Comédie (définition)
Publié le 22/02/2012
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(grec cômôdia, « chanson de fête ») 1 (Sens vieilli) Toute pièce de théâtre. 2 (Au XVIIe s.) Pièce de théâtre qui consiste en « une intrigue entre personnages de petite condition, finissant heureusement, qui est inventée, ne vient pas de l'histoire et est entièrement soumise à la règle de la vraisemblance » (R. Bray, La Formation de la doctrine classique, Hachette, 1926) : cette pièce, en général, provoque le rire; d'où le sens actuel : 3 pièce de théâtre qui fait rire par un comique plus délicat que celui de la farce ou du vaudeville. Comédie à ariettes (XVIIIe s.) : comédie dans laquelle on intercale des couplets, vaudeville. Comédie ballet (inventée par Molière) : comédie mêlée d'intermèdes chorégraphiques liés à l'action : EX. Le Bourgeois gentilhomme. Comédie de caractères : celle qui peint les caractères (2), par opposition à la comédie de moeurs. La comédie de caractères et la comédie de moeurs sont appelées haute comédie, par opposition à la comédie d'intrigue dont le charme réside surtout dans la complication comique de l'action (Ex. Le Menteur de Corneille). Comédie épisodique ou à tiroirs : comédie composée de scènes rattachées à un thème général, mais ne constituant pas une action suivie : EX. Les Fâcheux de Molière. Comédie héroïque (XVIIe s., Corneille) : comédie à personnages illustres, mais dont l'action demeure inventée et ne provoque pas de sentiment tragique : EX. Don Sanche d'Aragon. Comédie larmoyante (XVIIIe s.) : comédie qui cherche à émouvoir la sensibilité par des situations et des caractères touchants : EX. Le Préjugé à la mode de Nivelle de la Chaussée.
Liens utiles
- Peut-on penser que le Dom Juan de Molière s'inscrit complètement dans cette définition ? La pièce est-elle une comédie ?
- Au début du livre V des Fables, La Fontaine définit son ouvrage comme «une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l'Univers ». En vous appuyant sur une lecture précise des Fables, vous apprécierez la valeur et la portée d'une telle définition.
- Dans sa pièce, L'Impromptu de Paris, parue en 1937, Giraudoux fait dire à ses personnages : «Le mot comprendre n'existe pas au théâtre (...). Le vrai public ne comprend pas, il ressent. (...) Ceux qui veulent comprendre au théâ- tre sont ceux qui ne comprennent pas le théâtre. (..) Le théâtre n'est pas un théorème mais un spectacle ». À votre avis, cette définition contredit-elle l'intention de Molière qui assigne à la comédie une fonction didactique ?
- Dans sa préface au Mariage de Figaro, Beaumarchais définit la comédie comme « cet art dont la loi première, et peut-être la seule, est d'amuser en instruisant ». Vous analyserez cette définition de la comédie, proposée par Beaumarchais et vous montrerez en quoi son œuvre théâtrale permet de bien la comprendre. Vous direz ensuite si cette formule rend compte de tous les aspects de la comédie, et si elle correspond à votre propre conception de ce genre théâtral.
- Dans L'Impromptu de Versailles, Molière écrit : « L 'affaire de la comédie est de représenter, en général, tous les défauts des hommes ». Cette définition correspond-elle à ce que vous attendez d'une comédie ? Vous appuierez votre réponse sur des exemples précis, tirés de vos lectures et des spectacles auxquels vous avez assisté.