Devoir de Philosophie

berenice 1 et 2

Publié le 20/05/2014

Extrait du document

    Scène se déroule à Rome sous l’Empire Ier siècle. Elle se déroule dans le palais de l’Empereur Titus, dans un cabinet entre l’appartement de Titus et celui de Bérénice, reine de Judée. Les deux s’aiment et prévoient de s’épouser. Antiochus, roi de Comagène, du Nord de la Syrie, est amoureux de Bérénice depuis longtemps. Dans la Scène 1, il demande à Arsace, son confident, de solliciter un RDV avec Bérénice. Scène 1 Antiochus, Arsace ANTIOCHUS Arrêtons un moment. La pompe de ces lieux, Je le vois bien, Arsace, est nouvelle à tes yeux. Souvent ce cabinet superbe et solitaire Des secrets de Titus est le dépositaire. C'est ici quelquefois qu'il se cache à sa cour, Lorsqu'il vient à la reine expliquer son amour. De son appartement cette porte est prochaine, Et cette autre conduit dans celui de la reine. Va chez elle : dis-lui qu'importun à regret J'ose lui demander un entretien secret. ARSACE Vous, Seigneur, importun ? Vous, cet ami fidèle Qu'un soin si généreux intéresse pour elle ? Vous, cet Antiochus, son amant autrefois ? Vous, que l'Orient compte entre ses plus grands rois ? Quoi ? Déjà de Titus épouse en espérance, Ce rang entre elle et vous met-il tant de distance ? ANTIOCHUS Va, dis-je : et sans vouloir te charger d'autres soins, Vois si je puis bientôt lui parler sans témoins.   Scène 2 Antiochus, seul ANTIOCHUS Hé bien ! Antiochus, es-tu toujours le même ? Pourrais-je, sans trembler, lui dire : «Je vous aime ?» Mais quoi ? Déjà je tremble, et mon coeur agité Craint autant ce moment que je l'ai souhaité. Bérénice autrefois m'ôta toute espérance ; Elle m'imposa même un éternel silence. Je me suis tu cinq ans, et jusques à ce jour, D'un voile d'amitié j'ai couvert mon amour. Dois-je croire qu'au rang où Titus la destine Elle m'écoute mieux que dans la Palestine ? Il l'épouse. Ai-je donc attendu ce moment Pour me venir encor déclarer son amant ? Quel fruit me reviendra d'un aveu téméraire ? Ah ! Puisqu'il faut partir, partons sans lui déplaire. Retirons-nous, sortons ; et sans nous découvrir, Allons loin de ses yeux l'oublier, ou mourir. Hé quoi ? Souffrir toujours un tourment qu'elle ignore ? Toujours verser des pleurs qu'il faut que je dévore ? Quoi ? Même en la perdant redouter son courroux ? Belle reine, et pourquoi vous offenseriez-vous ? Viens-je vous demander que vous quittiez l'empire ? Que vous m'aimiez ? Hélas ! Je ne viens que vous dire Qu'après m'être longtemps flatté que mon rival Trouverait à ses voeux quelque obstacle fatal, Aujourd'hui qu'il peut tout, que votre hymen s'avance, Exemple infortuné d'une longue constance, Après cinq ans d'amour et d'espoir superflus, Je pars, fidèle encor quand je n'espère plus. Au lieu de s'offenser, elle pourra me plaindre. Quoi qu'il en soit, parlons : c'est assez nous contraindre. Et que peut craindre, hélas ! un amant sans espoir Qui peut bien se résoudre à ne la jamais voir ?   Plan : I) Une exposition efficace ->traditionelle car commence par un dialogue entre maitre et valet (classique) 1) les personnages et leurs liens   Passé: « ...son amant autrefois... » l'amant aime sans réciprocité. Présent: « Va » qui est un impératif. Ordre donné par un entretien. Arsas: ami fidéle   2) des éléments spacio temporels   « Arrêtons un moment » « Souvent » « quelquefois » « autrefois » « bientôt » 4 adverbes. Ces éléments coupent le temps en 3 époques: le passé, le futur et le présent.   Lieu impressionnant par la beauté « pompe » et « superbe » Lieu de solitude avec le mot « solitaire »   3) une intrigue et un registre         II) Un monologue qui exprime un dilemne 1) Un personnage troublé les fluctuations de l’énonciation marque du trouble d’Antiochus       - Ver 19 « Hé bien ! Antiochus, es-tu toujours le même ? » : A se parle à lui-même devant le public (= convention théâtrale) on le voit à l’emploi du « tu ». C’est un dédoublement, il est important car il y a le dédoublement d’A mais aussi celui de T (Cf : AI, S4 « Entretenir T dans un autre lui-même »)       - Ver 20 à 37 « Pourrais-je […] redouter son courroux » : A utilise « je » et parfois « nous » et parle de B à la 3ème personne « Bérénice » « elle ».       - Ver 38 à 46 « Belle reine […] je n’espère plus. » : le monologue est remplacé par le dialogue. A utilise « vous » pour parler à B. Il répète au sens théâtral. Partie la plus chargée en émotion.       - Ver 47 à 50 « Au lieu de […] jamais voir ? » : la tension retombe. Le « elle » est revenu pour B.   2) L'expression d'un dilemne   -expression du doute : -dilemne moral : C'est un décor structuré en 3 portes: Celle de Titus: le devoir Celle de Bérénice: la passion Celle de l'extérieur: Forum et Sénat: devoir    

« Lorsqu'il vient à la reine expliquer son amour. De son appartement cette porte est prochaine, Et cette autre conduit dans celui de la reine. Va chez elle : dis-lui qu'importun à regret J'ose lui demander un entretien secret.

ARSACE Vous, Seigneur, importun ? Vous, cet ami fidèle Qu'un soin si généreux intéresse pour elle ? Vous, cet Antiochus, son amant autrefois ? Vous, que l'Orient compte entre ses plus grands rois ? Quoi ? Déjà de Titus épouse en espérance, Ce rang entre elle et vous met-il tant de distance ? ANTIOCHUS Va, dis-je : et sans vouloir te charger d'autres soins, Vois si je puis bientôt lui parler sans témoins.   Scène 2 Antiochus, seul ANTIOCHUS Hé bien ! Antiochus, es-tu toujours le même ? Pourrais-je, sans trembler, lui dire : «Je vous aime ?» Mais quoi ? Déjà je tremble, et mon coeur agité Craint autant ce moment que je l'ai souhaité. Bérénice autrefois m'ôta toute espérance ;. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles