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Commentaire Littéraire: Ovide Les Métamorphoses, Livre III: "Echo Et Narcisse"

Publié le 15/09/2006

Extrait du document

ovide

Il est tout d’abord essentiel de remarquer la grande similitude de structure entre les deux récits.

Ainsi, les malheurs d’Echo comme ceux de Narcisse naissent de l’amour. Ovide transcrit cet amour à travers le topos de la flamme amoureuse, nous pouvons donc relever de nombreuses utilisations de ce lieu rhétorique telles que : « brûlée de désir «, « du feu qui s’embrase «, « le souffre vivace dont on enduit l’extrémité des torches ne s’allume pas plus rapidement au contact de la flamme «, « les feux qu’il cherche à allumer sont en même temps ceux qui le brûlent «, « le consume «, « consumé par l’amour «, « il succombe au feu secret qui le dévore lentement «, « je brûle d’amour pour moi-même, j’allume la flamme que je porte dans mon sein «. De plus, nous notons toute une isotopie de l’admiration : « « il frappa ses regards «, « il se passionne «, « il s’extasie «, « il contemple «, « contempler son image «, « il admirait «. Le sentiment amoureux entraine chez les deux protagonistes un épanchement lyrique que nous pouvons remarquer avec les anaphores de « que de fois « et « jamais « et par l’usage de la ponctuation expressive. Nous pouvons également relever les expressions « paroles caressantes «, « douces prières « ainsi que toute la description faite de Narcisse qui témoigne d’une forte tonalité lyrique : « ses joues lisses, son cou d’ivoire, sa bouche gracieuse, son teint qui a un éclat vermeil unit une blancheur de neige «. La dimension lyrique est renforcée par le cadre des deux récits que l’on peut qualifier de pastoral. Nous notons la récurrence du motif de la chasse : « il chassait «, « les filets «, « elle suit furtivement ses traces «, « une chasse ardente « et la multitude de références à la nature telles que : « pâtres «, « chèvres «, « bétail «, « rameau «, oiseau «, « bête sauvage «, « la source «. Le  lieu de l’action semble également  caractérisé par sa pureté, nous observons les termes « limpide « et « jamais […] n’en avait troublé la pureté «.

De plus, aucun des deux protagonistes n’obtient l’objet de son désir. Echo est ainsi méprisée par Narcisse qui « fuit « en s’exclamant « retire ces mains qui m’enlacent, dit-il ; plutôt mourir que de m’abandonner à toi ! «. Elle est alors « méprisée «, « accablée de honte «, et est réduite à se cacher. L’amour que ressent Echo pour Narcisse n’est donc pas réciproque. En ce qui concerne l’objet que Narcisse désire la situation est quelque peu différente. Les sentiments qu’éprouve Narcisse sont réciproques, nous lisons en effet : « lui aussi, il désire mon étreinte, car chaque fois que je tends mes lèvres vers ces eaux limpides pour un baiser, chaque fois il s’efforce de lever vers moi sa bouche «, « quand je tends les bras, tu me tends les tiens de toi-même ; quand je te souris, tu me souris «, « tu réponds à mes signes «, « tu me renvoies des paroles «. Cependant sa quête est vaine puisqu’il se désire lui-même. Nous relevons donc : « de vains baisers «, « cette source fallacieuse «, « sans pouvoir s’atteindre «, «  t’obstines-tu vainement à saisir une image fugitive «, « il s’évanouira «, « la fantôme «, image mensongère «, « illusion sans corps «… 

C’est ainsi la non-obtention de l’objet aimé qui provoque la métamorphose chez les deux personnages. Nous notons : « son amour est resté gravé dans son cœur et le chagrin d’avoir été repoussé ne fait que l’accroître « et « la douleur épuise mes forces il ne me reste plus longtemps à vivre «. Nous avons en effet le récit d’une véritable déchéance que la métamorphose vient achever. Nous pouvons relever : « les soucis qui la tiennent éveillée épuisent son corps misérable, la maigreur dessèche sa peau, tout la sève de ses membres s’évapore «, « il ne lui reste que la voix et les os ; sa voix est intacte, ses os ont pris, dit-on, la forme d’un rocher «, « il dépérit «, « il a perdu ce teint «, « il a perdu son air de santé, ses forces et tout les charmes «, « dans son corps il ne reste plus rien «. Le procédé de la métamorphose n’est pas décrit, nous en avons uniquement le résultat : « un son voila tout ce qui survit en elle «, « le corps avait disparu ; à la place du corps, on trouve une fleur «. Le procédé de la métamorphose en lui-même c'est-à-dire comment les os d’Echo se transforment en rocher ou comment le corps de Narcisse se transforme en fleur ne prime pas. L’intérêt est davantage porté sur le récit de la déchéance des personnages, la métamorphose n’intervenant que comme un aboutissement.

