification. Cette théorie vérificationniste de la signification, de l'avis des positivistes, permet de démontrer que les assertions scientifiques sont des affirmations factuelles légitimes et que les énoncés métaphysiques, religieux et éthiques sont factuellement vides. Les idées du positivisme logique furent exposées dans le Langage, vérité et logique de A.J. Ayer (1936). La théorie positiviste vérificationniste de la signification fit l'objet de critiques virulentes de la part de philosophes comme Karl Popper. Finalement, cette théorie étroite de la signification fit place à une conception plus large de la nature du langage. Là encore, Wittgenstein joua un rôle prépondérant. Rejetant nombre des conclusions antérieures du Tractatus, il inaugura une pensée d'un type nouveau, qui culmina dans son oeuvre posthume, les Investigations philosophiques (1953). Dans cet ouvrage, Wittgenstein montrait que la variété et la flexibilité du langage se font jour dès lors que l'on prête attention à la façon dont le langage est vraiment utilisé dans le discours ordinaire. Les propositions font beaucoup plus que dépeindre des faits. Cette découverte fut à l'origine de l'important concept wittgensteinien de jeux de langage. En témoignent, par exemple, le scientifique, le poète, le théologien, qui sont impliqués dans différents jeux de langage. De plus, la signification d'une proposition doit être comprise dans son contexte, c'est-à-dire en termes des règles du jeu de langage dont elle fait partie. Wittgenstein en conclut que la philosophie est la tentative de résoudre les problèmes qui résultent de la confusion linguistique, et que la clef de tels problèmes réside dans l'analyse du langage ordinaire et dans l'usage approprié du langage. 5 RÉCENTS DÉVELOPPEMENTS Le mouvement analytique et linguistique s'est vu enrichi de nouvelles contributions, à travers les oeuvres des philosophes britanniques Gilbert Ryle, John Langshaw Austin et P.F. Strawson, et du philosophe américain W.V. Quine. Selon Ryle, la tâche de la philosophie est de reformuler les « expressions systématiquement trompeuses « sous une forme logiquement plus exacte. Il s'intéressait tout particulièrement aux assertions dont la forme grammaticale suggérait l'existence d'objets nonexistants. Ainsi Ryle est-il célèbre par son analyse du langage mentaliste, langage qui suggère trompeusement que l'esprit est une entité au même titre que le corps. Austin affirmait que toute recherche philosophique doit, dès le départ, porter une attention particulière aux distinctions très subtiles qui sont à l'oeuvre dans le langage ordinaire. Son analyse du langage déboucha sur une théorie générale des actes de langage, c'est-à-dire une description de la variété des actes qu'un individu est susceptible d'accomplir en énonçant quelque chose. Strawson est connu pour son analyse des relations entre logique formelle et logique du langage ordinaire. La complexité de ce dernier n'est pas, selon lui, représentée de façon adéquate par la logique formelle. Aussi est-il nécessaire d'ajouter un grand nombre d'instruments analytiques à la logique pour analyser le langage ordinaire. Quine se pencha sur le rapport entre langage et ontologie. Il affirmait que les systèmes linguistiques tendent à engager leurs utilisateurs à présupposer l'existence de certaines choses. Pour Quine, les raisons qui justifient la manière de s'exprimer d'une façon plutôt qu'une autre sont purement pragmatiques. L'analyse du langage, considérée comme partie intégrante et indispensable des recherches philosophiques, demeure un aspect majeur de la philosophie contemporaine. Par ailleurs, le clivage se perpétue entre ceux qui préfèrent travailler avec la précision et la rigueur des systèmes logiques symboliques et ceux qui préfèrent analyser le langage ordinaire. Bien qu'il y ait peu de philosophes contemporains pour affirmer que tous les problèmes philosophiques sont linguistiques, l'idée que l'examen de la structure logique du langage et de l'usage du langage ordinaire peut souvent contribuer à la résolution des problèmes philosophiques demeure largement partagée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. 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« de l'avis des positivistes, permet de démontrer que les assertions scientifiques sont des affirmations factuelles légitimes et que les énoncés métaphysiques, religieux et éthiques sont factuellement vides.

