Bernard Le Bouvier de Fontenelle

Fils d'un avocat au parlement de Rouen et neveu de Pierre Corneille, Bernard Le Bouvier de Fontenelle fait ses études chez les jésuites. Il fréquente les salons et se fait connaître comme bel esprit. Il compose des vers, des pièces de théâtre. Mais il s'intéresse aussi à la science et il vulgarise les connaissances astronomiques de son époque. Il attaque les superstitions. Il prend parti du côté des Modernes dans la querelle des Anciens et des Modernes. En 1691, il devient secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences et contribue à faire connaître les travaux scientifiques les plus hardis, comme ceux de Newton. Il meurt centenaire à Paris. Fontenelle est un esprit universel, tous les domaines intellectuels ont été explorés par lui : poésie, théâtre, opéra, philosophie, science, religion. Son rôle de vulgarisateur de la science est considérable. Voltaire l'admire beaucoup. Sa lutte contre les superstitions et les préjugés l'apparente aux « philosophes « du XVIIIe siècle. 1686 : Entretiens sur la pluralité des mondes, où il explique à une marquise les dernières découvertes de l'astronomie. 1687 : Histoire des oracles, où Fontenelle attaque les superstitions de l'Antiquité et ébranle du même coup la foi dans le merveilleux et l'esprit religieux. C'est dans cet ouvrage que se trouve l'épisode de la Dent d'or, exemple de la crédulité et du charlatanisme. 1699-1740 : Éloges des académiciens, où il offre une synthèse des progrès scientifiques de son temps. Il a toute sa vie composé de très nombreuses poésies.