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cause de la disparition des abeilles

Publié le 02/05/2013

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Outils Docs Causes de la disparition des populations d'abeilles ; impact sur la pollinisation. Méthodologie de recherche Pour commencer, nous avions le choix entre plusieurs sujets qui nous intéressaient, mais dont le thème principal était « l'abeille et son extinction « . Nous avons donc essayer de trouver un sujet ni trop ciblé, pour pouvoir avoir assez d'informations, ni un sujet trop vague pour ne pas se perdre sous les informations. Nous avons donc choisi le sujet « Causes de la disparition des populations d'abeilles ; impacts sur la pollinisation « Tout d'abord, nous avons décomposé le sujet, d'après son énoncé : d'un coté les causes de la disparition de population d'abeilles, et de l'autre, l'impact de cette disparition sur la pollinisation. Nous en avons tiré plusieurs mots clés pour nos recherches documentaires:disparition, abeilles d'une part et d'autre part : impact et pollinisation. Nous avons dans un premier temps effectuer des recherches sur le moteur de recherche documentaire de la BU qui nous a permit d'obtenir quelque références qui ne nous auront pas forcément été utile pour la rédaction de ce mémoire. Ensuite, nous avons tous les deux de la famille qui travaille dans le milieu apicole (ce qui nous a bien entendu aidé à choisir le sujet), nous leur avons donc demandé des informations et/ou des documents pour notre sujet ! Nous avons largement eu ce que nous voulions ! Enfin, pour completer les informations obtenues, nous avons fait une recherche sur internet (Google) pour obtenir les informations qu'il nous manquait et les illustrations. Introduction L'apiculture est un secteur important de l'économie agricole, tant par le rôle joué par les populations d'abeilles dans la pollinisation que dans la production de miel. Pendant la dernière décennie le secteur de l'apiculture a été affecté par de graves problèmes sanitaires signalés aussi bien dans notre pays qu'ailleurs. Les études scientifiques entreprises n'ont pas permis de déterminer la cause exacte de ce phénomène. L'apiculture est restée à l'écart du formidable élan de développement de l'agriculture européenne ces cinquante dernières années et à l'inverse d'autres filières animales et végétales, elle n'a pas bénéficié de la mise en oeuvre de financements, de structures et de plans de développement. Malgré cela l'apiculture a su réaliser des progrès, notamment en faisant évoluer les techniques et le matériel employés. Depuis une vingtaine d'années, les taux de mortalités observés sur les colonies se sont fortement accrus. Les mortalités hivernales moyennes sont supérieures à 20%, mais des colonies disparaissent aussi en cours de saison. Il est fréquent que les taux de pertes annuelles dépassent les 30%. Ces taux sont à comparer avec le taux de pertes hivernales considéré comme normal par les apiculteurs, évalué à 10%. L'apiculture est fondamentale dans le service de la pollinisation : 80% des cultures (essentiellement fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses) sont dépendantes des insectes pollinisateurs, dont l'abeille domestique est le chef de file. La liste des plantes à fleur pollinisées par les abeilles représente environ 170 000 espèces, dont 40 000 se porteraient mal sans la visite des abeilles. Enfin, l'abeille intervient comme sentinelle et donne l'alerte pour les atteintes à l'environnement et la biodiversité. Elle est l'avant garde de l'humain. C'est ainsi que l'on peut se demander quelles sont les causes des ces disparitions de population d'abeilles ? On se demandera aussi quels sont les impacts de ces disparitions sur la pollinisation des plantes ? Causes de la disparition des populations d'abeilles Maladies et parasites[1] Les maladies du couvain: La loque européenne : Elle est causée par un microbe, le bacillus pluton qui est souvent accompagné par d'autres steptocoques et bacilles. Elle