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BLUM Léon

Publié le 22/02/2012

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BLUM Léon (1872-1950) Homme politique français. Étudiant en lettres et en droit, normalien, auditeur au conseil d'État, Léon Blum appartient au milieu des « petites revues » littéraires et artistes de la fin du xixe siècle, aux tendances libertaires. Dreyfusard, il s'engage dans le mouvement socialiste et collabore à L'Humanité fondée par Jean Jaurès (1904). Juriste et critique dramatique, il revient à la politique active pendant la Grande Guerre avec l'Union sacrée, comme chef de cabinet de Marcel Sembat (1862-1922), ministre des Travaux publics (1914-1916). Il défend des positions « centristes » au sein de la SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) et s'impose en 1919 comme théoricien avec la rédaction du programme législatif. Au congrès de Tours (décembre 1920), contre la majorité des délégués qui vont fonder le Parti communiste français (PCF), il s'oppose vigoureusement à l'adhésion à l'Internationale communiste. Député de Paris (1919-1928), puis de l'Aude (1929-1940), leader parlementaire de la SFIO, il dirige aussi le journal quotidien du parti, Le Populaire. Il souhaite maintenir la doctrine traditionnelle de la « vieille maison », léguée par Jules Guesde et J. Jaurès, face au communisme comme aux tentatives de révision des « néos ». Il engage son parti dans l'alliance avec le PCF et les radicaux, en riposte aux manifestations d'extrême droite du 6 février 1934 et aux risques de dictature. Président du Conseil (1936-1937 et 1938), il symbolise les espoirs, les succès et les échecs du Front populaire, mais aussi la dévaluation et la non-intervention dans la guerre civile d'Espagne. Partisan d'une politique de fermeté face à l'Allemagne nazie, contestée dans son parti, il est isolé après le désastre de 1940 dans son refus des pleins pouvoirs confiés au maréchal Pétain. Emprisonné, il s'illustre par une défense éblouissante au procès de Riom (février-avril 1942) et par son soutien à la France libre et à l'action du général de Gaulle. Déporté en Allemagne, libéré en 1945, à nouveau chef du gouvernement en décembre 1946-janvier 1947, il occupe une magistrature morale au sein de la IVe République, mais il ne peut convaincre son parti d'engager la rénovation souhaitée dans À l'échelle humaine (1941, publié en 1945). Gilles CANDAR

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