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bas-relief - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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bas-relief - sculpture. 1 PRÉSENTATION bas-relief (de l'italien bassorilievo), sculpture plane comportant des formes en saillie, plus ou moins dégrossies, indépendantes ou solidaires du fond sur lequel elles se détachent. 2 TYPOLOGIE DES BAS-RELIEFS Forme d'art, le bas-relief utilise diverses techniques de sculpture et différents matériaux allant de la pierre au bronze. Il se distingue de la ronde-bosse par l'adhérence des motifs à un fond et par les problèmes auxquels se trouve confronté l'artiste, qui sont similaires à ceux rencontrés dans la peinture : à savoir le rendu de la profondeur et l'articulation des scènes en séquences narratives. Si le bas-relief fait souvent partie de la décoration d'un monument, il est aussi considéré comme une oeuvre en soi. On distingue deux types de bas-relief : le bas-relief méplat et le bas-relief semi-méplat. Le bas-relief méplat se caractérise par des formes traitées comme des silhouettes aux arêtes vives, tandis que, pour le bas-relief semi-méplat, l'espace évidé entre les figures s'évase sur les contours des formes en leur conférant un léger modelé plus réceptif aux modulations de la lumière. 3 L'ART DU BAS-RELIEF 3.1 Bas-reliefs antiques Datant de la IIIe dynastie égyptienne (v. 2649-2575 av. J.-C.), la porte en bois du mastaba d'Hésirê (Musée égyptien, Le Caire) est l'un des plus anciens bas-reliefs qui nous soit parvenu intact : dans cette oeuvre de l'art égyptien, le traitement du relief représentant le défunt debout sous des hiéroglyphes et de profil, à l'exception du buste, fait état d'une maîtrise exceptionnelle. Vers 2250 av J.-C., la stèle de la victoire du roi Narâm-Sin d'Akkad (mise au jour à Suse, aujourd'hui au musée du Louvre, Paris) est un bas-relief narratif en pierre qui intègre l'espace et le mouvement dans deux dimensions. Dans les arts grec, étrusque et romain, des bas-reliefs colorés sont insérés dans les frontons, les frises et les métopes des temples. Ils dépeignent généralement des scènes mythologiques et des figurations divines. Dans les métopes du temple de Zeus à Olympie (v. 460 av. J.-C.) ou encore dans la frise du Parthénon (v. 440 av. J.-C., British Museum, Londres), le classicisme subordonne le bas-relief à l'architecture. Avec les stèles funéraires attiques, le bas-relief acquiert une certaine autonomie. Sur les stèles funéraires et les sarcophages, ils figurent des scènes allégoriques, historiques et mythologiques ainsi que les portraits des défunts. Les sarcophages romains évoquent souvent des formes architecturales (niches, colonnes, frontons). Sur le couvercle du sarcophage étrusque des Tetnie de Vulci (Museum of Fine Arts, Boston), est sculpté un couple enlacé, allongé sur un lit. À l'époque classique, les bas-reliefs décorent d'importants monuments publics. Ainsi, la colonne Trajane (113, Forum de Trajan, Rome) est totalement recouverte d'une frise historiée, en spirale et taillée en bas-reliefs, sur laquelle sont narrés les faits de guerre de l'empereur Trajan. 3.2 Bas-reliefs médiévaux Au Moyen Âge, le bas-relief prend de l'importance et connaît une forte diffusion due au déclin de la statuaire et à l'épanouissement de l'architecture religieuse que l'on souhaite enrichie d'images sacrées. Durant les premiers siècles de l'ère chrétienne, la décoration architecturale en relief (taillée dans la pierre, le marbre ou le stuc) prévaut sur la fresque et la mosaïque. Les façades des églises romanes et gothiques, les chapiteaux, les piédroits des portails sont ornés de bas-reliefs représentant des scènes sacrées et des motifs végétaux, géométriques ou zoomorphiques. Les tympans des façades -- mais aussi les portes en bronze de la cathédrale d'Hildesheim (1015, Allemagne) -- présentent une iconographie biblique en relief retraçant les épisodes de l'Ancien Testament, ainsi que des images d'animaux réels et fantastiques. L'autel, le ciboire, les fonts baptismaux et tous les objets du culte sont sculptés en relief dans les matériaux les plus divers -- or, argent, pierre, marbre, bronze -- : le ciboire en stuc de la basilique Saint-Ambroise, à Milan (Italie), travaillé en bas reliefs dans le style typique de l'art ottonien (fin 3.3 XIe siècle) en est une illustration d'un grand raffinement. Bas-reliefs de la Renaissance Durant la Renaissance, les bas-reliefs continuent à ornementer les édifices religieux mais s'étendent également à l'architecture profane : demeures de la noblesse et bâtiments publics. Dans le palais du Tè à Mantoue, oeuvre de Jules Romain, certaines pièces sont décorées de frises en stuc à la manière antique. Le bas-relief se trouve cependant concurrencé par les techniques picturales de la représentation de l'espace, nées de la découverte de la perspective. L'Italien Donatello est le premier à appliquer au bas-relief la perspective linéaire. Son Festin d'Hérode (1425-1427, bas-relief en bronze doré), qui décore le baptistère San Giovanni de Sienne, en est un exemple éloquent. Achevés en 1452, les basreliefs en bronze doré de la Porte du Paradis de Lorenzo Ghiberti (baptistère de Florence) intègrent à leur tour les dernières découvertes sur la perspective. Enfin, les retables en bois conjuguent souvent rondes-bosses et bas-reliefs, comme l'illustre le Retable de la Vierge, réalisé par Veit Stoss pour l'église Sainte-Marie de Cracovie (1477-1489, Pologne). 3.4 Bas-reliefs tardifs Après la Renaissance, l'utilisation du bas-relief s'amenuise. Aujourd'hui, elle se limite à la décoration architecturale de demeures de particuliers : encadrements de fenêtres, portails et entablements enrichis de motifs végétaux et géométriques sculptés en bas-relief. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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