affecte les jeunes larves avant operculation. Au début de l'infection la larve devient transparente et sa couleur passe au jaune pour devenir brun noir lorsqu'elle est morte. Elle devient flasque et molle et n'adhère plus à la cellule. Si on la touche avec une allumette, elle se perce et un liquide assez épais en sort, mais nullement comparable à la viscosité de la loque américaine; elle répand une odeur nauséabonde de pourriture. Les opercules s'affaissent. La loque européenne est surtout une tare des colonies faibles en temps humide et froid. Elle est beaucoup moins fréquente chez les colonies fortes et vigoureuses. C'est une maladie contagieuse qui doit être déclarée en préfecture. Causes: Les causes ne sont pas faciles à identifier, elle peut être due à un manque de pollen dans la ruche ou à l'age de la reine Illustration 1: Couvain touché par la loque européenne [2] Symptômes: Le test de l'allumette consiste à plonger l'extrémité d'une allumette, ou d'une brindille, dans la cellule douteuse. Cela révèle une masse gluante et élastique au bout de l'allumette lorsqu'on la retire; c'est un larve en décomposition, filante caractéristique de la loque. L'odeur est une forte odeur de colle. Illustration 2: Test de l'allumette [2] Les différents symptômes peuvent être : des écailles sur le plancher d'envol; un couvain en mosaïque (pas d'operculation);des écailles très petites qui n'adhèrent pas à l'alvéole; une odeur aigrelette jusqu'à odeur excrémentielle; ou même des larves affaissées. Traitements: Traitement antibiotique conseillé: Chlorhydrate de tétracycline: 0,3 g de matière active par colonie et par litre de sirop 50/50, à renouveler 3 fois à une semaine d'intervalle; il faut tenir compte du dosage des produits vendus dans le commerce; Oxytétracycline: 0,5 g de matière active pour 100 g de sucre glace; on réalise un poudrage au-dessus des cadres et des abeilles; à renouveler 3 fois à une semaine d'intervalle; Sulfothiazol: 1 g de matière active par colonie et par litre de sirop 50/50, à répéter 3 fois à une semaine d'intervalle. (Ce produit est difficile à trouver dans le commerce). La loque américaine; Le couvain sacciforme; La varroase ou varroatose. Les maladies des abeilles adultes: la nosémose; les virus l'acariose; l'amoebiose; la varroase : La varroase est une maladie parasitaire grave qui affecte les abeilles à tous les stades de leur développement. Elle est due à la prolifération d'un acarien: le varroa Jacobsoni, et caractérisée par un affaiblissement progressif des colonies. C'est la mort des nymphes ou l'éclosion d'abeilles mal formées.C'est une maladie réputée légalement contagieuse. L'abeille Apis mellifica n'a aucune défense contre ce parasite. Illustration 3: Une nymphe parasitée par la varroase[2]http://gauneau.marcel.pagesperso-orange.fr/Imabei/abevarroa.jpg Causes Le parasite varroa se nourrit du sang de l'abeille (hémolymphe) par piqûres qui provoquent soit la mort de la nymphe, soit des malformations, soit un affaiblissement de l'abeille. On reconnaît deux actions du varroa: une action physique liée au poids du, ou des varroas, qui s'ajoute au poids de l'hôte et diminue sa capacité de vol; une action spoliatrice par des ponctions d'hémolymphe et donc un affaiblissement; voire des injections de virus. Traitement Le traitement est à base d'insecticide déposé sur des lanières plastiques, trois types de produits sont proposés actuellement : l'Apistan; l'Apivar; l'Apiguard. Il semble qu'il y ait une certaine accoutumance du varroa au produit de traitement. C'est pourquoi l'Apistan utilisé jusqu'alors est plutôt remplacé par l'Apivar et bientôt l'Apiguard. Les lanières sur lesquelles est déposé l'insecticide sont disposées dans les ruches, à raison de deux lanières par ruche, juste après la récolte de miel, fin août, pour une durée de six à huit semaines. Éventuellement, elles sont aussi disposées dans les ruches au début du printemps. Il faut remarquer que l'Apiguard, présenté sous forme de gelée en barquettes, serait