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Beaumarchais - Le Mariage de Figaro: Acte IV, scène 6

Publié le 05/05/2011

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L’acte IV, scène 6, prépare le mariage de Figaro, qui doit ce dérouler dans la journée d’où le nom du livre La Folle Journée. Mais celui-ci est retenu par deux hommes, le Comte et le jardinier, accompagnés d’un témoin, le page, affirmant le contraire de Figaro. Bien sûr, Figaro sait esquiver et expliquer l’histoire s’étant déroulée le matin, et avouée dans la journée par Chérubin. Mais, en plus des personnages comiques, cette scène révèle aussi un caractère comique, principalement représenté par une réplique du Comte. En quoi le dernier mot du Comte résume parfaitement tout l’esprit de la pièce ? Nous analyserons cette scène en nous concentrant sur l’évidente distribution des rôles, puis sur l’art de l’esquive chez Figaro et enfin le caractère comique de cette scène.

I-Une distribution des rôles évidente :

Dans un premier temps, figaro et son souverain discutent de la fête célébrant son mariage puis en reviennent à l’histoire de la cheville foulée chez Figaro. Le comte nargue Figaro pour qu’il avoue tout mais celui-ci est doté d’un art de l’esquive. Puis, Antonio apparait, décrivant les mouvements de figaro ce jour là et essayant de comprendre la situation avec la place de Chérubin. Le comte en rajoute en rappelant la présence du billet dans sa poche. Chérubin apparait, tiré par le bras. Il est nommé « une « par Antonio. Il aurait alors avoué que ca aurait été lui qui se serait jeté par la fenêtre. Antonio appelle Figaro de « neveu futur « prétendu soit disant de « menteur « par le page. Figaro, « surpris «, qui pensait que Chérubin était de son coté, est mécontent ; il le traite de « peste de petit fat «. Ils sont maintenant trois face à Figaro, faisant l’ignorant et Antonio essaie de « rafraichir « la mémoire du valet (Y es-tu maintenant ?). Figaro réplique qu’il n’est pas au courant et qu’il est probable que plusieurs hommes sautent. C’est ainsi qu’il finit par adresser la parole à Suzanne pour arrêter la conversation devant lui faire avouer ses mensonges. Cependant, Chérubin paraît avoir été forcé puisqu’il « reste seul, la tête baissée «.

 

II-L’art de l’esquive chez Figaro :

Dès la première réplique, Figaro réclame au Come de ne pas le retarder pour aller préparer la fête avec « ses filles «. Mais le Comte met dans l’embarrât son valet en rétorquant qu’il ne peut pas danser à cause de son pied. Les didascalies permettent de montrer les gestes de Figaro essayant d’accélérer ou de finir la conversation avec son maitre. Il « remue la jambe « pour montrer qu’il est guérit de sa chute. Puis jusqu’au milieu de la scène, le Comte et Antonio sont obligés de « retourner « Figaro qui se dirige vers les filles et s’adresse à elles pour montrer qu’il est occupé. Il n’a rien d’important à leur signaler sinon « allons «, ce qui démontre l’esquive de la conversation avec les deux autres hommes. Il prend de même des airs « étonnés « ou « surpris « alors qu’il ne l’est pas. Il « cherche « comme si il essayait de se rappeler de la scène ou comme si il ne savait pas quoi affirmer. Il montre que ce qu’il dit est peu important, en « rêvant «, et ne contredis pas l’annonce de Chérubin. Aussi, Figaro se réfère à Panurge pour expliquer la situation. Enfin, il finit par insister en appelant les jeunes filles, agacé par la conversation, et attend le « prélude de fanfare « pour prendre le bras de Suzanne et s’enfuir en douce.

 

III-Le comique de la scène :

D’abord, la position de Figaro face aux trois hommes révèle un aspect comique. Il essaie en vain d’esquiver la conversation, s’adressant parfois à d’autres personnes, et faisant l’ignorant. Il invente une histoire où Chérubin « galopait ou marchais ou pas « loin du château alors qu’elle sera reformée par Chérubin, qu’il ne contredira pas. Il prend des airs d’homme rêveur et étonné et fait mine que tout est probable. Il justifie son saut par « la rage de sauter «, et le compare aux fameux moutons de Panurge. Il prétend aussi qu’il pourrait y avoir même deux douzaines personnes qui auraient sauté sur les giroflées d’Antonio. Il affirme qu’il n’y a pas d’importance sur le fait qu’il y ait un homme ou alors deux douzaines qui sautent. Tandis que le Comte veut savoir si Chérubin se trouvait dans la chambre de sa femme et qu’Antonio souhaiter connaitre qui avait écrasé ses plantes, Figaro insinue que s’il n’y a pas de blessé, alors cela ne fera rien. Figaro est ainsi un personnage comique, jouant le rôle d’un naïf dans cette scène. Peut être alors ça devrait être lui le « fat «. Une réplique est aussi réplique par son paradoxe. Le comte interroge à la fin « Jouons nous une comédie ? «. Bien sûr, c’est le cas. Toutefois personne n’y répond, si ce n’est un signal musical. Le fait est que les personnages jouent la comédie dans une comédie. On pourrait dire que cette phrase résume la scène et toutes les autres scènes de la pièce.

 

     Cette scène et en particulier une réplique présente dans la scène, a une grande place dans l’œuvre, puisqu’elle la résume particulièrement dans toute sa totalité. Il y aurait un jeu de comédie dans la comédie de la pièce. En effet, Figaro, personnage extravagant, énonce des principes farfelus et presque irréalistes. Il fait référence à une célèbre œuvre de Dindenault, avec ses « moutons de Panurge « qui est devenue aujourd’hui une expression. Ainsi, Beaumarchais, par cette scène courte et rapide, fait découvrir encore une fois l’art de l’esquive e la victoire de Figaro et le caractère comique du Mariage de Figaro.

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