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Commentaire: Dom Juan Acte 3 Scène 1

Publié le 15/09/2006

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juan

L'auteur de Dom Juan, Molière, a vécu au 17ème siècle. Auteur de nombreuses pièces, il est considéré comme le « roi« de la Comédie-Française, et est encore aujourd'hui l'auteur le plus joué. Cependant, à l'époque, certaines de ces pièces ont fait scandale telles que Le Tartuffe qui a été interdit. Dom Juan apparaît dès lors comme une revanche de Molière sur ceux qui ont condamné son œuvre. Ainsi, il critique de nouveau la religion mais plus implicitement comme dans l'Acte 3, scène 1 que nous allons commenter. Cette scène est un dialogue entre Dom Juan et Sganarelle, qui essaie de convaincre Dom Juan de croire en la religion. De cette façon, nous allons d'abord démontrer en quoi Dom juan et Sganarelle ont des morales en parfaite opposition, puis, nous allons montrer qu'en plus d'être une scène comique, c'est aussi une scène mettant en place un discours argumentatif. En premier lieu, nous assistons bien à un conflit de valeurs entre le valet et le maître. Contrairement à Dom Juan, Sganarelle croît en la religion ainsi qu'au bien-fondé de l'ignorance. En effet, Sganarelle prétend que les études ne rendent pas plus savant: "pour avoir étudié on est bien moins sage le plus souvent" (l88-89) et que lui-même, n'ayant pas étudié, connaît la vérité sur l'origine du monde: "je n'ai point étudié […] mais avec mon petit sens, mon petit jugement, je vois les choses mieux que tous les livres" (l89 à 93). Cette comparaison avec les livres montrent bien que Sganarelle voit très clair dans sa position, et qu'il est persuadé que ses croyances sont les bonnes. Il représente donc l'état d'esprit de ceux qui croient que le bon sens domine sur le savoir, la connaissance et la réflexion. Ainsi, il est certain de ses opinions, comme celle qu'il a sur l'origine du Monde, que la vie existe grâce à Dieu. A la ligne 32, il fait référence à Dieu avec l'adverbe « tout seul « utilisé dans une phrase négative. Pour Sganarelle, le Monde n'est pas né tout seul, de lui-même mais grâce à l'aide de Dieu0. De même « en une nuit « (l32) toujours employé dans la même phrase négative, fait allusion au fait que Dieu n'a pas créé le monde en un jour, mais en sept jours. Et pour montrer cette puissance de Dieu, une hyperbole apparaît ligne 35: « tout cela «. Sganarelle désigne un grand ensemble pour mettre en avant la force de celui qui l'a créé. Pour alimenter ses idées, Sganarelle part d'exemples naturels: "Je voudrais bien vous demander qui a fait ces arbres-là, ces rochers, cette terre, et ce ciel" (l95-96) puis prend pour exemple l'anatomie humaine "ces nerfs, ces os, ces veines, ces artères, ces… ce poumon, ce cœur, ce foie, et tous ces autres ingrédients qui sont là" (l102 à 104). Ces exemples sont d'ailleurs constitués d'énumérations pour arriver à une conclusion générale, celle qui affirme que si la nature est si "admirable" (l110) et complexe, ce ne peut être que l'œuvre d'une intelligence supérieure: Dieu. Par ailleurs, fort de ses convictions, Sganarelle ne peut supporter l'idée que Dom Juan ne croit en rien: « ce que je ne puis souffrir « (l14) qui est une hyperbole. Cette conviction de Sganarelle est aussi représentée toujours par des hyperboles l 14-15: « il n'y a rien de plus vrai «, « je me ferais pendre pour celui-là «. Cependant, la thèse de Sganarelle est vite rabaissée par le ridicule du personnage qui la défend. En effet, Molière présente tout d'abord Sganarelle comme un personnage qui se vante de son ignorance, ce qui semble paradoxal. Il fait l'éloge d'un défaut, celui de l'ignorance et se vante d'être savant parce qu'il est ignorant comme nous le constatons lignes 89: "je n'ai point étudié comme vous […] je vois les choses mieux que tous les livres". Cette attitude fait ressortir une vantardise inappropriée chez le personnage ridicule de Sganarelle qui peut faire rire le spectateur. De plus, Sganarelle emploie souvent des mots et des expressions peu savantes et ridicules. Par exemple, à la ligne 93-94, Sganarelle affirme qu'il "comprend fort bien que ce monde que nous voyons n'est pas un champignon". Ce mot quelque peu inadapté fait sourire par son image curieuse mais aussi parce qu'il montre la vision décalée que Sganarelle a du monde qui l'entoure. Il