plus facile d'emploi. C'est probablement le produit qui sera utilisé à l'avenir. Une autre démarche consiste à essayer de développer des colonies qui seraient naturellement résistantes au prédateur. On a en effet remarqué qu'il existait toujours des essaims sauvages paraissant s'accoutumer du varroa; d'autre part certaines colonies domestiques seraient plus résistantes que d'autres. Quelques ennemis: Ces ennemis s'attaquent aux abeilles elles-mêmes, aux larves, au miel, ou même à la cire. Ce sont les rongeurs qui, en hiver, peuvent pénétrer dans les ruches. Les lézards, les oiseaux insectivores, les araignées, les guêpes qui capturent les butineuses. Le pou des abeilles (ou braula), à ne pas confondre avec le varroa, qui se fixe sur les abeilles et la reine. La grande fausse teigne (Galléria mellonella) et la petite fausse teigne (Achroea grisella) qui sont des papillons grisâtres dont les chenilles rongent les rayons de cire. Produits chimiques et pratiques agricoles Les cultivateurs se prémunissent contre les attaques de ravageurs, ou de pathogènes bactériens ou viraux, sur les végétaux qu'ils cultivent. Ils utilisent notamment en mode curatif et en mode préventif des substances insecticides destinées à maîtriser les populations d'insectes ravageurs ou d'insectes « portes d'entrée « pour des pathogènes microbiologiques. Si certains de ces traitements correspondent à une lutte contre une attaque avérée, d'autres sont d'ordre assurantiel afin de se prémunir d'une éventuelle attaque susceptible d'obérer le rendement attendu. Les insecticides agissent par contact, inhalation ou ingestion sur les insectes ciblés, mais aussi parfois sur d'autres insectes comme les abeilles. Ils peuvent agir sur un mode d'action aiguë dans les minutes ou les heures qui suivent leur pulvérisation ou leur poudrage, ou bien sur un mode d'action chronique, plus lent, plus insidieux, perceptible quelques jours ou quelques semaines après la contamination. Ainsi, ils peuvent provoquer des perturbations comportementales ou physiologiques chez les abeilles. Ces perturbations peuvent entraîner un non retour à la ruche des butineuses (la colonie perd alors une catégorie d'ouvrières expérimentées essentielle à sa survie), ou de la reine lors de son vol nuptial (ruches orphelines). L'effet néfaste d'une substance toxique ne dépend pas que de sa nature chimique (toxicité, rémanence), il dépend également de facteurs externes liés aux conditions d'utilisation par le cultivateur (situation météorologique, température extérieure, vent, attractivité des végétaux traités,...). Rappelons qu'il n'existe aucun traitement curatif pour enrayer l'action toxique d'un insecticide sur l'abeille. Mais on incrimine surtout certains insecticides de dernière génération, le Gaucho et le Régent , et maintenant le Cruiser , qui, en remplacement des substances phytosanitaires jusqu'alors utilisées, ont été préconisés depuis une dizaine d'années d'abord en épandage, puis sous forme de granulés sur la ligne des semis. Ces nouveaux pesticides servent actuellement en enrobage des semences, ce qui présente l'avantage de réduire considérablement les doses appliquées et de provoquer une protection prolongée des jeunes plantules. Ils présentent cependant l'inconvénient d'être rémanents dans le sol, et notamment pour le Gaucho, de diffuser vers les organes reproducteurs des plantes et de se retrouver parfois à l'état de traces dans le nectar et le pollen. Comme tous les insecticides chimiques, ils sont évidemment toxiques pour tous les insectes, mais leur toxicité est variable en fonction de divers facteurs : le choix et le dosage du produit ainsi qu'éventuellement la présence d'une autre substance phytopharmaceutique, l'espèce d'insecte concernée et son stade de développement, et l'environnement, c'est-à-dire la flore et le climat. Les pesticides dans leur ensemble peuvent tous perturber les insectes pollinisateurs, les herbicides participent à la raréfaction de leurs ressources alimentaires et, dans quelques