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au bout du petit matin, Aimé Césaire

Publié le 14/11/2012

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«  Au bout du petit matin  «                                                           Cahier d’un retour au pays natal.   Introduction : « Au bout du petit matin.. « est l’incipit du Cahier d’Aimé Césaire publié en 1939. Césaire séjourne en 1936 sur la côte Croate : devant l’île de Martinska, la nostalgie soudaine et les questions concernant l’histoire de son pays natal l’agitent. Le poète se fait ainsi le porte-parole du peuple noir, soumis à l’esclavage et à la colonisation. Dans cet incipit, le retour s’ouvre sur le refus et le rejet. Les retrouvailles n’ont pas lieu. Nous verrons  en quoi cet extrait est provocant et paradoxale : le poète chasse ce vers quoi il revient pour se replier sur lui-même.                              I.            L’impossible retour : le drame antillais.                          II.            Au bout du dégout : une parole violente.                                        --------------------------------------------------------------------------------                     I.            L’impossible retour : le drame antillais : a)      L’expression de la haine et du dégout. Alors que l’on s’attend à des retrouvailles, le texte s’ouvre sur une injonction au départ :           ‘’Va-t-en’’, il ne montre aucune joie à retrouver les lieux de son enfance, contrairement à ce que l’on aurait pu attendre après avoir pris connaissance du titre du recueil. Le texte s’ouvre sur des insultes ‘’gueule de flic, gueule de vache’’ ‘’punaise’’ ‘’larbins’’ et les Antilles ‘’sinistrement échouées’’ n’éveillent aucun souvenirs heureux. b)     Le silence et l’horizontalité (soumission) Les Antilles et Fort-de-France sont des lieux de soumission, de thèmes, le silence et l’horizontalité se croisent pour dire ce qui paraît au poète une insupportable servilité. C’est tout d’abord le silence des martyrs : ‘’qui ne témoignent pas’’ : témoins qui n’en sont pas. C’est également la misère pourrissant ‘’ silencieusement’’, ou le sang versé qui ne dit rien, comparé aux cris vains des perroquets. Fort-de-France est ainsi une ville ‘’muette’’. Le thème de la parole mensongère va dans le même sens. A cette absence de révolte à ce mutisme, s’ajoute la symbolique de l’horizontalité : les Antilles sont couchées soumises,  ‘’échouées’’ (l.14.15) formant une croûte ‘’eschare’’ (l.16) sur la surface des eaux, une ‘’fragile épaisseur de terre ‘’ (l.23).Fort-de-France est ‘’plate’’ ‘’étalée’’ (l.27.32), ‘’trébuchée’’, écrasée sous son propre poids. Le plan en damier devient un ensemble de croix, de fardeaux écrasants. c)      Le refuge dans l’Afrique originelle : Le poète se réfugie dans un espace mythique, porteur de valeurs positives : l’Afrique originelle. ‘’Le désastre’’ renvoie à la déportation, le voyage sur le bateau négrier, à travers l’Atlantique. L’autre côté désigne donc l’Afrique, comme le montre également la végétation ‘’la savane’’. La pureté et la fierté des origines le préservent de la ‘’force putréfiante’’ des Antilles. CP : Césaire prend ses distances avec son pays et son passé. Sa réaction est violente.   II.            Au bout du dégout : une parole violente   a)     Une écriture violente et excessive :  Dans les strophes 3 et 6, les nombreuses énumérations accentuent le dégout du poète par un effet de masse.  ‘’Blessure, sang, cris, crevant…’’. L’emploi de phrases longues, rythmées par quelques points de ponctuation donnent une impression de lourdeur. La structure de ces phrases est complexe : le discours descriptif s’attache à employer des propostions qui mettent en valeur certains termes : ‘’ vieille vie menteusement souriante’’,(=GN présente une incorrection grammaticale.). La violence de l’écriture apparait également dans les sonorité : ‘’terre, embarrassée, rognée, réduite, en rupture = allitération en /r / = agressif et lourd.                                                  Violence par l’emploi de figures de styles : métaphore : ‘’ vent inutile comme des cris de perroquets babillards’’ (l.18.19) ‘’la ville plate, étalée, trébuchée… inerte, éssouflée..’’ (l.27.28)   b)     La personnification des Antilles pourrissant : Cet extrait mêle étroitement le thème de la pourriture avec celui de la maladie : l’image qui apparait alors est celle d’un corps  malsain, rongé par le mal : la ville est  ‘’rognée’’ ‘’réduite’’.                                                    La sexualité la plus intime, est atteinte par ce pourrissement le soleil des Antilles est ‘’vénérien’’, les îles sont ‘’grêlées de petite vérole ‘’. Le champ lexical de la pourriture est étoffé par les termes ‘’putréfiante’’, ‘’pourrissant’’, ‘’tâches noires’’ , celui de la maladie par les termes ‘’eschares’’, ‘’blessure’’ ‘’jang’’ ‘’pustules’’. Le tableau des Antilles contredit entièrement l’image d’îles paradisiaques que véhiculaient alors le doudouisme et la représentation éxotique la plus courante.   c)      Un poème sans forme de litanie : Il est structuré par l’anaphore ‘’au bout du petit matin…’’ . Les répétitions sont fréquentes au sein des strophes, et donnent au poème le rythme d’une litanie (suite de prières) : ‘’ les Antilles’’(strophe2), ‘’ une vieille’’(strophe 3), ‘’cette ville plate…étalée (strophe 5 et 6). CP : La violence de la parole est à son apogée. Elle sert d’exutoire au poète.   Conclusion : Cet extrait correspond à la première phase du travail que Césaire fait sur lui-même. Ce retour au pays natal n’est pas une réussite dans l’immédiat : Césaire chasse en effet ce vers  il revient pour se replier sur lui-même. C’est une étape essentielle vers l’acceptation et la revendication … ?