en est de même à le ligne 104 où Sganarelle utilise le mot "ingrédients" qui fait référence à la cuisine pour désigner les organes du corps humain. Le caractère superficiel de la réflexion de Sganarelle est aussi mise en avant à la ligne 40, où le personnage ne s'intéresse qu'à la surface des choses: « sans admirer de quelle façon cela est agencé l'un dans l'autre «. Ou encore à la ligne 99, on a l'expression grossière "que votre père ait engrossé votre mère" employée par Sganarelle pour désigner la grossesse de la mère de Dom Juan. Ainsi, toute les convictions de Sganarelle repose sur du ridicule, faisant ressortir l'appartenance de Sganarelle à la couche basse et non savante de la société. Par ailleurs à plusieurs reprises, l'excitation enfantine de Sganarelle est trahie par des énumérations et accumulations: « ces nerfs, ces os, ces veines, ces artères, ces…, ce poumon, ce cœur, ce foie « (l41-42), « frapper des mains, hausser le bras, lever les yeux au ciel, baisser la tête, remuer les pieds, aller à droit, à gauche, en avant, en arrière, tourner… « (l53-54). Cet émerveillement de Sganarelle face à la nature humaine est d'autant plus exprimée explicitement par le mot «  merveilleux « (l50) ainsi que par l'antithèse et l'hyperbole ligne 51-52 entre « cent choses « et « un moment «. Par conséquent, tout le raisonnement de Sganarelle est interrompue par sa grossièreté et son ridicule. Opposé à la morale de Sganarelle se trouve confronté le pragmatisme de Dom Juan. En effet, en contradiction aux croyances de Sganarelle, nous pouvons trouver des termes faisait référence à l'arithmétique et au pragmatique: « arithmétique « (l19), « deux et deux sont quatre « (l20), « quatre et quatre sont huit « (l21), « étudié « (l22), « appris « (l29), « livres « (l30). Tous ceux-ci font clairement référence aux pensées de Dom Juan, à ses connaissances ainsi qu'à ses études. Par ailleurs, dès le début du texte lors de l'interrogatoire de Sganarelle, Dom Juan ne cède pas à la théorie présentée par son valet. A toux les exemples de superstitions possibles donnés par Sganarelle, Dom Juan répond par des courtes répliques montrant bien son avis tranché. A la question de Sganarelle ligne 17 « qu'est-ce donc que vous croyez? «, Dom Juan répond qu'il croit « que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit «, ce qui est indéniable. D'ailleurs, cette réponse semble logique quand nous nous rendons compte que se sont des paroles qui pourrait être destinées à un enfant qui découvre les mathématiques. Ainsi, il rabaisse Sganarelle. Et, si Dom Juan ne fait pas d'aussi longs développements que Sganarelle, son seul propos suffit à montrer qu'il base ses croyances sur des faits concrets et non de simples suppositions. Cette réponse expose ainsi l'idéologie de Dom Juan, il montre que c'est un homme qui ne croit pas à la spiritualité et préfère se rattacher au matérialisme. Il réfute donc toute croyance religieuse. Par ailleurs, la scène se trouve être plus qu'une comédie mais aussi un parfait discours argumentatif. En effet, Sganarelle tente tout d'abord de convaincre Dom Juan. On voit cette tentative de ramener Dom Juan à la cause de Sganarelle par la répartition des répliques, ainsi que par l'inversion des rôles maître/valet. En premier lieu, Sganarelle est vêtu d'un habit de médecin et se montre donc supérieur, alors que Dom Juan a revêtu des habits de campagne. Il domine de plus la parole comme le montre la répartition des répliques et mène le dialogue notamment dans l'enchaînement de questions dès les premières répliques: « Et à l'enfer ? «, « Et au diable, s'il vous plaît ? «. Sganarelle pose les questions, Dom Juan y répond. Par cet interrogatoire méthodique de Dom Juan, il cherche à trouver une faille dans le pragmatisme de son maître. Il va alors citer toutes les superstitions possibles les unes après les autres, qui sont toutes placées en fin de ligne afin de les mettre en valeur. Par ailleurs, il va user de procédés de conviction afin que son discours argumentatif soit une réussite. Par exemple, à la ligne 27, il va mettre entre deux virgules « Monsieur « afin de mieux désigner celui qu'il cherche à convaincre. A la ligne 22, il va, pour désigner ce en quoi croît Dom Juan, utiliser une antiphrase: « La belle croyance! «. Enfin, de la ligne 35 à la ligne 40, il va employer de nombreuses questions rhétoriques et se servir d'exemples appartenant à la vie de Dom Juan: « n'a-t-il pas fallu que votre père ait engrossé votre mère pour vous faire? «. Il répète aussi le pronom personnel « vous « six fois ligne 35 à 38 pour encore une fois mieux atteindre Dom Juan, pour qu'il se sente plus concerné. Malgré le discours argumentatif de Sganarelle, Dom Juan ne cède pas; c'est un parfait échec. Tout d'abord, même si les rôles maître/valet sont inversés, Sganarelle reste tout de même respectueux à l'égard de Dom Juan comme le prouve l'usage répété du pronom personnel « vous « alors que Dom Juan le tutoie comme le révèle l'emploi du pronom personnel singulier « toi «. De plus, l'usage de l'impératif « Laissons cela « ligne 3 par Dom Juan rappelle que c'est lui le maître et non pas Sganarelle. De plus, lors de l'interrogatoire, Dom Juan ne répond à Sganarelle que par des réponses brèves comme « Laissons cela « ligne 3, « Oui, oui « ligne 5 voire par des onomatopées: « Eh «  ligne 7. Par ces fausses réponses, Dom Juan cherche à se dérober et se moque en même temps des questions religieuses de Sganarelle qui pour lui sont des absurdités. Par conséquent, Sganarelle se rend de plus en plus compte que Dom Juan est d'ne difficulté considérable à convertir: « Voilà un homme que j'aurai bien de la peine à convertir « (l10-11). N'obtenant aucune réponse de la part de Dom Juan, Sganarelle se résigne à lui demander explicitement et directement : "qu'est-ce donc que vous croyez" (ligne 17). A cette question, Dom Juan répond enfin sans esquive en affirmant qu'il croit "que deux et deux sont quatre […] et que quatre et quatre sont huit". Par ailleurs, à la ligne 45, Sganarelle commence à réaliser que Dom Juan se moque de lui et le manipule avec « exprès «, « belle malice «. Quand Dom Juan annonce «  J'attends que son raisonnement soit fini. « (l 46), il confirme bien qu'il se moque de lui. Son silence est narquois, il laisse Sganarelle se ridiculiser et se prendre dans son raisonnement. De plus, le fait que Sganarelle tombe à la fin de la pièce conduit à le dévaloriser et à le tourner au ridicule. La réplique de Dom Juan «  voilà ton raisonnement qui a le nez cassé « dénigre totalement Sganarelle, avec une métonymie de Sganarelle par « raisonnement «. Sganarelle représente ainsi son raisonnement et vice-versa, c'est-à-dire que son raisonnement est aussi absurde que son porte-parole lui-même. C'est un échec pour Sganarelle qui renonce ligne 59 à 61 avec des interjections trahissant le désespoir de Sganarelle: « Morbleu! «. Enfin, nous constatons que cette scène comique est en fait un moyen de critiquer la société sous toutes ses formes. Tout d'abord, le comportement de Dom Juan qui remet en question l'existence de Dieu consiste à critiquer la religion. Puis, étant donné que c'est le personnage ridicule de Sganarelle qui se veut porte-parole de la religion, nous pouvons en déduire que sa conviction est de même ridicule et absurde. Lorsque Sganarelle échoue dans sa défense de ses valeurs, nous imaginons que cela peut aussi faire allusion à un échec de la religion. Si la scène critique la religion, elle critique aussi le bas peuple. Tout d'abord, nous avons vu que le personnage de Sganarelle présentait toutes les qualités, ou plutôt les défauts d'un homme du peuple : la grossièreté du langage, la superstition et l'ignorance. De plus, Sganarelle, dans son discours, fait référence à des découvertes médicales mais de manière incomplète et vague, il les connaît mal. Molière a grossi ces traits de caractère chez Sganarelle pour critiquer la couche basse et non savante de la société et appuyer la satire de ses défauts : le peuple est grossier, superstitieux et ignorant et s'émerveille devant les découvertes médicales des savants. Par conséquent, l'acte 3 scène 1 de Dom Juan revêt une dimension comique à travers le discours de Sganarelle mais que ce discours amusant cache une satire à double tranchant, celle du peuple et celle de l'Eglise. Cependant, ce discours est laissé sans conclusion, car Sganarelle n'a pas atteint son but, celui de convaincre Dom Juan de l‘existence d‘un Dieu, ce qui met le personnage de Dom Juan dans une position dominante sur son valet Sganarelle. Cependant, nous pouvons nous demander si les pièces comiques doivent critiquer la société et non pas laisser tout simplement le spectateur au rire et au divertissement.

