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Commentaire de Montaigne, les Essais, chapitre 9, « de

Publié le 12/11/2015

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Commentaire de Montaigne, les Essais, chapitre 9, « de la vanité » Montaigne est un philosophe de la RenaissanceAu XVIeme siècle, le courant Humaniste se développe avec caron 2015-10-27T09:59:19Ce n'est pas un roman le romans de Montaigne, comme dans Des Cannibales un chapitre des Essais, qu'il a commencé à écrire en 1572. L’Humanisme est à la fois un mouvement intellectuel et artistique marqué par les textes Antiques, mais aussi par une position philosophique plaçant l’Homme et ses valeurs au dessus de tout autres valeurs. Cet extrait des Essais, chapitre 9 du IIIeme livre, est une autobiographie de Montaigne L'auteur propose à dans ce chapitre une description argumentative du bienfait du voyage, sujet qu'il élargira jusqu'à proposer une satire du mon bourgeois. Nous nous demanderons pourquoi cet extrait est-il à la fois le blâme d'une société et l'éloge d'un valeur ? Pour commencer, nous verrons en quoi ce texte fait un éloge du voyage et dans un second temps, nous analyserons le blâme de la fermeture d'esprit Dans cet extrait, l'auteur se lance avec passion dans une argumentation des différents plaisir du voyage. Premièrement, Montaigne nous parle du plaisir qu’il éprouve en voyageant. L’emploi du pronom personnel tonique “Moi” montre qu’il fait ce que bon lui semble. De plus, on voit que l'auteur parle de son expérience personnelle : « je me trouve mal propre » ligne 2, il parle ici de sa maladie, la dimension autobiographique est donc bien présente. Utiliser ce type d'exemple personnel lui permet de renforcer sa crédibilité auprès du lecteur. Mais aussi le fait de voyager avec sa maladie montre que le voyage est un bienfait. Pour finir, il utilise le champ lexical du plaisir: “plaisir” (l.1), “plaisant” (l.3), “plaisir de la variété” (l.11). Le terme « plaisir » vient du latin « placere » apparenté à « placeo » qui veut dire « apaiser, chercher à être agréable ». La notion du plaisir est aussi une notion de bienfait. Ainsi le voyage est un plaisir mais aussi et surtout un bienfait. Ensuite, Montaigne annonce le plaisir qu'il prend à voyager libre. L'opposition entre les termes « droite, gauche » (l.1et2) et « monter, m'arrête » (l.2) traduit la liberté du choix. Ces termes sont suivi du champ lexical sémantique du plaisir aux ligne 1 à 3 : « plaisir, plaisant, commode ». Cela souligne la plaisir d'avoir la liberté de choix. Il affirme trouver la vraie liberté dans le fait de pouvoir aller où bon lui plaise, ce qui est marqué par les mots d’opposition: “s’il fait laid à droite, je ne prends gauche: si je me trouve mal propre à monter à cheval, je m’arrête” (l.1-2). Pour lui, la liberté du voyage s’associe au fait de choisir sa propre voie, de prendre soi-même ses décisions et de sortir de la routine. Pour finir l'utilisation du présent montre que la liberté est habituelle. Enfin, Montaigne insiste sur le fait que la variété fait partie des plaisirs du voyage. Pour être un bon voyage il faut nécessiter d'un certain goût pour la diversité. Il introduit l'idée que ce qui est intéressant dans le voyage, c'est la diversité des mœurs. Il met en avant cette idée grâce à l'accumulation des termes culinaires : “Soient des assiettes d’étain, de bois, de terre, bouilli ou rôti, beurre ou huile de noix ou d’olive, chaud ou froid”. On relève aussi la variété du rythme, l'auteur alterne sans cesse son accumulation avec des rythmes soit ternaires soit binaires. Ainsi on relève une variété culinaire et une variété des propositions. Cette accumulation de la variété met en avant la diversité. Ainsi l'acceptation de la diversité traduit une ouverture d'esprit du personnage. Pour être un bon voyageur il faut donc être ouvert d'esprits et accepter la culture des autres. Pour voyager il faut une certaine aptitude à s'oublier pour s'ouvrir aux autres. Dans cet extrait l’auteur se livre à une critique des mœurs délabrés.l’auteur se livre à une critique des mœurs délabrés. D'abord, l'auteur analyse la façon de voyager des mauvais voyageurs. Dans les deux premiers paragraphes l'auteur utilise un vocabulaire mélioratif, mais à partir du troisième paragraphe on assiste à une chute, le vocabulaire est maintenant péjoratif :  honte, abominent, barbares, médire… ». Il va jusqu’à sous entendre qu’aller à l’étranger c’est comme tomber malade. Il utilise à deux reprise le terme « barbares », ce mot traduit un personnage sauvage, grossier, ignorant et qui manque de civilisation, un barbare est un homme cruel et inhumain. Ainsi pour les mauvais voyageurs, la diversité des autres cultures est inhumaine et vulgaire, cela met en avant une fermeture d'esprit. Montagne a « honte » de cette fermeture d'esprit qui est dû à ce que l'on ne connaît pas. Il utilise : « s’effaroucher » (l.18) pour montrer qu’ils ont du mal à accepter de découvrir les autres cultures. Ensuite, par le biais de cette critique, Montaigne accuse la société qui se veut hautaine et prétentieuse. Les courtisans et les gens de la Cours sont égaux aux mauvais voyageurs. Les termes « taciturne, incommunicable » et « la contagion d'un ait inconnu » traduit parfaitement l'idéologie de la Cour fasse aux populations du peuple. Les gens de la Cour ne supportent pas les « étrangers » : « nous regardent comme des gens de l’autre monde, avec dédain ou pitié ». Le terme « étranger » traduit ce qui vient de l'extérieur, la Cour rejette donc ceux qu'elle ne trouve pas « normal » et qui ne sont pas comme eux. Pour terminer on peut analyser le blâme de Montaigne comme une satire universelle. Ainsi Montaigne critique ouvertement la fermeture d’esprit de son époque et tente d’ouvrir les yeux aux lecteurs en opposant le blâme du comportement d’un mauvais peuple au plaisir qu’est la simplicité, la liberté et le plaisir de la variété qui passe par une ouverture d’esprit. Par exemple : »un honnête homme est un homme mêlée » dans ce cas l’homme mêlée est un homme de relation qui se mélange, qui possède un mélange de culture, qui se lie et s'unie. Cela traduit un métissage culturel. Finalement la façon de voyager de chacun traduit qui elle est vraiment en société On constate en fin d’analyse que l’éloge de Montaigne permet d’exprimer son plaisir du voyage mais aussi de renforcer le blâme que fait l’auteur quant à son époque. Pour Montaigne, être un bon voyageurs équivaut à être une sorte de vagabond, il faut sortir de son pays, de là on est plus Français et donc on est plus libre de s’adapter et d’apprécier les différents cultures. Pour moi il y a un fort lien entre cette œuvre et celle de « Sur la Route » de Jack Kerouac, lui-même vagabond d’aventure et de liberté. Montaigne tant à mettre en avant le plaisir de voyager à son époque, Kerouac va de même prouver que le vagabond est bien en voie de disparition. Cela met en contradiction l'époque de Montaigne, celle de Renaissance, et celle de Jack Kerouack, le Xxe siècle.

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