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bio d'olivier messiaen

Publié le 09/03/2011

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messiaen

Né dans un milieu intellectuel particulièrement favorable (son père, professeur de lettres, traduit Shakespeare, sa mère, Cécile Sauvage, est une poètesse renommée), Messiaen fait preuve de dons extrêmement précoces. Très jeune, il n'a encore que onze ans, il entre au Conservatoire de Paris, où il sera l'élève de Paul Dukas et de Marcel Dupré ; il y obtient rapidement cinq premiers prix. Faisant preuve d'une curiosité exceptionnelle, il étudie, parallèllement, le plain-chant grégorien, la rythmique hindoue, les chants d'oiseaux, la musique grecque, l'Ecriture sainte ou la poésie surréaliste, autant de sources d'inspiration pour ses oeuvres à venir. Son premier opus publié, Le Banquet céleste (1928), est une pièce d'orgue qui attire l’attention sur lui. Le succès vient assez vite avec Les Offrandes oubliées (1931), où il créé assez rapidement les bases d'un langage nouveau, très personnel, que l'on retrouve dans les quatre méditations sur L'Ascension (1932), puis dans La Nativité du Seigneur (1935). En 1936, découvrant l'originalité de la musique de Jolivet, il fonde avec celui-ci et deux autres jeunes musiciens le groupe “Jeune France”, dans le but de promouvoir la musique nouvelle. Prisonnier de guerre à Görlitz (1940-42), il y compose un de ses chefs-d'oeuvre, le Quatuor pour la fin du temps. Après sa libération, il fait sa rentrée musicale avec les Visions de l'Amen (1943), qu'il interprète avec la pianiste Yvonne Loriod (qui sera plus tard son épouse). Mais ses nouvelles oeuvres, notamment les Trois petites Liturgies de la Présence Divine (1944), provoquent des scandales et déchaînent des critiques d'une rare violence. Cependant, l'influence de Messiaen sur les jeunes musiciens devient considérable. Au Conservatoire, l'on crée, spécialement pour lui, une classe d'analyse et d'esthétique musicale, bientôt fréquentée par toute l'avant-garde européenne : Boulez, Xenakis, Henry, Stockhausen... Messiaen connaît cependant une période de désarroi ; il la surmonte en trouvant une inspiration nouvelle, venue des chants d'oiseaux (Catalogue d'oiseaux, 1956-58). Reprenant, à partir de 1963, la composition d’œuvres d'inspiration religieuse, il écrit coup sur coup Couleurs de la Cité céleste et Et exspecto resurrectionem mortuorum (1963), à la mémoire des victimes de la guerre. Désormais célèbre, comblé d'honneurs et de prix, il est enfin nommé Professeur de composition au Conservatoire de Paris. Les commandes officielles affluent, tandis qu'il renoue avec l'orgue, son instrument de prédilection. De révolutionnaire innovateur et incompris dans les années 45-50, Messiaen est devenu un musicien universellement estimé et joué aujourd'hui, bien que considéré parfois comme “réactionnaire” dans ses dernières oeuvres (not. L’opéra St François d’Assise). L’originalité musicale de Messiaen provient surtout de ses recherches approfondies sur la durée et sur la couleur, deux notions qu'il a longuement explorées. Quant à son esthétique, elle puise son inspiration à toutes les sources possibles, il ne les fusionne ni ne les mélange, comme d'autres, mais les superpose, les ajoute, créant un style véritablement décoratif.

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