cas, peuvent avoir une certaine action insecticide.Les fongicides appartenant à des familles chimiques particulières peuvent également engendrer des troubles inattendus s'ils sont associés à des insecticides peu dangereux. Les insecticides sont les pesticides les plus fortement impliqués dans les dommages infligés à la faune pollinisatrice. Leur action peut être directe, mais elle est assez souvent indirecte par les résidus déposés sur les plantes, contaminant la nourriture des insectes mellifères : pollen et nectar. Divers symptômes affectent les adultes, la survie des insectes cachant parfois des conséquences sublétales des traitements, affaiblissant leur potentiel de reproduction. L'action des insecticides sur les stades immatures est d'autant plus insidieuse qu'elle est obligatoirement différée. Environnement L'environnement est souvent évoqué comme cause potentielle de mortalité des colonies d'abeille : les deux facteurs incriminés concernent les ressources alimentaires et les facteurs climatiques. Ressources alimentaires Les glucides comptent parmi les constituants les plus importants de la nourriture, couvrant les besoins énergétiques nécessaires aux travaux d'entretien de la ruche tels que le nettoyage des cellules, l'alimentation du couvain, les déplacements liés au butinage, etc. Ils sont généralement stockés dans l'organisme sous forme de corps gras. Les sucres habituellement présents dans les sécrétions florales (nectar) sont métabolisés par les abeilles (glucose, fructose, tréhalose, maltose) ; à l'inverse, certains autres, présents dans la sécrétion de certains insectes (miellats), ne le sont pas (raffinose). La thermorégulation représente un besoin très important pour maintenir, notamment, une température de 34 °C en présence de couvain. En hiver, la température de la grappe ne doit pas descendre en dessous de 13 °C. En région tempérée, la consommation de sucres par une colonie d'abeilles, durant l'hiver, peut aller de 19 à 25 kg, et pour l'année, totaliser environ 80 kg. De nombreux facteurs influent sur la quantité et la qualité du butinage d'un rucher. Les protéines sont apportées par les pollens. Cet apport est indispensable à la colonie d'abeilles pour assurer la croissance, l'ensemble des fonctions vitales telles que les fonctions enzymatiques et la reproduction. Le pollen est stocké dans les alvéoles. La teneur en protéines étant variable selon l'origine botanique, l'apport nécessaire de pollen pour assimiler une même quantité de protéines peut ainsi diminuer de 50 % lorsque le taux de protéines passe de 20 % à 30 %. L'équilibre entre les acides aminés est très variable selon l'origine végétale. Très peu d'informations sont actuellement disponibles sur les besoins alimentaires des abeilles en lipides (acides gras, stérols et phospholipides). Ces besoins sont couverts par la consommation de pollen. Parmi les lipides, les stérols entrent en jeu dans la production de l'hormone de mue (l'ecdysone), ce qui les rend particulièrement indispensables. Il ne semble pas que les besoins en minéraux et vitamines puissent poser des difficultés aussi importantes que ceux en protéines, en glucides ou en eau. Il faut souligner la difficulté que représente l'apport en eau, notamment en période de canicule, car la diminution d'eau disponible peut constituer un facteur limitant très important pour la survie des colonies. Facteurs climatiques À la suite d'une sécheresse excessive, les floraisons de plantes mellifères et pollinifères peuvent rapidement s'atténuer au cours de l'été et devenir totalement absentes. Les basses températures, particulièrement les coups de froid, influencent le développement des colonies d'abeilles. La température est un facteur déterminant pour la vigueur d'une colonie ; en effet, les abeilles maintiennent le couvain à la température précise de 34,5 ± 0,5 °C, en dépit des fluctuations de la température ambiante. Lorsque le couvain est élevé au-delà de cette température, les abeilles qui en sont issues, d'aspect morphologique