juan

« et que quatre et quatre sont huit », ce qui est indéniable.

D'ailleurs, cette réponse semble logique quand nous nous rendonscompte que se sont des paroles qui pourrait être destinées à un enfant qui découvre les mathématiques.

Ainsi, il rabaisseSganarelle.

Et, si Dom Juan ne fait pas d'aussi longs développements que Sganarelle, son seul propos suffit à montrer qu'il baseses croyances sur des faits concrets et non de simples suppositions.

Cette réponse expose ainsi l'idéologie de Dom Juan, ilmontre que c'est un homme qui ne croit pas à la spiritualité et préfère se rattacher au matérialisme.

Il réfute donc toute croyancereligieuse. Par ailleurs, la scène se trouve être plus qu'une comédie mais aussi un parfait discours argumentatif.

En effet, Sganarelle tente toutd'abord de convaincre Dom Juan.

On voit cette tentative de ramener Dom Juan à la cause de Sganarelle par la répartition desrépliques, ainsi que par l'inversion des rôles maître/valet.

En premier lieu, Sganarelle est vêtu d'un habit de médecin et se montredonc supérieur, alors que Dom Juan a revêtu des habits de campagne.

Il domine de plus la parole comme le montre la répartitiondes répliques et mène le dialogue notamment dans l'enchaînement de questions dès les premières répliques: « Et à l'enfer ? », « Etau diable, s'il vous plaît ? ».

Sganarelle pose les questions, Dom Juan y répond.

Par cet interrogatoire méthodique de Dom Juan,il cherche à trouver une faille dans le pragmatisme de son maître.

Il va alors citer toutes les superstitions possibles les unes aprèsles autres, qui sont toutes placées en fin de ligne afin de les mettre en valeur.

Par ailleurs, il va user de procédés de conviction afinque son discours argumentatif soit une réussite.

Par exemple, à la ligne 27, il va mettre entre deux virgules « Monsieur » afin demieux désigner celui qu'il cherche à convaincre.

A la ligne 22, il va, pour désigner ce en quoi croît Dom Juan, utiliser uneantiphrase: « La belle croyance! ».

Enfin, de la ligne 35 à la ligne 40, il va employer de nombreuses questions rhétoriques et seservir d'exemples appartenant à la vie de Dom Juan: « n'a-t-il pas fallu que votre père ait engrossé votre mère pour vous faire? ».Il répète aussi le pronom personnel « vous » six fois ligne 35 à 38 pour encore une fois mieux atteindre Dom Juan, pour qu'il sesente plus concerné.Malgré le discours argumentatif de Sganarelle, Dom Juan ne cède pas; c'est un parfait échec.