Les idées du positivisme logique furent exposées dans le Langage, vérité et logique de A.J.

Ayer (1936). La théorie positiviste vérificationniste de la signification fit l'objet de critiques virulentes de la part de philosophes comme Karl Popper.

Finalement, cette théorie étroite de la signification fit place à une conception plus large de la nature du langage.

Là encore, Wittgenstein joua un rôle prépondérant.

Rejetant nombre des conclusions antérieures du Tractatus, il inaugura une pensée d'un type nouveau, qui culmina dans son œuvre posthume, les Investigations philosophiques (1953).

Dans cet ouvrage, Wittgenstein montrait que la variété et la flexibilité du langage se font jour dès lors que l'on prête attention à la façon dont le langage est vraiment utilisé dans le discours ordinaire.

Les propositions font beaucoup plus que dépeindre des faits. Cette découverte fut à l'origine de l'important concept wittgensteinien de jeux de langage.

En témoignent, par exemple, le scientifique, le poète, le théologien, qui sont impliqués dans différents jeux de langage.

De plus, la signification d'une proposition doit être comprise dans son contexte, c'est-à-dire en termes des règles du jeu de langage dont elle fait partie.

Wittgenstein en conclut que la philosophie est la tentative de résoudre les problèmes qui résultent de la confusion linguistique, et que la clef de tels problèmes réside dans l'analyse du langage ordinaire et dans l'usage approprié du langage. 5 RÉCENTS DÉVELOPPEMENTS Le mouvement analytique et linguistique s'est vu enrichi de nouvelles contributions, à travers les œuvres des philosophes britanniques Gilbert Ryle, John Langshaw Austin et P.F.

Strawson, et du philosophe américain W.V.

Quine.

Selon Ryle, la tâche de la philosophie est de reformuler les « expressions systématiquement trompeuses » sous une forme logiquement plus exacte.

Il s'intéressait tout particulièrement aux assertions dont la forme grammaticale suggérait l'existence d'objets non- existants.

Ainsi Ryle est-il célèbre par son analyse du langage mentaliste, langage qui suggère trompeusement que l'esprit est une entité au même titre que le corps. Austin affirmait que toute recherche philosophique doit, dès le départ, porter une attention particulière aux distinctions très subtiles qui sont à l'œuvre dans le langage ordinaire.

Son analyse du langage déboucha sur une théorie générale des actes de langage, c'est-à-dire une description de la variété des actes qu'un individu est susceptible d'accomplir en énonçant quelque chose. Strawson est connu pour son analyse des relations entre logique formelle et logique du langage ordinaire.

La complexité de ce dernier n'est pas, selon lui, représentée de façon adéquate par la logique formelle.

Aussi est-il nécessaire d'ajouter un grand nombre d'instruments analytiques à la logique pour analyser le langage ordinaire. Quine se pencha sur le rapport entre langage et ontologie.

Il affirmait que les systèmes linguistiques tendent à engager leurs utilisateurs à présupposer l'existence de certaines choses.

Pour Quine, les raisons qui justifient la manière de s'exprimer d'une façon plutôt qu'une autre sont purement pragmatiques. L'analyse du langage, considérée comme partie intégrante et indispensable des recherches philosophiques, demeure un aspect majeur de la philosophie contemporaine.

Par ailleurs, le clivage se perpétue entre ceux qui préfèrent travailler avec la précision et la rigueur des systèmes logiques symboliques et ceux qui préfèrent analyser le langage ordinaire.

Bien qu'il y ait peu de philosophes contemporains pour affirmer que tous les problèmes philosophiques sont linguistiques, l'idée que l'examen de la structure logique du langage et de l'usage du langage ordinaire peut souvent contribuer à la résolution des problèmes philosophiques demeure largement partagée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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