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Commentaire le jeu de l'amour et du hasard

Publié le 08/04/2011

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amour

Le jeu de l’amour et du hasard est une comédie écrite par Marivaux en 1730, nous étudierons un passage de l’acte 2 scène 7 entre Silvia et Dorante. Dans les scènes précédentes, les deux personnages décident de se déguiser en leur servante et valet respectifs afin « d’espionner » l’autre. En effet, ils redoutent la mauvaise alliance, car tout deux sont amener à se marier.  Nous nous demanderons en quoi cet extrait décrit il un phénomène de peur du mariage et de la mésalliance à cette époque. Nous étudierons d’abord le jeu des quiproquos puis le jeu de la séduction.

 

 

                Le jeu des masques ou des apparences décrit une peur de la mésalliance dans le mariage, s’est le pillé principal de cette scène. Les deux personnages principaux s’en servent pour observer l’autre s’en se faire reconnaître. Mais ils sont prit chacun à leur propre jeu et découvre des sentiments réels l’un envers l’autre sans se douter de leurs véritable identité.

Tout d’abord, le travestissement des personnages répond au procédé du « théâtre dans le théâtre », ainsi chaque personne à plusieurs rôles et dans cette scène particulièrement : l’acteur jouant le rôle de Dorante, interprète le faux Bourguignon (Dorante déguisé en son valet) et l’actrice jouant le rôle de Silvia interprète la fausse Lisette (Silvia déguisé en sa servante).

Les acteurs utilisent de nombreux apartés destinés uniquement au public  Silvia «  (à part) il le méritait ; Mais en vérité, voilà un garçon qui me surprend.. ». Ce procédé lui donne une place privilégié, il devient alors omniscient, il voit tout, connait tout, les sentiments et les véritables identités des personnages. 

                C’est alors que le destinataire de cette pièce, grâce à sa place privilégiée voit apparaître chez Silvia, un langage révélant ses sentiments.

                En effet le comportement de Dorante dans le rôle de son valet et la  virtuosité  qu’il utilise dans ses répliques fait douter Silvia « C’est un homme de condition qu’on m’a prédit comme époux, et je n’en rabattrai rien » Dorante « Si j’étais tel, la prédiction me menacerait, j’aurais peur de la vérifier ». Au fur et à mesure elle s’interroge «  Il ne tarit point... ».

Cependant il semble que Silvia apprécie cet homme sans savoir que c’est son prétendant Dorante : «Mais en vérité, voilà un garçon qui me surprend malgré que j’en aie… » « A la fin, je crois qu’il m’amuse… »

Silvia est donc partagée entre deux sentiments contradictoires. Elle tombe doucement sous le charme de Bourguignon, qu’elle pense être le valet de son prétendant. Mais elle a été promise à un homme de condition, donc elle repousse encore cet amour sans savoir que c’est en réalité Dorante qu’elle repousse.  Cependant elle commence à avoir des doutes sur la véritable identité du faux Bourguignon.

Le doute naît chez Silvia, et après le jeu des masques et des apparences Dorante se lance dans un jeu de séduction.

Badiner : prendre les choses à la légère, rigoler.

Tout d’abord, il provoque Silvia par exemple en répondant quand elle lui demande d’arrêter.   Silvia « trêve de badinage » « finiras-tu, que t’importe la prédiction puisqu’elle t’exclut ? » Il prend les choses à la légère et gène Silvia avec ses compliments et ses belles paroles. Finalement ce petit jeu plaît à Silvia, mais elle ne le montrera pas à l’intéressé, juste au public, à part « A la fin, je crois qu’il m’amuse… »Elle tombe peu a peu sous le charme du faux Bourguignon.

Dorante est lui, déjà amoureux de Silvia, et il lui fait sa déclaration amoureuse ouvertement : « elle n’a pas prédit que je t’aimerais point » « Ma foi, l’amour a plus de tort qu’elle, j’aimerais mieux qu’il me fût permis de te demander ton cœur, que d’avoir tous les biens du monde »

On voit qu’avec ce jeu Dorante parvient à séduire Silvia de plus en plus. Mais celle-ci croit aimer un valet, ce qu’elle n’accepte pas car elle a été promise à un homme de condition.  Ce n’est qu’à la suite de cette scène que nous verrons comment Silvia réagira en apprenant que c’est enfaîte Dorante, de même pour celui-ci qui se verra amoureux d’une femme de condition et non d’une servante.

Cette scène décrit une peur de la mésalliance à cette époque ici les deux personnages semblent jouer à un jeu bien inutile puisque finalement tous les deux s’apprécient même dans leurs faux rôles.

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