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Candide de voltaire

Publié le 22/10/2013

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Lors de la parution, Voltaire vit dans la propriété des Délices à Genève, véritable « palais d’un philosophe avec les jardins d’Épicure«. Deux événements l’ont récemment bouleversé : le tremblement de terre de lisbonne du 1er novembre 1755 et le début de la guerre de sept ans (1756) qui lui inspirent cette réflexion : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles « (Essai sur l’histoire générale, 1756). Ayant envoyé son Poème sur le désastre de Lisbonne à Jean-Jacques Rousseau, celui-ci lui répond par une lettre dans laquelle il cherche à justifier la divine providence, dont Voltaire doute fortement après ces évènements. Il prétend, dans le neuvième livre de ses Confessions, que le roman philosophique Candide serait la réponse à cette lettre, réponse que Voltaire avait promise, tout en l’ajournant. L’année précédant la publication de cet ouvrage, l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, à laquelle participait Voltaire, connaît un coup d’arrêt par le retrait du privilège royal et la condamnation prononcée par le Parlement de Paris. Voltaire aurait donc trouvé, avec Candide, un moyen de continuer à transmettre les idées des Lumières. But d’ailleurs amplement atteint, vu le succès de ce livre qui, au lieu de ne toucher qu’une élite fortunée et cultivée comme le faisait l’Encyclopédie, a touché presque tous les lettrés. Depuis sa retraite suisse, Voltaire parcourt la planète en imagination. Peu à peu, il dessine certains axes dans un espace symbolique : Berlin et l’Allemagne au Nord ; le Pérou à l’Ouest, Venise au Sud, Constantinople à l’Est. Ce seront les lieux principaux du conte, les grandes étapes du voyage initiatique de Candide. Il reste à les relier. L’Allemagne, par exemple, évoque la Turquie par un même despotisme politique et elle entretient des liens avec l’Amérique du Sud par les jésuites allemands qui font la guerre au Paraguay. Les étapes majeures désormais fixées, les personnages peuvent prendre la route. Reste bien sûr à créer Candide… « On jouait gros jeu. Candide était tout étonné que jamais les as ne lui vinssent « ; chapitre XXII. Certains critiques ont vu dans ce personnage l’incarnation de la naïveté de l’auteur lui-même. Le baron, au nom imprononçable, entiché de ses quartiers de noblesse, qui va exclure Candide du « jardin d’Eden « symboliserait la noblesse allemande tandis que le « roi des Bulgares «serait Frédéric II qui, en novembre 1757, s’est couvert de gloire dans la victoire de Rossbach. Voltaire, qui croyait à la défaite de son ancien protecteur, prend alors conscience de sa naïveté. Le conte serait donc une revanche sur l’humiliation infligée par Frédéric II, suite à la brouille qui a fâché le philosophe avec le roi de Prusse en 1753. Traiter Frédéric II de « roi des Bulgares « est une façon indirecte de rappeler son orientation sexuelle, le terme de « bougre « (lui-même dérivé de « bulgare «) signifiant « homosexuel « au xviiie siècle. Voici un extrait d’une lettre de Voltaire à Madame Denis où le philosophe, invité à Berlin, même s'il croyait à la possibilité de voir réalisé un despotisme éclairé, exprime déjà sa défiance à l'égard du pouvoir royal : « Je vais me faire, pour mon instruction, un petit dictionnaire à l’usage des rois. Mon cher ami veut dire vous m’êtes plus qu’indifférent. Entendez par je vous rendrai heureux, je vous souffrirai tant que j’aurai besoin de vous. Soupez avec moi ce soirsignifie je me moquerai de vous ce soir. Le dictionnaire peut être long ; c’est un article à mettre dans l’Encyclopédie. « — Voltaire, Berlin, 18 décembre 1752 La mise en scène des ordres religieux dans Candide est fréquente. Cela est dû au fait que Voltaire avait été élevé par les jésuites, envers qui il a développé à la fois reconnaissance et hargne. C’est ainsi qu’on retrouve des épisodes tels que celui au cours duquel le héros transperce le frère de Cunégonde, devenu Jésuite.  
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« « On jouait gros jeu.

Candide était tout étonné que jamais les as ne lui vinssent » ; chapitre XXII. Certains critiques ont vu dans ce personnage l'incarnation de la naïveté de l'auteur lui-même.

Le baron, au nom imprononçable, entiché de ses quartiers de noblesse, qui va exclure Candide du « jardin d'Eden » symboliserait la noblesse allemande tandis que le « roi des Bulgares »serait Frédéric II qui, en novembre 1757, s'est couvert de gloire dans la victoire de Rossbach.

Voltaire, qui croyait à la défaite de son ancien protecteur, prend alors conscience de sa naïveté.

Le conte serait donc une revanche sur l'humiliation infligée par Frédéric II, suite à la brouille qui a fâché le philosophe avec le roi de Prusse en 1753.

Traiter Frédéric II de « roi des Bulgares » est une façon indirecte de rappeler son orientation sexuelle, le terme de « bougre » (lui-même dérivé de « bulgare ») signifiant « homosexuel » au xviiie siècle.

Voici un extrait d'une lettre de Voltaire à Madame Denis où le philosophe, invité à Berlin, même s'il croyait à la possibilité de voir réalisé un despotisme éclairé, exprime déjà sa défiance à l'égard du pouvoir royal : « Je vais me faire, pour mon instruction, un petit dictionnaire à l'usage des rois. Mon cher ami veut dire vous m'êtes plus qu'indifférent.

Entendez par je vous rendrai heureux, je vous souffrirai tant que j'aurai besoin de vous. Soupez avec moi ce soirsignifie je me moquerai de vous ce soir.

Le dictionnaire peut être long ; c'est un article à mettre dans l'Encyclopédie. » — Voltaire, Berlin, 18 décembre 1752 La mise en scène des ordres religieux dans Candide est fréquente.

Cela est dû au fait que Voltaire avait été élevé par les jésuites, envers qui il a développé à la fois reconnaissance et hargne.

C'est ainsi qu'on retrouve des épisodes tels que celui au cours duquel le héros transperce le frère de Cunégonde, devenu Jésuite.  . »

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