CHARDIN, Jean-Baptiste Siméon (2 novembre 1699-6 décembre 1779) Peintre Deux de ses tableaux, La Raie et Le Dressoir, valent à Chardin d'être admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture, le 25 septembre 1728, en tant que " peintre dans le talent des animaux et des fruits ".

CHARDIN, Jean-Baptiste Siméon (2 novembre 1699-6 décembre 1779) Peintre Deux de ses tableaux, La Raie et Le Dressoir, valent à Chardin d'être admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture, le 25 septembre 1728, en tant que " peintre dans le talent des animaux et des fruits ". Dès l'année suivante, il renonce à la maîtrise de l'Académie de Saint-Luc. Très vite, alors que le genre pour lequel il a été admis à l'Académie est depuis longtemps maîtrisé, Chardin attire l'attention des amateurs, d'autant que, place Dauphine, où il expose ses peintures, à l'occasion de la fête-Dieu il commence, à partir de 1733, des scènes de la vie quotidienne. C'est une Femme tirant de l'eau à la fontaine, c'est Une blanchisseuse, plus tard, une toile intitulée Le Château de cartes, La Pourvoyeuse, Le Bénédicité. En 1740, Chardin est présenté au roi Louis XV. Patiemment, lentement, il continue d'élaborer ses toiles. Conseiller à l'Académie, en 1743, il en devient le trésorier en 1755. Depuis trois ans, il reçoit du roi une pension de 500 livres. Et, qui plus est, Chardin a un rôle essentiel au sein de l'Académie, puisqu'il est chargé par elle " pour présider à l'arrangement des tableaux au Salon ". En 1757, le roi accorde un logement à Chardin dans les galeries du Louvre. A partir de 1770, sa vue qui baisse l'oblige à changer de technique, à abandonner la peinture à l'huile pour le pastel, sans doute parce que les tonalités des bâtons de couleur préparés lui épargnent d'avoir à préparer lui-même ses mélanges. Ce changement de technique ne retire rien à l'admiration enthousiaste que lui portent les amateurs les plus exigeants, parmi lesquels on compte le philosophe Diderot.