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caractère (typographie).

Publié le 08/05/2013

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caractère (typographie). 1 PRÉSENTATION caractère (typographie), petite pièce de métal fondu permettant de composer un texte et de le reporter sur papier par impression ; par extension, lettre ou signe représenté par le caractère. Chaque caractère est un parallélépipède de 23,56 mm de long (longueur standard), comportant à une extrémité l'oeil, c'est-à-dire le dessin en relief d'une lettre ou d'un autre signe d'imprimerie. Les caractères sont associés en lignes, encrés, puis positionnés sur une presse qui les imprime sur du papier ou une matière similaire. La force de corps d'un caractère ou corps représente l'encombrement vertical de la ligne, c'est-à-dire la distance entre la queue d'une lettre descendante (g, p) et la tête d'une lettre montante (b, h), auquel s'ajoute un intervalle minimal destiné à éviter que les lettres montantes ne touchent les lettres descendantes. Le corps s'exprime en général en points. On dit, par exemple, du corps 12, ce qui correspond à des lettres de 12 points de corps. Une police de caractères représente l'ensemble des caractères de l'alphabet, majuscules et minuscules, qui possèdent la même forme générale. Elle peut également comprendre des chiffres, des signes de ponctuation et des caractères spéciaux. Une fonte de caractères désigne l'ensemble des caractères d'une même police, d'un même style (italique, par exemple), d'une même graisse (gras, maigre, etc.) et d'un même corps. À une police donnée correspond donc une multitude de fontes. 2 ORIGINES DE LA TYPOGRAPHIE Les Chinois et les Coréens furent les premiers à développer des techniques d'impression utilisant des caractères mobiles, mais ils les abandonnèrent rapidement, lui préférant l'impression traditionnelle sur bloc. En Europe, on attribue généralement l'invention de la typographie à l'imprimeur allemand Johannes Gutenberg vers 1450 (voir Imprimerie). Le premier ouvrage imprimé à l'aide de cette technique, la fameuse Bible de Gutenberg, fut réalisé selon un procédé qui comprenait cinq étapes. Le caractère était d'abord gravé en relief à l'extrémité d'une barre d'acier, le poinçon. On frappait ensuite avec ce poinçon une pièce métallique plus tendre, en général du cuivre ou du laiton, ce qui laissait une impression creuse du caractère. Cette pièce, appelée matrice, était alors placée dans un moule à main, conçu pour une taille particulière de caractère, et ajustable selon le plan horizontal pour obtenir toutes les différentes largeurs de caractères dans une police donnée. Le mouleur de caractères versait ensuite dans le moule un produit métallique fondu constitué d'un alliage de plomb, d'étain et d'antimoine. Ce dernier se solidifiait quasi instantanément pour former une pièce métallique oblongue dont l'extrémité reproduisait exactement le caractère découpé sur le poinçon. Après quelques retouches, le caractère pouvait rejoindre la casse, une boîte plate, à rebords peu élevés, divisée en de nombreux compartiments appelés cassetins, tous d'égale grandeur et dans lesquels les lettres sont rangées par ordre alphabétique. La casse se divise en deux parties principales : le haut de casse dans lequel sont rangées à gauche les lettres dites grandes capitales ou majuscules et à droite les lettres accentuées et le bas de casse qui regroupe les minuscules, les chiffres, les ponctuations et les blancs. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui les minuscules sont appelées bas de casse dans le vocabulaire de l'édition. La procédure de fabrication d'un caractère était donc longue et laborieuse mais, une fois moulé, un caractère pouvait être réutilisé jusqu'à ce qu'il soit trop usé pour produire une empreinte nette. Pendant plus de quatre cents ans, tous les caractères furent produits selon cette méthode, appelée la fonte de caractères. 3 HISTORIQUE DES POLICES DE CARACTÈRES Les premières polices qui apparurent avec l'avènement de l'imprimerie reproduisaient les calligraphies de l'époque. Même si le dessin de l'oeil des caractères variait selon les tendances nationales ou régionales, il demeurait toujours inspiré par l'écriture à la plume. Comme des dizaines de ligatures (lettres liées comme oe) et d'abréviations étaient couramment utilisées, il n'était pas rare qu'une police de caractères contienne de deux cents à trois cents caractères différents. Ainsi, il ne fallut pas moins de 299 caractères distincts pour composer la Bible de Gutenberg. 