Devoir de Philosophie

Barrage contre le Pacifique - écoute des disques

Publié le 28/06/2015

Extrait du document

LA CHAMBRE DOUBLE Introduction Texte de Marguerite Duras (1914-1996), écrivain, dramaturge, réalisatrice et scénariste française qui renouvelle le genre théatral par la diversité et la modernité de ses oeuvres. Elle fut révelée en 1950 par un roman d'inspiration autobiographique, Un Barrage contre le Pacifique, racontant une partie de son adolescence passée avec sa mère et son frère en Indochine française. Nous sommes alors en présence d'un extrait où les personnages écoutent l'air de Ramona, mélodie à laquelle sont très attachés Joseph et Suzanne et qui a pour thèmes l'amour et l'évasion. Un apologue efficace a) un récit plaisant Début comment comme un conte comme le montre « il était une vieille » qui nous fait penser à « il était une fois » ainsi que l'utilisation de l'imparfait ce qui nous renvoie à une situation qui paraît stable Cet idée du conte est renforcé par les personnages stéréotypés de la fable avec la vieille méchante et les deux servantes innocentes comme le montre le lexique péjoratif désignant la vieille « vieille _ misérable _ s'affuble _ miséreux et détestable » contrairement aux servantes qui sont comparées à des divinités comme le montre « Thétis » et « Phébus » avec la valorisation de leur travail avec l'adv d'intensité « si bien ». L'auteur partage un point de vue affectif envers les servantes comme le montre les enjambements et les alexandrins pour accentuer leur fatiguer renforcé par l'utilisation de l'imparfait qui accentue la lenteur de la journée. Leur importance est également montrée par « ll'une » et « l'autre » placés à l'hémistiche. Le lecteur est également invité à participer à la fable comme le montre le pronom posséssif « notre vieille » : le lecteur devient ainsi complice rendant ce récit d'autant plus plaisant. La complicité du lecteur face aux « pauvres » servantes exploitées par la vieille rend ainsi le récit plaisant accentué par le fait qu'il possède l'aspect d'un conte Fait que Suzanne et Joseph s'abstiennent de chanter les paroles comme le montre « Jamais Josph si Suzanne n'en chantaient les paroles » suggère paradoxalement l'importance que celles-ci ont à leurs yeux. Ne les chantent pas sans doute par peur de les désacraliser. Paroles sont valorisées comme le montrent les superlatifs « de plus beau, de plus éloquent » ainsi que les comparatifs de supériorité « plus clair, plus vrai » Ces paroles leur révèlent leur vérité intime, leur besoin d'amour et de départ. Elles leur apportent un éclairage sur ce qu'ils sont en train de vivre. Cet air symbolise leur jeunesse et leur besoin de liberté, ce qui est mis en valeur par la comparaison de l'oiseau enfermé, battant à leurs tempes comme le montre la citation « ils entendaient leur jeunesse frapper à leur tempes comme un oiseau enfermé » Cet air leur procure de la douceur « l'air coulait comme du miel » accentué par allitération en (l) ainsi que par l'harmonie des sons en (u) et (e) comme le montre « devenue une belle fille » Pour Joseph comme pour Suzanne, l'air est associé au désir, désir d'une femme et de la ville pour Joseph comme le montre « Il donnait à Joseph l'envie d'une femme de la ville » et souvenir d'un baiser pour Suzanne « il lui avait dit qu'elle était devenur une belle fille et l'avait embrassée » ainsi que « chaque fois que Joseph le jouait, le souvenir du baiser de Jean agosti était dans l'air » Cet air est donc synonyme pour eux de moments agréables et prometteurs, associé au plaisir car il est synonyme de clarté, de vérité et d'amour. 2) Cet air est synonyme de départ Cet air est aussi synonyme de départ, comme le montre d'ailleur le thème dans ses paroles « Nous étions partis tous les deux », « nous allions » Cet air va être l'emblème du départ : « lorsqu'ils partiraient, ce serait cet air là qu'ils siffleraient» «l'hymne de l'avenir, des départs» ce qui renforce l'idée de départ et l'importance que cet air a à leurs yeux Le thème de la ville prévoit aussi la rencontre d'une femme « différente » qui apportera de la nouveauté dans le vie de Joseph comme le montre « si radicalement différente de celles de la plaine qu'elle pouvait à peine s'imaginer » L'image de l'oiseau rappelle leur besoin de liberté tandis qu'elle produit l'effet inverse sur la mère qu'elle fait vieillir, « paraitre plus vieille » Cet air semble dire à Joseph et Suzanne qu'ils ne pourront s'épanouir que loin d'elle, de leur enfance solitaire comme le montre « rêve merveilleux », « nous étions partis tous les deux » Cet air est présent tout au long du recit comme pour aider les jeunes gens à affronter leur avenir, à se réaliser. Conclusion La chanson de Ramona est étroitement liée à la vie intime des personnages adolescents en détenant des mots-clés « amour, désir, rupture ». Cet air symbolise leurs envies, leurs projets et entretient avec le récit un lien de proximité (il accompagne la fiction) et un lien métaphorique (analogie entre les paroles de la chanson et les rêves des jeunes gens)

Liens utiles