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causalité - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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causalité - philosophie. 1 PRÉSENTATION causalité, en philosophie, la relation d'une cause à son effet. Alors que Platon affirme que « Tout ce qui naît naît nécessairement par l'action d'une cause « (Timée), Aristote, dans sa Physique, dénombre quatre sortes, ou aspects, de causes : la cause matérielle, la cause formelle, la cause efficiente et la cause finale. La cause matérielle est ce dont est faite une chose ; par exemple, le cuivre ou le marbre sont la cause matérielle d'une statue. La cause formelle est la forme, le modèle selon lequel est faite une chose ; ainsi le style d'architecture est-il la cause formelle d'une maison. La cause efficiente est le pouvoir immédiat agissant pour produire une oeuvre, comme l'énergie manuelle des laboureurs. La cause finale est la fin ou le motif en vue duquel l'oeuvre est produite, c'est-à-dire, par exemple, le plaisir de son propriétaire. La conception aristotélicienne de la notion de cause a influencé pendant deux millénaires la pensée de la causalité, et reste à la base de la science moderne selon laquelle, dans des conditions égales, les mêmes phénomènes produisent le même type d'effets. 2 NOTIONS CONCURRENTES En tant que tentative, d'une part d'explication de l'origine et du devenir de ce qui est, et d'autre part de réflexion sur l'action humaine, la notion de causalité a des implications essentielles dans la science. La physique classique propose ainsi une vision mécanique de la causalité, influencée par les principes de la mécanique newtonienne, et réduisant la cause à un mouvement ou changement auquel succède un autre mouvement ou changement avec une précision mathématique dans la mesure des mouvements. Descartes pense qu'une cause doit renfermer les qualités de son effet ou le pouvoir de produire celui-ci. Mais la pensée de la causalité, même instaurée en principe de raison suffisante (Leibniz, Monadologie), est toujours une pensée métaphysique, qui tente d'expliquer le passage du chaos à l'ordre. C'est à la fin du XVIIe siècle que se trouve remis en question le principe de causalité. Dans son Enquête sur l'entendement humain, David Hume pousse jusqu'à sa conclusion logique l'affirmation sceptique de Sextus Empiricus selon laquelle la causalité n'est pas une relation réelle mais une fiction de l'esprit, due à la confusion entre l'habituel et le nécessaire. L'explication humienne de la cause incite Kant à faire de la cause une catégorie fondamentale de l'entendement. Il soutient que le seul monde objectif connaissable est le produit d'une activité synthétique de l'esprit. Il accepte le scepticisme de Hume pour autant que celui-ci porte sur le monde matériel. Refusant néanmoins de faire sienne l'idée que l'expérience n'est qu'une succession de perceptions dénuées de tout rapport ou de toute cohérence, Kant considère la causalité comme l'un des principes de cohérence du monde des phénomènes, universellement présent, car la pensée, en sa qualité d'élément constitutif de la nature de ce monde, l'y met en tout temps. John Stuart Mill récuse le postulat fondamental ou principe du transcendantalisme de Kant, à savoir que la pensée est responsable de l'ordre du monde. Mill tente de justifier la croyance dans la causalité universelle par des principes empiristes ; pour lui, une proposition est douée de sens seulement si elle décrit ce dont on peut faire l'expérience. 3 TENDANCES MODERNES Le postulat de l'empirisme selon lequel toute connaissance doit être vérifiée par l'expérience finit par s'imposer, en particulier dans les sciences. La cause de tout phénomène est un phénomène antérieur, sans lequel le phénomène en question n'aurait pas eu lieu. L'ensemble de tous les phénomènes antérieurs constitue la cause complète. Mais la question porte désormais aussi sur le risque qu'il y a de vouloir déduire des lois à partir de l'observation des phénomènes. Ainsi, la philosophie positive s'attache à montrer qu'une théorie n'est en rien une explication. Et le débat porte, depuis le début du siècle, sur la cohérence des énoncés scientifiques (Cercle de Vienne et empirisme logique). D'autre part, l'apparition du hasard et de la probabilité dans les sciences demande que le principe de causalité soit reconsidéré. De nombreux philosophes nient également la réalité ultime ou la validité fondamentale de la relation causale. C'est ainsi que le philosophe américain Josiah Royce affirme que la catégorie d'ordre séquentiel, dont la catégorie de cause représente un cas particulier, est elle-même subordonnée à la catégorie ultime de but. Henri Bergson soutient que la réalité ultime ou vie n'est pas limitée par des séquences causales exactes. Il s'agit d'un processus de croissance où se produit constamment l'imprévisible et, partant, ce qui n'a pas de cause. Aucune répétition exacte ne se produit dans le temps réel. Par conséquent, la causalité reposant sur le fait que le même événement produit la même conséquence, l'absence de répétition des événements implique l'inexistence de la causalité. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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