3.1 Gothiques et romains Deux styles principaux d'écriture manuscrite s'étaient développés en Europe au XVe siècle. Au nord de l'Europe, la préférence allait aux formes de lettres gothiques ; elles pouvaient être plus cursives. L'autre style majeur d'écriture manuscrite, dite humaniste, connut sa plus grande expression en Italie. Avec des majuscules tirées du lettrage romain, et des minuscules inspirées des formes minuscules carolingiennes, cette écriture était utilisée dans la plupart des livres de la Renaissance italienne. Bien que ces deux styles soient esthétiques, les écritures humanistes avaient l'avantage d'être plus lisibles. Les caractères inspirés de ces dernières, appelés caractères romains, dominèrent l'édition de livres pendant plus de cinq siècles. Le caractère romain est caractérisé par son empattement, petite barre terminale qui apparaît sous un angle droit ou oblique au travers du bras, de la tête ou de la queue d'une lettre. La catégorie des caractères romains, qui se subdivise en plusieurs sous-familles, regroupe de loin le plus grand nombre de modèles. Les premiers furent conçus au XVe siècle ; le plus populaire fut dessiné vers 1475 par Nicolas Jenson, un graveur français installé à Venise. 3.2 Polices du XVIe siècle Vers 1500 apparurent de nouvelles variantes de l'écriture humaniste. L'imprimeur vénitien Alde Manuce fit graver les premiers caractères italiques en 1501 pour une édition de poche de l' Énéide. D'autres polices de caractères virent le jour au XVIe siècle, comme les Garamond créés par l'imprimeur parisien Claude Garamond ou les caractères de civilité imaginés par le lyonnais Robert Granjon. Vers la fin du XVIe siècle, les modèles de caractères étaient de plus en plus éloignés de ceux utilisés pour l'écriture à la plume. Les imprimeurs se rendirent rapidement compte des nombreuses possibilités de la gravure, contrairement à celles de la plume. Après avoir imité l'écriture manuscrite, la fonte de caractères acquit enfin son propre style. 3.3 Caractères transitionnels Les presses d'imprimerie et la qualité du papier s'améliorèrent au cours du XVIIe siècle : il devint possible de mouler des caractères comportant des subtilités de style jusqu'alors impossibles à réaliser. L'oeil de ces caractères transitionnels était plus contrasté, et doté d'un empattement plus délicat. L'imprimeur et fondeur de caractères anglais John Baskerville joua un rôle décisif pendant cette importante période. Les caractères de Baskerville furent fort appréciés en Europe continentale et en Amérique du Nord. 3.4 Caractères modernes À la fin du XVIIIe siècle débuta l'ère des caractères modernes, comme l'illustrent les modèles du fondeur de caractères français Firmin Didot et ceux de l'Italien Giambattista Bodoni. Les caractères modernes sont caractérisés par des empattements plats, des contrastes forts, parfois même exagérés, et par des lignes verticales sans concession. Tout au long du XIXe siècle, les caractères modernes eurent la préférence des imprimeurs, qui abandonnèrent la plupart des caractères de style plus ancien. Ce siècle fut marqué par l'essor de la littérature et de la presse écrite, dû en particulier au développement des presses mécaniques (voir Typographique, composition) et à l'approvisionnement abondant en papier à bon marché. Pour y faire face, les concepteurs de caractères inventèrent alors un grand nombre de polices, ainsi que des caractères accrocheurs et originaux pour les publicités. Les caractères de plus de 96 points étaient découpés dans du bois, car trop difficiles à mouler. À la fin du XIXe siècle, la plupart des caractères ne ressemblaient plus du tout aux caractères manuscrits du Moyen Âge. L'artiste anglais William Morris amorça un mouvement pour tenter de revenir aux idéaux des premières heures de l'édition. Dès 1890, Morris s'efforça d'imprimer ses livres selon des normes intransigeantes. Ses modèles de caractères étaient délibérément modelés sur la base des caractères bruts aux proportions classiques des premiers imprimeurs. Un certain nombre d'imprimeries américaines et européennes copièrent par la suite les caractères de Morris, mais réutilisèrent également de nouvelles versions de caractères vénitiens ou transitionnels qui n'avaient plus cours depuis longtemps. Les branches anglaises et américaines de la firme Monotype Corporation réemployèrent ainsi des caractères abandonnés, et qui sont encore utilisés aujourd'hui comme les polices Bembo et Baskerville. Les caractères de cette époque étaient conçus pour être bien lisibles et ne pas fatiguer la vue, même dans les petits corps utilisés généralement par les journaux. Le Times Roman, introduit par la Monotype Corporation en 1923, fut ainsi commandé à l'origine par le quotidien britannique The Times, mais se répandit rapidement dans tous les milieux de l'édition. Avec les caractères Erbar en 1924 et Futura en 1927, mieux proportionnés d'un point de vue géométrique, les modèles sans empattement devinrent très prisés par une nouvelle génération de typographes, notamment ceux qui faisaient partie du Bauhaus. Les modèles sans empattement les plus célèbres du XXe siècle furent les polices Helvetica et Univers. 