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Callas, Maria - musique.

Publié le 17/05/2013

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Callas, Maria - musique. 1 PRÉSENTATION Callas, Maria (1923-1977), cantatrice (soprano) grecque et américaine, l'une des plus grandes divas du 2 XXe siècle. FORMATION ET PREMIERS SUCCÈS Née à New York, Maria Anna Sofia Cecilia Kalogeropoulos, dite Maria Callas, est la fille d'un pharmacien. En août 1923, la famille Kalogeropoulos quitte la Grèce pour les États-Unis, s'installe en 1929 dans le quartier grec de Manhattan et prend le nom de Callas. Maria Callas suit dans un premier temps des cours de piano, ce qui lui permettra par la suite de se passer de répétiteur. En 1937, ses parents se séparent ; elle retourne en Grèce avec sa mère et sa soeur et entreprend des études de chant avec Maria Trivella. Elle entre au conservatoire d'Athènes et y suit les cours de la soprano espagnole Elvira de Hidalgo. Maria Callas fait ses débuts sur scène le 2 avril 1939 dans le rôle de Santuzza de Cavalleria Rusticana. Sa première prestation en tant que chanteuse d'opéra professionnelle a lieu à l'Opéra royal d'Athènes en 1940 ; elle y chante Béatrice dans Boccaccio de Franz von Suppé. La même année, elle chante son premier rôle majeur, Tosca, dans l'opéra éponyme de Giacomo Puccini, qui restera tout au long de sa carrière son rôle fétiche. Alors qu'elle n'a pas encore vingt et un ans, elle obtient son premier grand succès public en Martha dans Tiefland d'Eugen d'Albert. De 1940 à 1945, elle chante régulièrement à l'Opéra d'Athènes (notamment Tosca et Fidelio). 3 LES ANNÉES DE GLOIRE Maria Callas Soprano dotée d'une voix et d'une présence exceptionnelles, Maria Callas fit sa première apparition en Italie, sa patrie d'adoption, sur la scène des arènes de Vérone dans La Gioconda d'Amilcare Ponchielli. La Callas interprète ici La Vestale de Gaspare Spontini, lors de l'inauguration de la saison lyrique à la Scala de Milan, en 1954. Deux ans plus tard, c'est à New York qu'elle connaîtra un de ses plus grands succès en incarnant Norma, dans l'opéra éponyme de Vincenzo Bellini, au Metropolitan Opera. Archivio Publifoto/Fotocronache Olympia À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Maria Callas retourne auprès de son père à New York. Elle passe plusieurs auditions, notamment au Metropolitan Opera, mais n'obtient pas d'engagement. Elle continue néanmoins à travailler sa voix extrêmement sérieusement. L'agent Eddie Bagarozy lui offre une place dans la troupe qu'il vient de fonder avec Ottavio Scotto, imprésario italien, mais la compagnie fait banqueroute. Elle est toutefois remarquée par le fameux ténor Giovanni Zenatello, de passage aux États-Unis. En 1947, elle est engagée pour chanter la Gioconda de Ponchielli aux arènes de Vérone, sous la direction de Tullio Serafin qui, séduit par l'ampleur de son chant et l'étendue de sa voix, perçoit immédiatement ses immenses possibilités. En 1948, Maria Callas interprète, sous sa direction, Turandot, Aïda, la Force du destin et pour la première fois, Norma à Florence, rôle dans lequel elle deviendra célèbre. Elle aborde également le répertoire wagnérien avec Kundry (Parsifal) à l'Opéra de Rome (1949), Brünnhilde (la Walkyrie) au Teatro Massimo de Palerme (1949) et Isolde (Tristan et Isolde) à la Fenice de Venise (1950). En 1949, sur la demande de Tullio Serafin, elle remplace Margherita Carioso dans le rôle d'Elvire de I Puritani de Bellini à la Fenice de Venise, après seulement quatre jours de répétitions. C'est un triomphe et un tournant dans sa carrière. Le 21 avril 1949, elle épouse l'industriel italien Giovanni Battista Menneghini, grand amateur d'opéra ; il est également son agent et lui procure conseils, confiance et recul. Sa fortune lui donne les moyens de soutenir sa carrière, qui se développe à la fois en Italie et à l'étranger. Les plus grandes scènes l'accueillent : la Scala de Milan -- Aïda (1950) et les Vêpres siciliennes (1951) --, le Mai musical florentin -- Orphée et Eurydice de Gluck (1951) --, le Covent Garden de Londres, ainsi que Paris, Mexico, Rio de Janeiro, Chicago, San Francisco, Dallas, Berlin et Vienne. En 1952, Maria Callas signe un contrat avec EMI et réalise son premier enregistrement avec Lucia di Lammermoor, suivi d'une série