normal, ressentent des déficiences dans l'apprentissage et la mémorisation. Des chercheurs ont étudié les effets, dans la ruche, de la concentration en CO2 et de la température sur l'abeille : lors de conditions climatiques principalement rencontrées lors du couvain (1,5 % CO2 et 35 °C, à l'intérieur de la ruche), la physiologie des abeilles correspond à celle des abeilles d'été à durée de vie très courte. Lorsque, pour une même concentration en CO2, la température diminue de 35 °C à 27 °C, les ouvrières deviennent physiologiquement semblables à celles d'hiver. D'autres chercheurs ont montré que les perturbations climatiques ont des conséquences sur le comportement des nourrices et des butineuses, notamment en termes d'apport de nectar à la ruche et de distribution de la nourriture dans la ruche. Les conditions climatiques peuvent donc influer sur le développement de la colonie et la durée de vie de l'abeille. Pratiques apicoles Il est indispensable que les colonies disposent d'une population équilibrée. Un déficit en ouvrières, nourrices ou butineuses peut entraîner des perturbations au sein des colonies. Lors des manipulations apicoles, un équilibre démographique est à préserver. Le rôle de l'apiculteur est de favoriser, au travers de la technique et des méthodes employées, la pérennité des colonies afin d'assurer chaque année sa production de miel. Un manque d'ouvrières et donc de ressources nutritives entraîne un développement ralenti des colonies et une population insuffisante. En période hivernale, un nombre d'abeilles trop faible ne permet pas de maintenir la température nécessaire à la survie de la grappe d'abeilles. La perte de la reine peut entraîner la mort des colonies si sa disparition survient durant la période sans mâle, donc sans fécondation. Chaque visite de colonie doit se faire en veillant à ne pas effectuer de fausse manoeuvre à l'encontre de la reine. L'apiculteur doit également veiller à l'âge des reines en les marquant, afin de prévoir leur renouvellement pour conserver leur vitalité optimale, généralement limitée aux deux premières années de leur vie. La division des colonies ne doit pas être trop tardive dans l'année, au risque de perdre les nouvelles colonies insuffisamment développées en hiver. Afin de favoriser le bon développement des colonies, des règles de bon sens doivent être appliquées : l'humidité doit être maintenue aussi basse que possible au sein des ruches, l'apiculteur doit isoler les ruches du sol, veiller à ce que l'eau de pluie ne s'y accumule pas et, au sein du rucher, l'apiculteur doit veiller à dégager la végétation et à utiliser des supports de ruches ne gardant pas d'eau résiduelle ; le pas de vol doit être dégagé et un abreuvoir doit être mis à disposition près du rucher. Des visites régulières au printemps et au début de l'été doivent être réalisées pour prévenir ou arrêter autant que faire se peut l'essaimage. Lors d'un essaimage, près de la moitié, voire les deux tiers de la population quittent la ruche pour fonder une nouvelle colonie. Ce phénomène est amplifié par l'absence momentanée de reine fertile. Le fait de visiter les colonies permet, au besoin : De prévenir la mise en route du processus d'essaimage : extension du volume de la ruche, réalisation d'essaims artificiels, etc. ; D'éviter l'essaimage par la destruction des cellules royales ; De connaître la cause du dépeuplement des colonies. En plus de la diminution du nombre d'abeilles, on observe une importante diminution de la production de miel. Tableau 2: Évolution du nombre d'apiculteurs et de ruches entre 2004 et 2010[3] Le cycle de vie d'une colonie, ainsi que sa survie, sont fortement dépendants de la végétation dans l'environnement et plus précisément des sources de pollen et de nectar disponibles. Deux facteurs doivent être pris en considération lors de l'installation d'un rucher : Tableau 1: Évolution du nombre d'apiculteurs, de ruches et de production de miel en 2004 et 2010 [3] Les ressources nutritives disponibles tout