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Banque nationale de Paris [BNP] (entreprise).

Publié le 20/05/2013

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Banque nationale de Paris [BNP] (entreprise). Banque nationale de Paris [BNP], établissement de crédit privatisé en 1993. La Banque nationale de Paris naît de la fusion opérée en 1966, sur l'initiative des pouvoirs publics, entre le Comptoir national d'escompte de Paris (CNEP) et de la Banque nationale pour le commerce et l'industrie (BNCI), respectivement troisième et quatrième banque française à l'époque. Cette fusion est conçue comme le moyen de constituer un pôle bancaire public susceptible de soutenir la concurrence du secteur privé. À cette date, la concurrence entre banques passe par une course de vitesse dans l'ouverture de guichets. Entre 1966 et 1976, la BNP multiplie par deux le nombre de ses agences en France : la banque en compte actuellement plus de 2 000. Par ailleurs, elle enrichit son implantation internationale, profitant en cela de l'existence du réseau de la BNCI (composé de plus de trente filiales à l'étranger) et surtout du CNEP : la BNP est aujourd'hui présente dans 78 pays et dispose de plus de 500 implantations à l'étranger. Ces deux domaines d'activité de la banque (la banque de proximité et la banque de grande clientèle à l'échelle mondiale) restent encore aujourd'hui les deux axes prioritaires du développement de la BNP. Dans le cadre de cette spécialisation, la BNP affirme une forte présence dans tous les métiers de la banque et de la finance : financements bancaires classiques et spécialisés, trésorerie de change, gestion de trésorerie internationale, institutionnelle et collective. La banque a en effet toujours été rétive face au concept de banque universelle, et principalement dans le domaine de la banque-industrie. En la matière, le volume d'investissements au capital-entreprise se limite à deux domaines : des participations stratégiques au sein du capital d'alliés stratégiques (comme AXA via l'ancienne participation détenue dans l'UAP avant la fusion entre les deux assureurs) ou de clients historiques (comme Saint-Gobain) et des activités de capital-développement et de capital-risque menées par la Banexi qui est la banque d'affaires de la BNP. Cinq ans après sa privatisation, la BNP affiche des résultats records (près de 6 milliards de francs de résultat net en 1997) qui sont destinés à lui permettre de renforcer ses positions stratégiques. Au plan national, toutefois, les ambitions de la BNP ont été freinées à la suite du refus opposé par la commission de privatisation à l'offre de la banque concernant le rachat du réseau CIC. En 1999, elle a lancé une double offre publique d'échange sur la Société générale et Paribas, elles-mêmes en cours de fusion avec l'ambition de créer un groupe bancaire de dimension mondiale. Les deux opérations obéissaient à des logiques financières et industrielles divergentes. Le rapprochement entre la Société générale et Paribas visait à rapprocher deux établissements aux compétences complémentaires, Paribas apportant ses activités de banque d'investissement à la Société générale, une banque généraliste. C'est animée d'une forte volonté de ne pas rester à l'écart du mouvement de restructuration qui affecte le paysage bancaire français et européen que la BNP a présenté son projet de fusion à trois. Celui-ci a été rejeté, tant par les actionnaires de la Société générale que par ceux de Paribas, un refus qui a donné lieu à une bataille boursière qui aura duré six mois. À la suite de l'intervention des autorités de tutelle de la profession bancaire, notamment du Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement (CECEI) présidé par le gouverneur de la Banque de France, la BNP a été autorisée à absorber Paribas, dont elle contrôlait 65 p. 100 du capital, mais a dû renoncer à devenir l'actionnaire de référence de la Société générale. Le nouveau groupe BNP-Paribas, d'une taille plus modeste que le projet originel présenté par la BNP, se positionne néanmoins comme le troisième groupe bancaire européen par le total du bilan et de ses fonds propres et au huitième rang européen par sa capitalisation boursière. Au plan international, l'implantation devrait être poursuivie, même si certains éléments suscitent des interrogations. C'est le cas, notamment, de la continuation de la coopération avec la Dresdner Bank, qui a permis l'ouverture de filiales communes en Europe de l'Est, ainsi qu'en Amérique latine. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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