Tout d'abord, même si les rôlesmaître/valet sont inversés, Sganarelle reste tout de même respectueux à l'égard de Dom Juan comme le prouve l'usage répété dupronom personnel « vous » alors que Dom Juan le tutoie comme le révèle l'emploi du pronom personnel singulier « toi ».

De plus,l'usage de l'impératif « Laissons cela » ligne 3 par Dom Juan rappelle que c'est lui le maître et non pas Sganarelle.

De plus, lors del'interrogatoire, Dom Juan ne répond à Sganarelle que par des réponses brèves comme « Laissons cela » ligne 3, « Oui, oui »ligne 5 voire par des onomatopées: « Eh » ligne 7.

Par ces fausses réponses, Dom Juan cherche à se dérober et se moque enmême temps des questions religieuses de Sganarelle qui pour lui sont des absurdités.

Par conséquent, Sganarelle se rend de plusen plus compte que Dom Juan est d'ne difficulté considérable à convertir: « Voilà un homme que j'aurai bien de la peine àconvertir » (l10-11).

N'obtenant aucune réponse de la part de Dom Juan, Sganarelle se résigne à lui demander explicitement etdirectement : "qu'est-ce donc que vous croyez" (ligne 17).

A cette question, Dom Juan répond enfin sans esquive en affirmantqu'il croit "que deux et deux sont quatre […] et que quatre et quatre sont huit".

Par ailleurs, à la ligne 45, Sganarelle commence àréaliser que Dom Juan se moque de lui et le manipule avec « exprès », « belle malice ».

Quand Dom Juan annonce « J'attendsque son raisonnement soit fini.

» (l 46), il confirme bien qu'il se moque de lui.

Son silence est narquois, il laisse Sganarelle seridiculiser et se prendre dans son raisonnement.

De plus, le fait que Sganarelle tombe à la fin de la pièce conduit à le dévaloriseret à le tourner au ridicule.

La réplique de Dom Juan « voilà ton raisonnement qui a le nez cassé » dénigre totalement Sganarelle,avec une métonymie de Sganarelle par « raisonnement ».

Sganarelle représente ainsi son raisonnement et vice-versa, c'est-à-direque son raisonnement est aussi absurde que son porte-parole lui-même.

C'est un échec pour Sganarelle qui renonce ligne 59 à 61avec des interjections trahissant le désespoir de Sganarelle: « Morbleu! ».Enfin, nous constatons que cette scène comique est en fait un moyen de critiquer la société sous toutes ses formes.

Tout d'abord,le comportement de Dom Juan qui remet en question l'existence de Dieu consiste à critiquer la religion.

Puis, étant donné quec'est le personnage ridicule de Sganarelle qui se veut porte-parole de la religion, nous pouvons en déduire que sa conviction estde même ridicule et absurde.

Lorsque Sganarelle échoue dans sa défense de ses valeurs, nous imaginons que cela peut aussi faireallusion à un échec de la religion.

Si la scène critique la religion, elle critique aussi le bas peuple.

Tout d'abord, nous avons vu quele personnage de Sganarelle présentait toutes les qualités, ou plutôt les défauts d'un homme du peuple : la grossièreté du langage,la superstition et l'ignorance.

De plus, Sganarelle, dans son discours, fait référence à des découvertes médicales mais de manièreincomplète et vague, il les connaît mal.

Molière a grossi ces traits de caractère chez Sganarelle pour critiquer la couche basse etnon savante de la société et appuyer la satire de ses défauts : le peuple est grossier, superstitieux et ignorant et s'émerveille devantles découvertes médicales des savants. Par conséquent, l'acte 3 scène 1 de Dom Juan revêt une dimension comique à travers le discours de Sganarelle mais que cediscours amusant cache une satire à double tranchant, celle du peuple et celle de l'Eglise.

Cependant, ce discours est laissé sansconclusion, car Sganarelle n'a pas atteint son but, celui de convaincre Dom Juan de l‘existence d‘un Dieu, ce qui met lepersonnage de Dom Juan dans une position dominante sur son valet Sganarelle.

Cependant, nous pouvons nous demander si lespièces comiques doivent critiquer la société et non pas laisser tout simplement le spectateur au rire et au divertissement.. »

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