Le mythe que nous étudions rassemble donc deux récits, celui d’Echo et celui de Narcisse, qui semblent trouver leur unité dans une construction en miroir.

 

Cependant, plus que de simples récits construits en miroir, les histoires d’Echo et de Narcisse sont véritablement enchevêtrées.

Ovide déclare en effet avoir le projet de dicere mutatas formas, soit de dire les choses qui changent, dans un carmen perpetuum c’est-à-dire dans un chant perpétuel. Il est donc important de s’intéresser au principe de continuité qui lie les mythes, à leur non-interruption et de voir comment fonctionnent les transitions d’un récit à un autre. Cette question est d’autant plus pertinente ici que deux récits sont réunis dans un même mythe. Relevant de plus qu’une simple unité de construction que nous avons démontré il est important de voir à quel point les récits sont enchâssés l’un dans l’autre.

Nous pouvons ainsi noter dans la première phrase de l’extrait « un jour qu’il chassait…« la présence du pronom personnel « il « qui indique que c’est Narcisse qui ouvre le récit sur Echo tout comme Echo clôture le récit sur Narcisse. Nous lisons : « il avait dit : ‘‘Adieu !’’ – ‘‘Adieu !’’ répliqua Echo «. De plus, nous pouvons constater que ce mythe est précédé par un mythe intitulé Narcisse qui définit sa personne « digne d’être aimé des nymphes « et d’un « orgueil si dur « et dans lequel Tirésias fait l’oracle de sa mort : sa vie sera prolongée dans la vieillesse « s’il ne se connaît pas «. Le mythe que nous étudions raconte alors l’histoire d’Echo uniquement pour mieux argumenter l’histoire de Narcisse et y renforcer la dimension tragique. Elle n’est qu’un argument qui vient illustrer à quel point la beauté de Narcisse peut être fatale, et par un effet de clôture elle augmente le caractère tragique du mythe. Nous pouvons également voir que le mythe sur Narcisse intervient pour étayer le mythe de Tirésias, raconté quelques pages auparavant, qui a fait l’oracle de sa mort, et faire la liaison avec le mythe suivant sur Penthé. Nous relevons alors : « la nouvelle de cet événement avait valu au devin une réputation méritée dans les villes de l’Archaïe ; son renom d’augure était immense. Cependant, seul entre tous, le fils d’Echion, Penthée, contempteur des dieux, méprise le vieillard «. 

L’entrelacement des récits sur Narcisse et Echo est également perceptible dans la certaine cruauté tragique que contient la tirade de Narcisse. En effet, nombre de ses propos semblent faire écho à la déchéance de la nymphe et l’on pourrait parfaitement concevoir qu’elle les eut prononcés. Nous relevons par exemple : « où fuis-tu quand je te cherche ? «, « où fuis-tu, cria t-il ? demeure ; n’abandonne pas, cruel, celui qui t’adore. ce que je ne puis toucher, laisse moi au moins le contempler ! laisse moi fournir un aliment à mes tristes folies «. De plus, par ses lamentations Narcisse est extrêmement cruel envers Echo, le lecteur peut effectivement y voir une sorte de négation même de l’existence d’Echo et de ce qu’il lui a fait subir. Nous pouvons ainsi relever : « jamais amant, dit-il, ô forêts, as-t-il subi un sort plus cruel «, « vous souvient-il d’avoir jamais vu dans cette longue suite de temps un amant dépérir comme moi ? «. Ce qui semble être le comble de la cruauté tragique dont fait preuve Narcisse réside en la phrase : « Ce ne sont du moins ni ma figure, ni mon âge qui peuvent te faire fuir ; des nymphes même m’ont aimé «.

Nous constatons ainsi comment les deux récits en plus d’être semblables par leur construction s’enchâssent l’un dans l’autre et participent à l’unité du projet littéraire des métamorphoses.

 

Le mythe rassemble dons deux histoires, construites de façon similaires et qui plus est enchevêtrées l’une dans l’autre. Cependant ces récits pourtant semblables aux premiers abords sont porteurs de symboliques vraiment différentes. 

Tout comme Hyacinthe et les autres jeunes garçons transformés en fleurs, ce mythe rapportant l’amour, la mort et la métamorphose de Narcisse décrit un parcours initiatique. Narcisse, le jeune homme qui se refuse à l’amour, puissance souveraine qu’on ne méprise jamais impunément, doit mourir pour revenir sous une forme idéale. Echo quant à elle symbolise davantage le retrait.