au long de la saison et plus particulièrement avant la période critique hivernale ; Le nombre de colonies par rucher. En effet, après que l'apiculteur ait récupéré le miel stockée dans les hausses, il est indispensable d'apporter aux abeilles un substitut, car un déficit en nourriture entraîne la mort de la colonie. Depuis quelques années, des phénomènes de résistance aux acaricides sont apparus dans les plusieurs pays. Ce phénomène de résistance serait essentiellement dû à une stratégie de lutte axée sur l'utilisation d'un très faible nombre de molécules acaricides dans les ruchers, sans alternance de celles-ci. Des résistances au fluvalinate, et d'autres acaricides ont notamment été décrites en plusieurs pays et pourraient avoir des conséquences majeures sur l'efficacité du traitement . Ainsi la mise en oeuvre par l'apiculteur d'un unique traitement contre l'acarien à l'automne pourrait-elle être insuffisante, les dommages infligés à la population de la colonie étant déjà trop importants. Tableau 3: Nombre d'apiculteurs, de ruches et production de miel en 2010 [3] Un mauvais traitement contre les acariens serait donc également une pratique pouvant détruire les abeilles d'une ruche.[4] Le frelon asiatique. Illustration 4: Le frelon Asiatique[5] Le frelon asiatique ou frelon à pattes jaunes Vespa velutina a été observé pour la première fois en France (dans la région Aquitaine) en 2004. Son arrivée et son extension rapide représente une menace pour l'apiculture française et européenne. L'abeille domestique constitue une de ses proies favorites. La prédation varie selon les milieux : l'abeille représente 70% des proies en milieu urbanisé et 30% en milieu rural. L'impact de Vespa velutina sur les colonies ne dépend pas seulement de la prédation, mais aussi, et surtout, de la présence des frelons en vol stationnaire devant la ruche, qui entraîne un arrêt de sortie des abeilles. Cette séquestration a pour conséquence un arrêt du butinage et une dégradation de l'hygiène générale de la ruche (les abeilles défèquent normalement en vol). Les capacités de défense des abeilles européennes sont nulles face à ce prédateur. Différentes mesures sont prises pour limiter l'impact du frelon asiatique : le piégeage à proximité des ruches, à proximité des habitations ou dans les zones de nidification, la destruction des nids par pulvérisation ou injection d'insecticide à la tombée de la nuit (avec destruction des nids traités). La profession apicole est dans l'attente de la mise au point d'un piège sélectif et/ou de méthodes de lutte biologique. Impact sur la pollinisation Tout d'abord, qu'est-ce-que la pollinisation ? La pollinisation est le mode de reproduction principal des plantes angiospermes. C'est en fait le transport des grains de pollen (gamètes mâles) vers les stigmates (entrée de l'appareil génital femelle). Environ 80% des plantes à fleurs de la planète sont pollinisées par les insectes, et parmi ces plantes environ 85% le sont par les abeilles. Ce pourcentage atteint 90% pour les arbres fruitiers. Le service de pollinisation réalisé par les insectes est plus précis, plus efficace et plus économe en pollen pour la plante que la pollinisation par le vent. Par leur puissance de travail exceptionnelle (une colonie d'abeilles peut visiter en une journée plusieurs millions de fleurs), par leur capacité à prospecter tous les nouveaux emplacements fleuris et par leur aptitude à tirer parti de toutes les fleurs, les abeilles mellifères sont, de loin, les pollinisateurs les plus actifs. Le service de la pollinisation qu'elles assurent est un bien commun entre les apiculteurs, les agriculteurs et la société tout entière. On constate ainsi, au fil du temps, une co-évolution des plantes à fleurs et de l'abeille, l'abeille réalisant un transport du pollen fiable, non agressif pour la plante et non dispendieux (grâce à un système de récolte très perfectionné), tandis que la plante produisait du nectar.