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Andrade, Mario de - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Andrade, Mario de - écrivain. Andrade, Mario de (1928-1990), écrivain, poète, et homme politique angolais. Intellectuel et coordonnateur du mouvement nationaliste dans les territoires portugais d'Afrique, Mario de Andrade a fait de l'écriture une des armes essentielles de son engagement politique. Né dans la famille d'un petit fonctionnaire de Luanda déjà engagé dans le combat nationaliste (son père est l'un des fondateurs de la Ligue nationale africaine), fils d' assimilado (ressortissant des colonies portugaises sachant lire et écrire), il fréquente l'école primaire et passe quelques années au séminaire de Luanda. En 1948, il s'embarque pour Lisbonne suivre des études de philologie, alors que circule dans Luanda un petit journal culturel, Mensagem, créé par des étudiants angolais dont le leader est un jeune poète de son âge, Viriato da Cruz. Son message (Vamos Descobrir Angola), considéré comme trop politique par les autorités portugaises, entraîne son interdiction dès le second numéro. Toutefois, il a donné le ton, et devient une référence pour les étudiants des « provinces d'outre-mer « « exilés « à Lisbonne : Amilcar Cabral (Cap-Vert et Guinée-Bissau), Eduardo Mondlane (Mozambique), Agostino Neto (Angola) et d'autres, qui deviendront les leaders des mouvements de libération. Ensemble, ils fondent un Centre des études africaines (1951), car la littérature reste la seule arme de cette révolution d'étudiants. Leur projet est d'abord une « réafricanisation « des colonisés par la pratique poétique de leurs langues. Pour Mario de Andrade, c'est une « poésie de la redécouverte « qu'il promeut en 1953 avec la publication des Cahiers de la Poésie nègre d'expression portugaise, dont chaque mot sonne comme un manifeste anticolonial. Obligé de fuir les agents de la PIDES (police politique portugaise), il gagne Paris en 1955. Il s'intègre à l'équipe de Présence africaine, avec qui il organise à Paris le Congrès des écrivains et artistes noirs (1958), où, pour la première fois, se trouvent réunis la plupart des intellectuels du continent africain. La même année, il représente l'Angola à la Conférence afro-asiatique de Tachkent (Union soviétique). Son rôle de coordonnateur en fait le pivot de la lutte anticoloniale. Cofondateur du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) avec Agostino Antonio Neto et Viriato da Cruz, il se lance dans la lutte active. L'indépendance venue, le militant poète prend en charge le ministère de la Culture (1978-1980). Il a publié, en français, la Poésie africaine d'expression portugaise, (1969), la Guerre en Angola (1971), Amilcar Cabral, essai de biographie politique (1980). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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