Cartellier, Pierre - sculpture.

Cartellier, Pierre - sculpture. Cartellier, Pierre (1757-1831), sculpteur et décorateur français dont l'oeuvre relève d'un néoclassicisme teinté de réalisme. Né à Paris, Pierre Cartellier est inscrit à l'école gratuite de dessin pendant trois ans, où il reçoit une formation artisanale, complétée, à partir de 1772, par l'enseignement de Charles-Antoine Bridan à l'École des beaux-arts de Paris. Orphelin par son père à 17 ans, les bronziers lui garantissent un travail alimentaire comme la décoration du Trianon et du château de Bellevue pour Marie-Antoinette, sous la direction de Joseph Deschamps. La fréquentation irrégulière à l'Académie explique en partie les quatre échecs qu'il essuie successivement au concours de Rome quand, en 1785, il renonce à la carrière officielle que ce séjour garantit. Le Panthéon, où il sculpte le relief de la Force et la Prudence, inaugure en 1792 une série de chantiers parisiens auxquels il participe. Ainsi, pour le palais du Luxembourg qui abrite le Sénat, il exécute diverses figures allégoriques et des portraits. Au Louvre, le relief de la Danse des vierges spartiates (1801-1803) de la salle de Diane, tout comme la Pudeur (Musée historique, Amsterdam) du Salon de 1808, sacrifient à l'Antiquité dont Quatremère de Quincy prône la prééminence. L'arc du Carrousel comporte un relief relatant la Capitulation devant Ulm (1809). Il sculpte également quelques bustes de la famille impériale et obtient la Légion d'honneur en 1808. Nommé membre de l'Institut en 1810, membre de l'Académie de Saint-Luc à Rome en 1811 et enfin professeur à l'École des beaux-arts en 1816, il forme de nombreux élèves dont François Rude. En 1813, il termine un Napoléon législateur aujourd'hui conservé au château de Versailles. Sous la Restauration, il est successivement appelé pour le décor des Invalides dont le tympan du portail est occupé par le bas-relief de Louis XIV équestre (1814-1816), à la basilique de Saint-Denis pour le monument inachevé du duc de Berry (1820-1830), dans l'église de Rueil-Malmaison pour le priant de l'impératrice Joséphine agenouillée (1814-1825) sur son tombeau, ou encore pour la statue funéraire de Vivant Denon au Père-Lachaise. Cartellier, né avant la Révolution de 1789 et mort au lendemain des Trois Glorieuses, s'est contenté d'être, avant tout, cet honnête praticien dont le néoclassicisme monumental et relativement répandu -- pour ne rien refléter des vicissitudes de son époque -- passe désormais inaperçu. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.