[6] Depuis plusieurs années, des données scientifiques sont publiées sur le déclin des pollinisateurs, qui constitue une menace sur le devenir de certaines productions végétales fortement liées à la pollinisation entomophile. En 2010 et 2011, l'ITSAP-Institut de l'abeille a réalisé avec l'appui de Bernard VAISSIERE, une étude portant sur l'évaluation des besoins des cultures et de la disponibilité en colonies d'abeilles sur le terrain, sur l'impact économique de la pollinisation et sur l'état des lieux des actions développées sur la pollinisation. L'enjeu de la pollinisation doit permettre un renforcement des échanges entre apiculteurs et agriculteurs sur le terrain ainsi que la compréhension mutuelle de leurs propres contraintes. En des termes plus terre à terre, la contribution financière des pollinisateurs est estimé à 15 milliard de dollars par an. En plus de cette perte financière (très importante), l'impact sur la pollinisation des plantes influera directement notre vie du quotidien ! Le gestionnaire de la société Häagen-Dazs (la fameuse marque de glace) aux États Unis le dit lui même : « Les abeilles permettent la production de presque 40% de nos meilleurs glaces «. Autres exemple, jus d'orange, confitures de groseilles, d'abricot, le chocolat, le café, tous disparaîtraient ! Encore plus impressionnant, Einstein aurait dit : « Si l'abeille venait à disparaître, l'humanité n'aurait plus que quatre ans à vivre «[7]. Cette pensée parait absurde étant donné « que « 35% de la production des plantes alimentaires qui seraient menacées ! Un jeune thésard Nicola Gallai a dit « Les trois catégories d'espèces les plus dépendantes des pollinisateurs sont d'abord les plantes stimulantes comme le cacao et le café, puis les fruits à coque, les noix, les amandes etc... et enfin, les fruits charnus «. Concrètement, en cas de fort déclin des abeilles, les agriculteurs ne parviendrait plus à satisfaire la consommation de 24% des plantes stimulantes, de 12% des fruits et 6% des légumes. Dans ces conditions « catastrophiques «, pour pouvoir espérer maintenir notre niveau de consommation au niveau qu'il était en 2005, en Europe, il faudrait débourser quelque 200 milliards d'euros pour soit polliniser « à la main « les plantes soit pour importer ces aliments disparus . Pour en revenir à la prédiction d'Einstein, il n'a jamais eu de preuve que ce soit bel et bien lui qui ait fait cette prédiction. Conclusion Les causes de la disparition des populations d'abeilles sont variées. En effet, beaucoup de domaines peuvent affecter la vie d'un cheptel. On peut y trouver les facteurs climatiques, alimentaires, les pratiques apicoles et le frelon asiatique. Ces causes ne sont encore pas très connues ou elles n'ont pas un impact sur le cheptel très développé. Mais il existe des causes beaucoup plus dangereuses et aussi plus courantes : les maladies : la loque, la varroase, ... ; les parasites : les rongeurs en hivers,. ; les produits chimiques etc...Ces derniers sont souvent liés aux pratiques agricoles même si celles ci ne sont pas les seules responsables. Effectivement nous distinguons les produits chimiques liés aux pratiques agricoles et les autres tels que pesticides, fongicides... Les agriculteurs ont réalisé depuis peu que l'impact de leurs pratiques sur les abeilles étaient nocives, ce qui les touchaient indirectement puisque pour une bonne agriculture, la pollinisation est indispensable. Il faut se demander ce que peut entraîner toutes ces causes réunies. Comment les cheptels d'abeilles peuvent ils évoluer dans le bon sens ? Seront elles à termes, obligées de s'éteindre ? Et la pollinisation, qu'en est-il ? Est ce que la perte d'abeilles pourrait entraîner la fin de la pollinisation et donc la fin de la vie ? Les abeilles ont un rôle essentiel en termes de préservation de la biodiversité. Ce sont des insectes pollinisateurs, c'est à dire qu'elles transportent le pollen (élément mâle) des fleurs qu'elles butinent sur le pistil d'autres fleurs (éléments femelle), ce qui permet la fécondation et la reproduction des espèces