d'enregistrements à la Scala, dont Cavalleria Rusticana sous la direction de Tullio Serafin et Tosca (1953) sous la direction de Vittorio De Sabata. En 1954, elle apparaît totalement transformée dans Alceste de Gluck : elle a maigri de plus de trente kilos en une courte période de temps. La femme se veut maintenant à l'égal de l'artiste. C'est également l'époque où Luchino Visconti entre dans sa vie. Comme Tullio Serafin a révélé la musicienne, Visconti façonne la comédienne. Il la met en scène dans la Vestale (1954), Anna Bolena et la Traviata (1955), un de ses grands triomphes, à la Scala de Milan, sous la direction de Carlo Maria Giulini. 4 SCANDALES ET DÉCLIN Maria Callas Hulton-Deutsch Collection/Corbis En 1956, Maria Callas monte pour la première fois sur la scène du Metropolitan Opera de New York dans Norma de Bellini ; jusqu'en 1965, elle joue quatre rôles principaux (Lucia di Lammermoor, Norma, Tosca, la Traviata) au cours de vingt et une représentations. Étoile prestigieuse, elle ne recule pas devant le scandale : en tournée à Édimbourg, elle annule une représentation de la Somnambule de Bellini pour se rendre à une soirée privée ; le 2 janvier 1958, à l'Opéra de Rome, souffrante, elle quitte la salle après le premier acte d'une première représentation de Norma à laquelle assistent trois mille spectateurs, dont le président de la République, Giovanni Gronchi, et toute la haute société romaine ; en 1958 enfin, elle se brouille avec le directeur général de la Scala, Antonio Ghiringhelli, et décide de ne plus y chanter tant qu'il en sera le directeur. L'année suivante, Maria Callas annonce la rupture de sa relation avec son mari et sa liaison avec le richissime armateur grec Aristote Onassis. Éperdument amoureuse, elle délaisse alors le chant et s'adonne à une vie mondaine. Sa voix s'amenuise. En 1961, elle ne donne que cinq représentations. En 1964, Franco Zeffirelli la persuade de remonter sur scène pour une double affiche : Tosca à Covent Garden et Norma à Paris. En 2002, le réalisateur italien lui rend un vibrant hommage sous les traits de Fanny Ardant dans Callas Forever. Elle fait également un retour triomphal au Metropolitan Opera de New York. Le 29 mai 1965 toutefois, tandis qu'elle chante de nouveau Tosca à Paris, un malaise l'empêche de continuer l'acte II et précipite ses adieux à la scène, qui ont lieu au Covent Garden, le 5 juillet de la même année 1965. Maria Callas abandonne alors la nationalité américaine, reprend sa nationalité grecque espérant épouser Aristote Onassis, mais le mariage n'a pas lieu -- en fait, Onassis épouse Jacqueline Kennedy en 1968. L'année suivante, elle interprète à l'écran le rôle-titre dans le film Médée de Pier Paolo Pasolini. À partir de 1971, elle donne un série de master classes à la Juilliard School of Music de New York, où elle retrouve le ténor Giuseppe Di Stefano, avec qui elle se lie d'une amitié profonde. Il la persuade d'entreprendre encore une tournée internationale en sa compagnie en 1973, tournée qui s'achève prématurément le 11 novembre 1974, date de son tout dernier concert en public. Elle vit alors recluse et solitaire dans son appartement parisien où elle meurt d'une crise cardiaque le 16 septembre 1977. Maria Callas a par ailleurs écrit les Leçons de chant, transcrites par John Ardoin (publié en 1991) et mises en scène au théâtre en France en 1999 par Terrence McNally, avec Marie Laforêt dans le rôle de la cantatrice. 5 LA PLACE DE MARIA CALLAS DANS L'HISTOIRE DE L'ART LYRIQUE Véritable « mythe «, incarnation de la soprano colorature dramatique, « la Callas « a été, dès les début des années 1950, la soprano la plus célèbre de son époque et continue de fasciner aujourd'hui encore. Sa personnalité vocale et théâtrale a influencé sa génération. Elle a brillé dans les héroïnes des opéras de Verdi, de Puccini et des véristes italiens, ainsi que ceux de Gluck, Cherubini, Spontini, Rossini, Donizetti et Bellini. Maria Callas a ressuscité le bel canto et a renouvelé l'interprétation en faisant entrer le drame à l'opéra ; loin de la simple exhibition sonore, son sens dramatique a renoué avec les origines de l'opéra. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« Sa fortune lui donne les moyens de soutenir sa carrière, qui se développe à la fois en Italie et à l’étranger.

