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Introduction à la vie dévote. Ouvrage de François de Sales (résumé de l'oeuvre & analyse détaillée)

Publié le 25/10/2018

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« Deuxième partie, contenant divers avis pour l’élévation de l’âme à Dieu par l'oraison et les sacrements ». L’oraison mentale se pratique méthodiquement, par une mise en présence de Dieu, l’invocation de sa grâce, la mobilisation de notre imagination, puis de notre entendement et, en dernier lieu, de notre volonté. Les oraisons jaculatoires étendent à toute la journée les bénéfices de la méditation matinale. Viennent ensuite des conseils sur la manière d’assister à la messe, d’honorer les saints, de lire la parole de Dieu et de recevoir les deux sacrements de la confession et de la communion.

 

«Troisième partie, contenant plusieurs avis touchant l’exercice des vertus ». « Entre les exercices des vertus, nous devons préférer celui qui est plus conforme à notre devoir, et non pas celui qui est plus conforme à notre goût » : sans prétendre aux suréminents états d’extase ou de ravissement, on travaillera à l’acquisition des « petites vertus » que Jésus-Christ a laissées en recommandation - la patience, qui se marque surtout à souffrir les tribulations causées par les gens de bien ; l’humilité (« Qu’avons-nous de bon que n’ayons reçu ? ») ; la douceur ; l’obéissance aux supérieurs ecclésiastiques, politiques, domestiques, dans leur légitime domaine d’autorité ; la chasteté (il est « plus aisé de se garder tout à fait des voluptés chamelles que de garder la modération en icelles ») ; la pauvreté, que peuvent observer en esprit mais aussi réellement les riches de ce monde. Soyons attentifs au choix de nos amis, car plus encore que l’amour, l’amitié rend semblables ceux qu'elle lie. Évitons les mortifications excessives, la fuite sauvage du commerce des hommes et prenons garde surtout à nos paroles, qui peuvent donner la mort (lorsqu’elles se font moqueuses ou médisantes) aussi bien que la vie : « Ma langue, tandis que je parle du prochain, est en ma bouche comme un rasoir en la main du chirurgien. »

Introduction à la vie dévote. Ouvrage de François de Sales (15671622), publié à Lyon chez Pierre Rigaux en 1609.

 

Prêtre depuis 1593, évêque de Genève-Annecy depuis décembre 1602, François de Sales est un maître de la vie spirituelle dont l'action et l’enseignement seront solennellement canonisés par l'Église en 1665. Bien avant de fréquenter, lors d'un long séjour à Paris en 1602, le cercle mystique de Mme Acarie, et d'adresser (la même année) aux religieuses du monastère des Filles-Dieu la première de ses lettres de direction, il a acquis l'expérience de la vie contemplative et du conseil spirituel. Son dernier ministère s'exerçait surtout par la parole - en confession ou en entretiens -, mais lorsque, avec le temps, les dirigés de François de Sales se trouvèrent dispersés hors de la Savoie, il leur écrivit de petits « traités de matière spirituelle » susceptibles de circuler de l’un à l'autre : c'est de leur substance que sera faite l’Introduction à la vie dévote. Quelle en fut l'occasion ? Une des pénitentes de l'évêque de Genève ayant montré les « mémoires » que celui-ci lui envoyait au P. Jean Forier, théologien de la Compagnie de Jésus et recteur du collège de Chambéry, le religieux s'enthousiasma et pressa François de Sales de revoir et lier le tout en vue d'une publication. En quatre mois (avril-juillet 1608) le manuscrit fut préparé et l'édition - datée de janvier 1609 - parut sans doute dès décembre 1608. Aussitôt le succès est immense : une deuxième édition, avec un plan différent et plusieurs nouveaux chapitres, voit le jour en septembre 1609 ; une troisième la suit en 1610, une quatrième en 1616, mais c'est la cinquième (1619) - «revue, corrigée et augmentée avec l'auteur durant ses prédications à Paris » - qui fait autorité. Le livre est très vite traduit en italien (1610), en anglais (1613), en flamand (1618) et en espagnol (1618). À Genève même, la Rome du protestantisme, il n'est bibliothèque qui en soit dépourvue. L'Introduction était devenue pour longtemps le bréviaire des laïcs : l'essai bibliographique, incomplet, d'A. Perrin à la fin du xixe siècle en recensera quatre cents éditions.

« où l'amour de Dieu « ne nous fait pas seulement bien faire, ains [mais] nous fait opérer soigneuse­ ment, fréquemment et promptement ».

Elle est ouverte à tous.

Pour y entrer et y progresser, il convient de choisir avec prudence son directeur de conscience.

