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Bédier, Joseph - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Bédier, Joseph - écrivain. Bédier, Joseph (1864-1938), médiéviste français, auteur d'un ouvrage de référence sur la genèse des chansons de geste, les Légendes épiques. Normalien, agrégé de lettres, élève de Ferdinand Brunetière et du médiéviste Gaston Paris (1839-1903), Joseph Bédier enseigne dans les universités de Fribourg, de Caen, puis à l'École normale supérieure ; en 1903, succédant à Gaston Paris, il obtient la chaire de littérature française médiévale du Collège de France (il sera administrateur de cet établissement en 1929). Parmi ses travaux, son édition critique de la Chanson de Roland (1921) et sa traduction-adaptation en prose de Tristan et Iseut (Roman de Tristan et Iseut, 1900), font toujours autorité par leur rigueur et par l'art de Bédier de rendre simple et agréable la lecture d'un texte ancien pour le lecteur non érudit. Il est également l'auteur d'essais importants, notamment Fabliaux (1895) et surtout les Légendes épiques (1908-1915). Dans cet ouvrage, Bédier prend le contre-pied des théories de l'époque concernant la genèse des chansons de geste : la plupart des spécialistes, parmi lesquels Gaston Paris, supposaient que les gestes médiévales étaient issues de chants épiques et primitifs de langue germanique, improvisés après les batailles, même si l'existence de ces derniers n'a jamais été attestée avec certitude. Pour Bédier, les chansons de gestes, qui relèvent du genre épique, ont été élaborées dans les cloîtres jalonnant les routes de pèlerinage : il souligne, par une formule fameuse -- « Au commencement étaient la route et le sanctuaire « -- le lien troublant entre la géographie des épopées, ses trajectoires héroïques, et les chemins de pèlerinage. Élu à l'Académie française en 1920, Bédier est l'auteur, avec Paul Hazard, d'une Histoire illustrée de la littérature française en 2 volumes (19231924). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« BÉDIER (Joseph), critique français (Paris 1864 - Le Grand-Serre 1938).

Professeur au Collège de France (1903), il soutint l'origine purement française des contes du Moyen Âge (les Fabliaux, 1893).

Dans les Légendes épiques (1908-1913), il renouvela, contre Fauriel et Paris, la théorie des chansons de geste, nées, selon lui, dans les sanctuaires des routes de pèlerinages, à l'initiative des clercs, aidés des jongleurs qu'attirait l'affluence des fidèles.. »

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