Les plus grandes scènes l’accueillent : la Scala de Milan — Aïda (1950) et les Vêpres siciliennes (1951) —, le Mai musical florentin — Orphée et Eurydice de Gluck (1951) —, le Covent Garden de Londres, ainsi que Paris, Mexico, Rio de Janeiro, Chicago, San Francisco, Dallas, Berlin et Vienne. En 1952, Maria Callas signe un contrat avec EMI et réalise son premier enregistrement avec Lucia di Lammermoor, suivi d’une série d’enregistrements à la Scala, dont Cavalleria Rusticana sous la direction de Tullio Serafin et Tosca (1953) sous la direction de Vittorio De Sabata. En 1954, elle apparaît totalement transformée dans Alceste de Gluck : elle a maigri de plus de trente kilos en une courte période de temps.

La femme se veut maintenant à l’égal de l’artiste.

C’est également l’époque où Luchino Visconti entre dans sa vie.

Comme Tullio Serafin a révélé la musicienne, Visconti façonne la comédienne.

Il la met en scène dans la Vestale (1954), Anna Bolena et la Traviata (1955), un de ses grands triomphes, à la Scala de Milan, sous la direction de Carlo Maria Giulini. 4 SCANDALES ET DÉCLIN Maria Callas Hulton-Deutsch Collection/Corbis En 1956, Maria Callas monte pour la première fois sur la scène du Metropolitan Opera de New York dans Norma de Bellini ; jusqu’en 1965, elle joue quatre rôles principaux ( Lucia di Lammermoor, Norma, Tosca, la Traviata ) au cours de vingt et une représentations.

Étoile prestigieuse, elle ne recule pas devant le scandale : en tournée à Édimbourg, elle annule une représentation de la Somnambule de Bellini pour se rendre à une soirée privée ; le 2 janvier 1958, à l’Opéra de Rome, souffrante, elle quitte la salle après le premier acte d’une première représentation de Norma à laquelle assistent trois mille spectateurs, dont le président de la République, Giovanni Gronchi, et toute la haute société romaine ; en 1958 enfin, elle se brouille avec le directeur général de la Scala, Antonio Ghiringhelli, et décide de ne plus y chanter tant qu’il en sera le directeur. L’année suivante, Maria Callas annonce la rupture de sa relation avec son mari et sa liaison avec le richissime armateur grec Aristote Onassis.

Éperdument amoureuse, elle délaisse alors le chant et s’adonne à une vie mondaine.

Sa voix s’amenuise. En 1961, elle ne donne que cinq représentations.

En 1964, Franco Zeffirelli la persuade de remonter sur scène pour une double affiche : Tosca à Covent Garden et Norma à Paris.

En 2002, le réalisateur italien lui rend un vibrant hommage sous les traits de Fanny Ardant dans Callas Forever .

Elle fait également un retour triomphal au Metropolitan Opera de New York.

Le 29 mai 1965 toutefois, tandis qu’elle chante de nouveau Tosca à Paris, un malaise l’empêche de continuer l’acte II et précipite ses adieux à la scène, qui ont lieu au Covent Garden, le 5 juillet de la même année 1965. Maria Callas abandonne alors la nationalité américaine, reprend sa nationalité grecque espérant épouser Aristote Onassis, mais le mariage n’a pas lieu — en fait, Onassis épouse Jacqueline Kennedy en 1968.

L’année suivante, elle interprète à l’écran le rôle-titre dans le film Médée de Pier Paolo Pasolini.

À partir de 1971, elle donne un série de master classes à la Juilliard School of Music de New York, où elle retrouve le ténor Giuseppe Di Stefano, avec qui elle se lie d’une amitié profonde.

Il la persuade d’entreprendre encore une tournée internationale en sa compagnie en 1973, tournée qui s’achève prématurément le 11 novembre 1974, date de son tout dernier concert en public.

Elle vit alors recluse et solitaire dans son appartement parisien où elle meurt d’une crise cardiaque le 16 septembre 1977. Maria Callas a par ailleurs écrit les Leçons de chant, transcrites par John Ardoin (publié en 1991) et mises en scène au théâtre en France en 1999 par Terrence McNally, avec Marie Laforêt dans le rôle de la cantatrice. 5 LA PLACE DE MARIA CALLAS DANS L’HISTOIRE DE L’ART LYRIQUE Véritable « mythe », incarnation de la soprano colorature dramatique, « la Callas » a été, dès les début des années 1950, la soprano la plus célèbre de son époque et continue de fasciner aujourd’hui encore.

Sa personnalité vocale et théâtrale a influencé sa génération.

Elle a brillé dans les héroïnes des opéras de Verdi, de Puccini et des véristes italiens, ainsi que ceux de Gluck, Cherubini, Spontini , Rossini, Donizetti et Bellini . Maria Callas a ressuscité le bel canto et a renouvelé l’interprétation en faisant entrer le drame à l’opéra ; loin de la simple exhibition sonore, son sens dramatique a renoué avec les origines de l’opéra. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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