BASTIDE François-Régis : sa vie et son oeuvre

BASTIDE François-Régis (né en 1926). Romancier et essayiste, né à Biarritz. En 1947, alors qu’il est directeur des programmes musicaux de Radio-Sarrebruck, il publie son premier roman, Lettre de Bavière. « Cette Lettre de Bavière, ce petit roman-confession, dans sa gaucherie, souvent subtile et poétique (...), m’envoûte (...), m’oblige à des retours pénibles sur mes préjugés, mes idées de confection ou de sclérose », écrit Alexandre Arnoux dans sa préface. Parallèlement à sa carrière d’écrivain, il devient producteur de l’émission radiophonique «le Masque et la Plume» (1952), membre du comité directeur des Éditions du Seuil (1953); chargé par le parti socialiste d’animer une commission d'étude sur la culture et la télévision en 1976, il remplit de 1981 à 1985 les fonctions d’ambassadeur à Copenhague. En 1953, il reçoit le grand prix de la Critique pour son essai Saint-Simon par lui-même*, en 1956 le prix Femina récompense les Adieux. Passionné de musique, il écrit ses romans comme les romantiques allemands composaient leurs symphonies : on y entend le même écho nostalgique de l’enfance révolue, le même adagio des amours douloureuses (la Vie rêvée, 1962), une invitation aux voyages (la Jeune Fille et la Mort, 1950), à la beauté (la Lumière et le Fouet, 1951). Écrivain du souvenir, la permanence du «je» confère à son œuvre l’apparence de confessions, où l’imaginaire tisse les fils entre passé et présent sans jamais s’emperler de mièvrerie. Ses deux pièces de théâtre, la Forêt-Noire et le Troisième Concerto (grand prix de la Télévision en 1963), sont également placées sous le signe de la musique romantique; mais « on ne recommence pas le romantisme. Du moins peut-on en proposer la nostalgie ».