« avoir pris connaissance du titre du recueil.

Le texte s'ouvre sur des insultes ''gueule de flic, gueule de vache'' ''punaise'' ''larbins'' et les Antilles ''sinistrement échouées'' n'éveillent aucun souvenirs heureux. b)     Le silence et l'horizontalité (soumission) Les Antilles et Fort-de-France sont des lieux de soumission, de thèmes, le silence et l'horizontalité se croisent pour dire ce qui paraît au poète une insupportable servilité.

C'est tout d'abord le silence des martyrs : ''qui ne témoignent pas'' : témoins qui n'en sont pas.

C'est également la misère pourrissant '' silencieusement'', ou le sang versé qui ne dit rien, comparé aux cris vains des perroquets.

Fort-de-France est ainsi une ville ''muette''. Le thème de la parole mensongère va dans le même sens.

A cette absence de révolte à ce mutisme, s'ajoute la symbolique de l'horizontalité : les Antilles sont couchées soumises,  ''échouées'' (l.14.15) formant une croûte ''eschare'' (l.16) sur la surface des eaux, une ''fragile épaisseur de terre '' (l.23).Fort-de-France est ''plate'' ''étalée'' (l.27.32), ''trébuchée'', écrasée sous son propre poids.

Le plan en damier devient un ensemble de croix, de fardeaux écrasants. c)      Le refuge dans l'Afrique originelle : Le poète se réfugie dans un espace mythique, porteur de valeurs positives : l'Afrique originelle.

''Le désastre'' renvoie à la déportation, le voyage sur le bateau négrier, à travers l'Atlantique.

L'autre côté désigne donc l'Afrique, comme le montre également la végétation ''la savane''.

La pureté et la fierté des origines le préservent de la ''force putréfiante'' des Antilles. CP : Césaire prend ses distances avec son pays et son passé.

Sa réaction est violente.   II.            Au bout du dégout : une parole violente   a)     Une écriture violente et excessive :  Dans les strophes 3 et 6, les nombreuses énumérations accentuent le dégout du poète par un effet de masse.  ''Blessure, sang, cris, crevant...''.

L'emploi de phrases longues, rythmées par quelques points de ponctuation. »

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