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commengaire le misanthrope moliere

Publié le 30/06/2014

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Le Misanthrope de Molière Intro La scène 4 de l’acte II est centrée sur le personnage de Célimène, qui a fait son apparition à la scène 1 du même acte. La scène s’ouvre sur la suite de la confrontation entre Alceste, qui demande des explications à Célimène, et cette dernière, qui élude la question. Arrivent ensuite les marquis, Eliante et Philinte. Les mondains sont donc réunis autour de Célimène dans son salon. La belle médisante fait montre de ses talents en dressant des portraits satiriques des nobles dont son public lui cite les noms et qui, bien entendu, sont absents. Comment ce texte s’insère dans la satire du 18e siècle ? Célimène, moraliste Une galerie de portraits et de caractères Une galerie De nombreuses personnes sont décrites. Timante : « bon caractère »= spécial Géralde : « Ô l’ennuyeux conteur ! » Bélise : « Le pauvre esprit de femme, et le sec entretien ! » Adraste : « Quel orgueil extrême ! » Cléon : « Que de son cuisinier il s’est fait un mérite » Damis :  « Il veut avoir trop d’esprit » ...De caractères : Au 17e siècle, un caractère était ce qui résulte de plusieurs marques particulières, ce qui distingue une chose d’une autre, à tel point qu’on la distingue aisément  Célimène les définit par un trait. Dès qu’elle répond à la sollicitation d’un courtisan, elle lance une réponse dans un demi- alexandrin (v.12,v.34). Cela prouve que ces caractères sont bien définis. Ce sont plus des types qu’elle décrit que des personnages. Le registre satirique Elle caricature tous ces caractères en utilisant des termes péjoratifs. Elle les déshumanise même parfois. Pour chaque personnage, elle utilise des titres programmatiques suivis de points d’exclamation, ce qui montre la subjectivité de ses propos. Chaque caractère est décrit d’un trait péjoratif. Comme dans le registre satirique, elle utilise des hyperboles pour accentuer sa critique : « de la tête au pied », « tout ce qu’il vous débite ». L’opposition « aucune/ Toujours » appuie le fait que Timante est très spécial. La polyptote « affaire/ affairé » montre qu’il a toujours quelque chose à faire mais sans le moindre but. Au vers 8, reprise de « secret » protase (phase montante où l’intérêt du spectateur croît, on pense que Timante a quelque chose d’intéressant à dire) puis apodose (phase descendante : « et ce secret n’est rien »). Ces procédés rhétoriques sont propres à la caricature. Certains personnages sont déshumanisés, comme Bélise qui est comparée à « une pièce de bois » : elle est sans odeur ni saveur et ne sait pas parler en public. Enfin, elle généralise sa critique en les appelant par « homme » ou « femme » et jamais par leur prénom. Des portraits en action Célimène délivre des portraits en action, dans les comportements qu’elle décrit, quelque chose est en rapport avec le portrait qu’elle donne. Par exemple, elle met en valeur le « secret » que Timante veut délivrer et met en scène la manière dont il le livre avec la protase puis l’apodose. Elle ne décrit pas que des caractères, mais aussi des manières et des comportements par le biais de ses paroles et de la métrique. Pour Célimène, elle met en valeur la stérilité de son dialogue par le biais de diérèses (v.23-24). La pénibilité de cette conversation se traduit par une polysyndète (répétition de « et ») au v.27 qui montre la lourdeur de ses propos. Conversation et mondanité Des portraits qui s’opposent Les portraits que Célimène effectue s’opposent 2 à 2. Elle décrit un excès puis un autre : Bélise s’oppose à Géralde, Cléon est l’opposé de Damis.  Géralde parle énormément, «  la qualité l’entête ». Mais il parle toujours de la même chose, au point d’en devenir ennuyeux. Son portrait est envahi du champ lexical de la parole. Les conversations avec Bélise sont aussi ennuyeuses mais pas pour la même raison : il est extrêmement dur de mener une conversation avec elle, elle n’a rien a dire : «  son stupide silence » . Enfin, Adraste s’oppose à Cléon : Adraste est trop orgueilleux et « son mérite jamais n’est content de la cour ». Au contraire, Cléon n’a de « mérite » que son cuisinier. Cléon s’oppose aussi à Damis : il est décrit comme une « sotte personne » tandis que Damis a « trop d’esprit ». Autour de la parole, présence de l’artifice. Les portraits sont présentés de manière programmatique, il s’agit d’un vrai jeu. En effet, à cette époque, il était d’usage de se livrer à ce genre de divertissement dans les salons. Dans ce jeu, le marquis lance des noms et Célimène doit en tirer le portrait. S’enclenche alors une conversation rythmée. Ils se préparent à ce jeu comme des enfants « Ô l’ennuyeux conteur » D’emblée disqualifié. Pour Célimène, la mondanité s’apparente à un « brillant commerce ». Le portrait de Célimène A travers tous les portraits qu’elle délivre, Célimène nous donne son propre portrait. Ainsi, elle est la représentation de tout ce qu’elle dénonce. Elle rassemble dans sa personne tous ces défauts. Premièrement, elle peine à trouver un reproche à Cléon. Elle réutilise donc le manque de « mérite » de Cléon. Pour la première fois, son portrait est coupé en 2, relancé par Eliante. Elle reprend donc l’argument qu’il lui suggère et grâce à sa rhétorique, elle s’en sort bien. Cela met en valeur son sens de la répartie. Mais, ce portrait reste creux et elle est mal à l’aise. Puis,  Philinte lui demande de décrire Damis. Bien qu’il soit de ses amis, elle s’en donne à cœur joie. En effet, du portrait de Damis, transparait le portrait d’Alceste le misanthrope. Elle donne donc un portrait plus long que les autres. Elle avoue aussi qu’elle est jalouse de l « esprit » de Damis. D’autre part, les 4 derniers vers sont allusion déguisée à Alceste car celui-ci assiste à la scène sans y participer car il méprise ce jeu. Bien qu’elle un livre un portrait plus difficile à faire que les autres, ce qui entraîne l’admiration du marquis, elle se retrouve dépréciée. En effet, elle est jalouse, hypocrite et utilise les mêmes armes que le misanthrope, ce qui montre qu’elle a les mêmes défauts que lui. D’autre part, elle est aussi orgueilleuse qu’Adraste : sous les flatteries des courtisans qui la poussent à continuer, elle se prend au jeu et en vient même à critiquer son ami pour être admirée de tous. Enfin, le champ lexical de la parole est très présent dans son discours, ce qui montre l’importance de la parole à la cour. En conclusion, en mettant en scène le jeu des portraits, Molière s’adonne à une critique de l’hypocrisie de la cour et de ses courtisans qui n’hésitent pas à critiquer pour plaire et attirer l’attention. Il  critique aussi l’exagération le ces derniers comme le montrent tous ces portraits. Enfin, on comprend bien l’incompatibilité du caractère de Célimène avec celui d’Alceste.
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« Le registre satirique Elle caricature tous ces caractères en utilisant des termes péjoratifs.