végétales. L'activité de pollinisation des abeilles est essentielle à l'agriculture : la majorité des cultures fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses, de fruits à coques, d'épices, du café et du cacao bénéficient de l'activité pollinisatrice des insectes. La disparition des abeilles et des autres insectes pollinisateurs aurait un impact catastrophique sur l'agriculture mondiale : il diminuerait la production agricole et augmenterait les prix de l'alimentation, aggravant la crise alimentaire mondiale qui sévit actuellement. Les conséquences en termes de préservation de la biodiversité seraient également catastrophiques. Les abeilles sont des insectes pollinisateurs et si elles disparaissent, la majeure partie des plantes disparaîtraient également. Ce qui entraînerait la mort de l'agriculture. Tout le monde doit donc se mettre d'accord et faire des efforts pour que la biodiversité s'installe de nouveau normalement. Les agriculteurs et les apiculteurs se sont donc réunis pour mettre en place des accords pour faire évoluer la PAC et bénéficier de meilleurs environnements. Cela est donc un bon début qui montre que chacun peut faire des efforts pour maintenir l'équilibre naturel entre l'Homme et la nature. Mais est ce que cela va t il durer encore longtemps ? Ou est ce un moyen de cacher un problème majeur grossissant ? Bibliographie Livres, Articles et sites intenet 1: Principale maladie des abeilles, 6-03-2012, http://sanitaire-apicole17.org/index.php?option=com_content&view=article&id=56&Itemid=125 2: Les Maladies des Abeilles, ou de leur couvain, 6-03-2012, http://gauneau.marcel.pagesperso-orange.fr/Html/abemaladie.htm 3: ITSAP Institut de l'abeille, Compte rendu d'activités 2011/2012, 2011-2012, , 4: Hubert Heidsieck Fabrice Allier, Propositions pour une prise en compte des insectes pollinisateurs dans les politiques agricoles nationales et européennes, 2012, , 5: Le frelon asiatique, 15-03-2012, http://zebulon1er.free.fr/Frelon.htm 6: Henri Clément, L'abeille-Sentinelle de l'environnement , 2009 7: Vincent Tardieu, L'étrange silence des abeilles, 2009 Table des matières Table des matières Les maladies du couvain: Les maladies des abeilles adultes: Quelques ennemis: Ressources alimentaires Facteurs climatiques Livres, Articles et sites intenet Index des illustrationsIndex des illustrations Illustration 1: Couvain touché par la loque européenne3 Illustration 2: Test de l'allumette4 Illustration 3: Une nymphe parasitée par la varroase5 Illustration 4: Le frelon Asiatique13 Index des tables Tableau 1: Évolution du nombre d'apiculteurs, de ruches et de production de miel en 2004 et 201011 Tableau 2: Évolution du nombre d'apiculteurs et de ruches entre 2004 et 201011 Tableau 3: Nombre d'apiculteurs, de ruches et production de miel en 201013 L'apiculture et les abeilles jouent un rôle plus qu'important dans la production de miel et, de manière plus générale, dans la pollinisation des plantes à fleurs. Ce qui lui confère donc un intérêt économique énorme. Cependant, depuis plusieurs années, les colonies d'abeilles domestiques déclinent de manière relativement importante, et la plupart du temps de la faute du principal intéressé : l'Homme. En effet, de manière plus ou moins directe, l'Homme de part son action anthropique détériore les conditions de vie et de développement des abeilles. L'agriculteur et ses pesticides, le changement climatique anthropique et même les apiculteurs et leurs pratiques, tous ces éléments sont des facteurs de cette « diminution des populations d'abeilles «. Conséquences directe de cette diminution des populations d'abeilles, la pollinisation des plantes se voit fortement affaiblie. Einstein aurait même dit « Si l'abeille venait à disparaître, l'humanité n'aurait plus que quatre ans à vivre «. Après réflexion et malgré le poids culturel et scientifique de son auteur potentiel, nous verrons que cette théorie n'a de vraie que l'hypothétique extinction des abeilles.

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