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Arman - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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Arman - sculpture. 1 PRÉSENTATION Arman (1928-2005), peintre et sculpteur franco-américain, dont l'utilisation d'objets réels dans la constitution de l'oeuvre d'art fonde l'une des principales démarches des membres du Nouveau Réalisme. 2 D'ARMAND À ARMAN Né à Nice, Armand Pierre Fernandez commence à peindre à l'âge de 10 ans et se passionne pour les antiquités qu'il découvre dans la boutique de meubles de son père. Il entre en 1946 à l'École des arts décoratifs de Nice et, l'année suivante, rencontre au club de judo de la ville Yves Klein et le peintre Claude Pascal. Un jour, sur la plage, les amis se partagent le monde : Claude Pascal choisit l'air, Yves Klein le ciel (et le bleu) et Armand Fernandez la terre -- cette terre est sa matière dans laquelle s'ancrera son oeuvre. Inséparables, ils voyagent en auto-stop à travers l'Europe et décident de signer leurs oeuvres de leurs prénoms en hommage à Vincent Van Gogh. En 1949, Armand entre au département d'Art et d'archéologie orientale de l'école du Louvre, à Paris, mais, contrariant le désir de son père, il refuse de devenir commissaire-priseur. En 1950, avec Claude Pascal et Yves Klein, il fonde le groupe Triangle qui connaît peu de retentissement mais préfigure le Nouveau Réalisme. Il rencontre la même année Éliane Radigue, une musicienne, qu'il épouse. Il quitte l'école du Louvre et part rejoindre Yves Klein à Madrid où il enseigne le judo. Influencé d'abord par Kurt Schwitters qui inclut des objets dans ses tableaux et par Jackson Pollock, Armand délaisse la peinture expressionniste et matiériste et crée, en 1956, une série de Cachets par estampage de lettres en caoutchouc. Il présente également des séries d'Allures d'objet, des traces encrées ou peintes d'objets divers. En 1958, à la suite d'une erreur de transcription de son nom, il décide de prendre pour nom d'artiste « Arman «. 3 ACCUMULATIONS ET NOUVEAU RÉALISME En 1959, Arman entreprend ses premières Accumulations, qui marquent l'abandon des techniques picturales et inaugurent ses méthodes d'appropriation des objets du quotidien : accumulation d'objets dans des boîtes, dans des vitrines, dans du béton. Aux Poubelles (accumulation d'ordures ménagères, 1959) succèdent les Colères (objets brisés et déstructurés, 1961), les Inclusions (objets inclus dans divers matériaux, 1962) puis les Combustions (objets brûlés, 1963). À travers ces traitements de l'objet du quotidien, l'artiste pousse à l'extrême l'exhibition de la violence faite au matériau, réduit à l'état de détritus. Arman traite ensuite ses assemblages d'une manière plus formelle, par la répétition d'objets identiques engendrant des structures all over particulièrement denses et entièrement couvrantes. En 1960, il expose le Plein (en réponse au Vide d'Yves Klein) dans la galerie Iris Clert qu'il remplit de meubles, d'objets et de détritus, soit une poubelle de 60 m3, à l'échelle de la galerie. En guise d'invitation, une boîte de conserve contenant quelques mégots, quelques tickets et l'annonce de l'exposition. Deux jours plus tard, sous la houlette du critique d'art Pierre Restany, il co-fonde avec Yves Klein, Raymond Hains, Jacques Villeglé, Jean Tinguely et François Dufrêne, le collectif des Nouveaux Réalistes. Ensemble, ils reviennent au réel au moyen de l'appropriation et du maniement d'objets de consommation et de rebut. 4 UN MONUMENT DE L'ART CONTEMPORAIN En octobre 1961, Arman participe à l'exposition « l'Art de l'Assemblage « au MoMA, à New York et, installé aux États-Unis (il obtient la double nationalité), rencontre Andy Warhol et Marcel Duchamp. En 1967, il collabore avec l'industrie automobile Renault (Art-Industrie). En 1968, il rencontre Corice Canton, une Noire Américaine qu'il épouse en 1971. À ses côtés, il milite pour la cause des Black Panthers et présente en 1970 une exposition Slicing ou l'Amérique coupée en deux, dénonçant la ségrégation raciale. Ses oeuvres, à l'instar de sa célébrité, deviennent monumentales. Arman accentue l'effet décoratif d'oeuvres de plus en plus nombreuses en choisissant de les transcrire en bronze. Il préserve néanmoins la radicalité de sa démarche dans certaines oeuvres, comme Long Term Parking, accumulation de 60 carcasses d'automobiles coulées dans du béton (1982, hauteur : 20 m. Jouy-en-Josas). En 1986, il inaugure la série Coupe (statues et objets délicatement découpées) et en 1998 commence la série Fragmentations (entre l'accumulation et la coupe) avant de s'attaquer en 2001 à la sculpture interactive (sculpture en bronze à partir d'un modèle vivant). À partir des années 1990, Arman est également revenu à la peinture, notamment en rendant hommage à Vincent Van Gogh (variations sur la Nuit étoilée). Arman a notamment participé à la Documenta de Kassel (1968, 1987), à la biennale de Venise (1968, 1976) et à la première biennale de Lyon (1991). Boudé par les critiques et les institutions à cause du caractère « rentable « de son oeuvre, il n'obtient une rétrospective parisienne qu'en 1998, au Jeu de Paume. Figure incontournable de l'art contemporain, Arman a réalisé plus de 500 expositions personnelles et ses oeuvres figurent dans près de 90 musées à travers le monde. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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