Elle les déshumanise même parfois. Pour chaque personnage, elle utilise des titres programmatiques suivis de points d'exclamation, ce qui montre la subjectivité de ses propos. Chaque caractère est décrit d'un trait péjoratif. Comme dans le registre satirique, elle utilise des hyperboles pour accentuer sa critique : « de la tête au pied », « tout ce qu'il vous débite ».

L'opposition « aucune/ Toujours » appuie le fait que Timante est très spécial.

La polyptote « affaire/ affairé » montre qu'il a toujours quelque chose à faire mais sans le moindre but.

Au vers 8, reprise de « secret » protase (phase montante où l'intérêt du spectateur croît, on pense que Timante a quelque chose d'intéressant à dire) puis apodose (phase descendante : « et ce secret n'est rien »).

Ces procédés rhétoriques sont propres à la caricature. Certains personnages sont déshumanisés, comme Bélise qui est comparée à « une pièce de bois » : elle est sans odeur ni saveur et ne sait pas parler en public. Enfin, elle généralise sa critique en les appelant par « homme » ou « femme » et jamais par leur prénom. Des portraits en action Célimène délivre des portraits en action, dans les comportements qu'elle décrit, quelque chose est en rapport avec le portrait qu'elle donne.

Par exemple, elle met en valeur le « secret » que Timante veut délivrer et met en scène la manière dont il le livre avec la protase puis l'apodose.

Elle ne décrit pas que des caractères, mais aussi des manières et des comportements par le biais de ses paroles et de la métrique.

Pour Célimène, elle met en valeur la stérilité de son dialogue par le biais de diérèses (v.23-24).

La pénibilité de cette conversation se traduit par une polysyndète (répétition de « et ») au v.27 qui montre la lourdeur de ses propos. Conversation et mondanité Des portraits qui s'opposent Les portraits que Célimène effectue s'opposent 2 à 2.

Elle décrit un excès puis un autre : Bélise s'oppose à Géralde, Cléon est l'opposé de Damis.  Géralde parle énormément, «  la qualité l'entête ».

Mais il parle toujours de la même chose, au point. »

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