Avec lui, on procédera à une tri­ ple purgation de l'âme : celle des péchés mor­ tels ; celle des affections aux péchés mortels - à quoi l'on parviendra par une série de méditations proposées du chapitre 9 au chapitre 18 ( « De la création », « De la mort », « Du jugement », « Du paradis», etc.) ; celle enfin des affections aux péchés véniels.

« Deuxième partie.

contenant divers avis pour l'élévation de l'âme à Dieu par l'oraison et les sacrements».

L'oraison mentale se pratique méthodiquement, par une mise en présence de Dieu, l'invocation de sa grâce, la mobilisation de notre imagination, puis de notre entendement et, en dernier lieu, de notre volonté.

Les oraisons jaculatoires étendent à toute la journée les béné­ fices de la méditation matinale.

Viennent ensuite des conseils sur la manière d'assister à la messe, d'honorer les saints, de lire la parole de Dieu et de recevoir les deux sacrements de la confession et de la communion.

«Troisième partie, contenant plusieurs avis touchant l'exercice des vertus».« Entre les exer­ cices des vertus, nous devons préférer celui qui est plus conforme à notre devoir, et non pas celui qui est plus conforme à notre goût » : sans pré­ tendre aux suréminents états d'extase ou de ravissement, on travaillera à l'acquisition des « petites vertus » que Jésus-Christ a laissées en recommandation - la patience, qui se marque surtout à souffrir les tribulations causées par les gens de bien ; l'humilité (« Qu'avons-nous de bon que n'ayons reçu?»); la douceur; l'obéis­ sance aux supérieurs ecclésiastiques, politiques, domestiques, dans leur légitime domaine d'auto­ rité ; la chasteté (il est « plus aisé de se garder tout à fait des voluptés chamelles que de garder la modération en icelles ») ; la pauvreté, que peu­ vent observer en esprit mais aussi réellement les riches de ce monde.

Soyons attentifs au choix de nos amis, car plus encore que l'amour, l'amitié rend semblables ceux qu'elle lie.

Évitons les mor­ tifications excessives, la fuite sauvage du commerce des hommes et prenons garde sur­ tout à nos paroles, qui peuvent donner la mort (lorsqu'elles se font moqueuses ou médisantes) aussi bien que la vie : « Ma langue, tandis que je parle du prochain, est en ma bouche comme un rasoir en la main du chirurgien.» Parmi les passe- temps.

il en est de louables - la musique, la chasse, le jeu de paume, les échecs -, il en est aussi de dangereux - les danses et les bals.

Les dangereux ne sont cependant pas toujours inter­ dits, ni les louables toujours exempts de péché.

Le grand art est de savoir régler ses désirs, même ceux du bien et de la perfection quand ils nous servent à éluder la réalité : si, étant làic, «je désire la solitude des Chartreux, je perds mon temps, et ce désir tient la place de celui que je dois avoir de me bien employer à mon office présent ».

Le règlement des désirs sensuels importe fort, selon des modalités évidemment différentes, aux trois états de mariage, de viduité et de virginité.

« Quatrième partie, contenant les avis néces­ saires contre les tentations les plus ordinaires ».

Sentir la tentation n'est pas un péché (sauf quand on s'y est volontairement exposé), mais bien y consentir.

Le remède le plus efficace consiste à découvrir ses inclinations et penchants au direc­ teur de conscience.

Les menues tentations sont souvent surmontées par le mépris, d'autant que l'inquiétude est la source de bon nombre d'entre elles.

Il faut bannir de la vie spirituelle -dans la plupart des cas -la tristesse, qui prive l'âme de courage et de résolution, mais lorsque survien­ nent les sécheresses en l'oraison, rien n'est plus utile que de ne pas s'« attacher au désir d'en être délivré»: c'est l'occasion d'un progrès.

puisqu'on sert alors Dieu pour lui-même et non pour les consolations et délectations qui nous en revien­ nent.

« Cinquième partie, contenant des exercices et avis pour renouveler l'âme et la confirmer en la dévotion ».

Chaque année, on réactualisera l'engagement de se donner à Dieu par une série de méditations, examens de conscience et consi­ dérations ici détaillés.

Quelle nouveauté l'Introduction à la vie dévote apportait-elle au public chré­ tien, ou même simplement «mon­ dain >>, pour connaître le séculaire suc­ cès qui a été et, dans une certaine mesure, demeure le sien ? Rien d'iné­ dit, évidemment, sur le plan doctrinal : ce n'est pas à des particuliers, fussent­ ils saints, qu'il appartient dans l'Église de tirer de la tradition les dogmes nou­ veaux qu'elle contenait implicitement, et le temps de la Révélation est clos.. »

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