3.5 Caractères actuels Dans les années 1950, lorsque furent mises au point les premières photocomposeuses, les dessinateurs de caractères furent contraints de s'adapter aux forces et aux faiblesses de la photocomposition, et durent de ce fait modifier leurs caractères (voir Composition, matériel de). Certes, la qualité des photographies de caractères était excellente, mais les premiers photocomposeurs ne prêtèrent pas assez d'attention aux problèmes de proportions. En effet, un caractère d'imprimerie nécessite quelques changements subtils de forme entre deux tailles successives, afin qu'il demeure lisible et bien proportionné. Comme les premiers photocomposeurs produisaient souvent toute une gamme de tailles de caractères à partir d'un patron unique, les très petits caractères et les très grands avaient donc tendance à être déformés. L'utilisation de patrons multiples et de caractères spécifiquement conçus pour une reproduction en offset ne devint courante que lorsque l'industrie de la photocomposition parvint à maturité dans les années 1960 et 1970. À cette époque furent notamment produites les polices Avant Garde et Optima. Au cours des années 1970 et 1980, avec la généralisation du stockage sur ordinateur des modèles de caractères et le développement de la publication assistée par ordinateur, les dessinateurs de caractères durent à nouveau s'adapter. En effet, l'interprétation numérique de modèles anciens nécessitait des ordinateurs dotés d'une mémoire importante. Par ailleurs, la qualité de restitution à l'impression laissait parfois à désirer. Des caractères subtilement proportionnés, comme la police Optima, avaient un très mauvais rendu lorsque de petites tailles étaient imprimées. À la fin des années 1980, les progrès scientifiques donnèrent davantage de liberté aux dessinateurs de caractères. Au lieu de stocker point par point le tracé d'un caractère dans un ordinateur, on calcule désormais les fonctions de toutes les lignes droites et des courbes qui le composent. Le caractère peut ainsi être composé, manipulé et même déformé, puis transmis à une simple imprimante laser à 300 points par pouce (ppp), ou encore aux composeurs haute résolution à 2 540 ppp. Les dessinateurs de caractères jouissent maintenant d'une liberté sans précédent pour créer des caractères simples ou sophistiqués. 4 PROTECTION DES MODÈLES Pendant longtemps, les dessinateurs de caractères durent faire face à l'absence d'une véritable législation concernant la protection des modèles. En effet, lorsqu'un oeil de caractère était vendu directement à un fondeur, le dessinateur ne pouvait prétendre à une quelconque rétribution en cas de commercialisation du modèle. Les dessinateurs n'avaient pas non plus de recours en cas de copie de leurs caractères par d'autres fabricants. L'Association typographique internationale (ATI) fait pression depuis 1957 pour que soient établies des lois internationales de droit typographique, mais les législateurs et les juristes ne se sont pas encore mis d'accord sur la façon de définir les différences subtiles qui distinguent un modèle d'un autre. En l'absence de telles lois, l'ATI a institué des accords de licence. Des licences d'utilisation des modèles typographiques commandés par l'ATI sont donc accordées à différents fabricants de matériel de composition. Chaque vente d'une police de caractère aux utilisateurs de ce matériel rapporte des droits d'auteur au dessinateur. La protection par copyright s'est étendue aux logiciels informatiques, forme sous laquelle la plupart des modèles typographiques sont aujourd'hui distribués. Voir Intellectuelle, propriété. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 3. 3 Caractères transitionnels Les presses d'imprimerie et la qualité du papier s'améliorèrent au cours du XVII e siècle : il devint possible de mouler des caractères comportant des subtilités de style jusqu'alors impossibles à réaliser.

L'œil de ces caractères transitionnels était plus contrasté, et doté d'un empattement plus délicat.

L'imprimeur et fondeur de caractères anglais John Baskerville joua un rôle décisif pendant cette importante période.

Les caractères de Baskerville furent fort appréciés en Europe continentale et en Amérique du Nord. 3. 4 Caractères modernes À la fin du XVIII e siècle débuta l'ère des caractères modernes, comme l'illustrent les modèles du fondeur de caractères français Firmin Didot et ceux de l'Italien Giambattista Bodoni.

Les caractères modernes sont caractérisés par des empattements plats, des contrastes forts, parfois même exagérés, et par des lignes verticales sans concession. Tout au long du XIX e siècle, les caractères modernes eurent la préférence des imprimeurs, qui abandonnèrent la plupart des caractères de style plus ancien. Ce siècle fut marqué par l'essor de la littérature et de la presse écrite, dû en particulier au développement des presses mécaniques ( voir Typographique, composition) et à l'approvisionnement abondant en papier à bon marché.

Pour y faire face, les concepteurs de caractères inventèrent alors un grand nombre de polices, ainsi que des caractères accrocheurs et originaux pour les publicités.

Les caractères de plus de 96 points étaient découpés dans du bois, car trop difficiles à mouler. À la fin du XIX e siècle, la plupart des caractères ne ressemblaient plus du tout aux caractères manuscrits du Moyen Âge.

L'artiste anglais William Morris amorça un mouvement pour tenter de revenir aux idéaux des premières heures de l'édition.

Dès 1890, Morris s'efforça d'imprimer ses livres selon des normes intransigeantes.

Ses modèles de caractères étaient délibérément modelés sur la base des caractères bruts aux proportions classiques des premiers imprimeurs. Un certain nombre d'imprimeries américaines et européennes copièrent par la suite les caractères de Morris, mais réutilisèrent également de nouvelles versions de caractères vénitiens ou transitionnels qui n'avaient plus cours depuis longtemps.

Les branches anglaises et américaines de la firme Monotype Corporation réemployèrent ainsi des caractères abandonnés, et qui sont encore utilisés aujourd'hui comme les polices Bembo et Baskerville. Les caractères de cette époque étaient conçus pour être bien lisibles et ne pas fatiguer la vue, même dans les petits corps utilisés généralement par les journaux.

Le Times Roman, introduit par la Monotype Corporation en 1923, fut ainsi commandé à l'origine par le quotidien britannique The Times, mais se répandit rapidement dans tous les milieux de l'édition. Avec les caractères Erbar en 1924 et Futura en 1927, mieux proportionnés d'un point de vue géométrique, les modèles sans empattement devinrent très prisés par une nouvelle génération de typographes, notamment ceux qui faisaient partie du Bauhaus.

Les modèles sans empattement les plus célèbres du XXe siècle furent les polices Helvetica et Univers. 3. 5 Caractères actuels Dans les années 1950, lorsque furent mises au point les premières photocomposeuses, les dessinateurs de caractères furent contraints de s'adapter aux forces et aux faiblesses de la photocomposition, et durent de ce fait modifier leurs caractères (voir Composition, matériel de).

Certes, la qualité des photographies de caractères était excellente, mais les premiers photocomposeurs ne prêtèrent pas assez d'attention aux problèmes de proportions.

En effet, un caractère d'imprimerie nécessite quelques changements subtils de forme entre deux tailles successives, afin qu'il demeure lisible et bien proportionné.

Comme les premiers photocomposeurs produisaient souvent toute une gamme de tailles de caractères à partir d'un patron unique, les très petits caractères et les très grands avaient donc tendance à être déformés.

L'utilisation de patrons multiples et de caractères spécifiquement conçus pour une reproduction en offset ne devint courante que lorsque l'industrie de la photocomposition parvint à maturité dans les années 1960 et 1970.

À cette époque furent notamment produites les polices Avant Garde et Optima. Au cours des années 1970 et 1980, avec la généralisation du stockage sur ordinateur des modèles de caractères et le développement de la publication assistée par ordinateur, les dessinateurs de caractères durent à nouveau s'adapter.

En effet, l'interprétation numérique de modèles anciens nécessitait des ordinateurs dotés d'une mémoire importante.

Par ailleurs, la qualité de restitution à l'impression laissait parfois à désirer.

Des caractères subtilement proportionnés, comme la police Optima, avaient un très mauvais rendu lorsque de petites tailles étaient imprimées. À la fin des années 1980, les progrès scientifiques donnèrent davantage de liberté aux dessinateurs de caractères.

Au lieu de stocker point par point le tracé d'un caractère dans un ordinateur, on calcule désormais les fonctions de toutes les lignes droites et des courbes qui le composent.

Le caractère peut ainsi être composé, manipulé et même déformé, puis transmis à une simple imprimante laser à 300 points par pouce (ppp), ou encore aux composeurs haute résolution à 2 540 ppp.

Les dessinateurs de caractères jouissent maintenant d'une liberté sans précédent pour créer des caractères simples ou sophistiqués. 4 PROTECTION DES MODÈLES Pendant longtemps, les dessinateurs de caractères durent faire face à l'absence d'une véritable législation concernant la protection des modèles.

En effet, lorsqu'un œil de caractère était vendu directement à un fondeur, le dessinateur ne pouvait prétendre à une quelconque rétribution en cas de commercialisation du modèle.

Les dessinateurs n'avaient pas non plus de recours en cas de copie de leurs caractères par d'autres fabricants. L'Association typographique internationale (ATI) fait pression depuis 1957 pour que soient établies des lois internationales de droit typographique, mais les législateurs et les juristes ne se sont pas encore mis d'accord sur la façon de définir les différences subtiles qui distinguent un modèle d'un autre.

En l'absence de telles lois, l'ATI a institué des accords de licence.

Des licences d'utilisation des modèles typographiques commandés par l'ATI sont donc accordées à différents fabricants de. »

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