Nous pouvons alors constater que la valeur réelle, la portée réelle de ce mythe s’étend au-delà d’une simple symbolique. Le mythe offre en effet plus qu’un simple contenu poétique et permet de tenir un discours sur les pratiques politiques et religieuses des hommes. Le mythe est ainsi porteur d’une dimension didactique, il témoigne ici de la nécessité d’être pieux. Les histoires d’Echo et de Narcisse sont liées à la notion de pietas, c’est-à-dire la capacité de faire tout ce que l’on doit faire vis-à-vis des dieux, puisque les latins ne sont pas dans une religion de la révélation qui touche la conviction intime de l’individu, il s’agit d’effectuer correctement un ensemble d’actions, de rites de reconnaissance des dieux. Dans les mythes d’Echo et de Narcisse avant même que l’amour soit la cause de la déchéance l’impietas des personnages est en jeu. Echo fait ainsi preuve d’impiété à l’égard de Junon, nous pouvons relever : « ainsi l'avait voulu Junon ; quand la déesse pouvait surprendre les nymphes qui souvent, dans les montagnes, s'abandonnaient aux caresses de son Jupiter, Écho s'appliquait à la retenir par de longs entretiens, pour donner aux nymphes le temps de fuir. la fille de Saturne s'en aperçut : ‘‘cette langue qui m'a trompée, dit-elle, ne te servira plus guère et tu ne feras plus de ta voix qu'un très bref usage’’. l'effet confirme la menace «. Cette impiété vis-à-vis de Junon cause la première phase de la métamorphose c’est-à-dire qu’Echo a un corps et « peut encore répéter les derniers sons émis par la voix et rapporter les mots qu'elle a entendus «. Le lecteur peut supposer que c’est peut-être en partie à cause de ce caractère monstrueux que Narcisse l’a repousse, Echo est alors victime de son impietas. Narcisse lui est impie en ce qu’il se refuse à l’amour et méprise les victimes de son charme. Nous pouvons noter : « comme cette nymphe, d'autres, nées dans les eaux ou sur les montagnes, et auparavant une foule de jeunes hommes s'étaient vus dédaignés par Narcisse «, « une victime de ses mépris «. C’est donc ce mépris qui lui vaut la malédiction : « Puisse-t-il aimer, lui aussi, et ne jamais posséder l'objet de son amour ! «. L’intervention de la déesse Rhamnonte, personnification de la vengeance divine qui châtie toute démesure chez les mortels, qui « exauça cette juste prière «, vient accentuer cette notion d’impietas dont font preuve les personnages. En montrant le châtiment de deux personnages impies Ovide tend à montrer la nécessité d’être pieux et confère donc au mythe une dimension didactique.

Le mythe intervient également comme une description qui insiste sur le lien entre le nom que l’on donne aux choses et leurs origines mythiques. Le mythe intervient alors comme une modélisation du monde c’est-à-dire une opération par laquelle on donne du sens à une représentation du monde. Il s’agit de produire un récit mythique qui organise du sens sur l’ordre du monde. C’est donc plus qu’un simple discours explicatif c’est un véritable modèle d’interprétation qui donne du sens au monde. Les deux récits produisent ici un lien sémantique. En ce qui concerne Echo il permet de mettre en mots un état de fait, c’est une mise en forme particulière d’un ensemble de savoirs qui permet d’expliquer pourquoi on appelle un écho, écho. Lorsqu’on se réfère à un dictionnaire étymologique on trouve ainsi : « Emprunt au latin classique echo, qui signifie ‘‘son répercuté’’, du grec ἠχώ qui signifie ‘‘bruit répercuté; rumeur qui se répand’’«. Pour Narcisse on trouve dans le dictionnaire étymologique : « de Narcisse (latin Narcissus, grec Νάρκισσος) héros de la mythologie dont la légende est rapportée de façon différente suivant les auteurs; la version la plus connue est celle d'Ovide selon laquelle Narcisse ayant vu son visage alors qu'il se désaltérait à une source, tomba amoureux de lui-même et, n'ayant plus d'intérêt au monde, se laissa mourir en contemplant son image. À l'endroit où il mourut poussa la fleur qui prit son nom «. Nous pouvons en effet tracer de nombreux liens entre l’histoire de la figure mythologique Narcisse et les caractéristiques de la fleur. La fleur est en effet définie comme « couleur de safran dont le centre est entouré de blancs pétales «. Or lors d’un excès de folie Narcisse « de ses mains blanches comme le marbre, frappa sa poitrine nue, qui, sous les coups, se colora d’une teinte de rose ; ainsi des fruits, blancs d’un côté, sont, de l’autre, nuancés de rouge «. Nous déduisons ainsi le lien entre la description du corps de Narcisse et les caractéristiques du narcisse. De plus la phrase « je m’éteins à la fleur de mon âge « prononcé par Narcisse, introduit et signifie de manière directe le lien sémantique.

 

ovide

« immense.

Cependant, seul entre tous, le fils d'Echion, Penthée, contempteur des dieux, méprise le vieillard ».L'entrelacement des récits sur Narcisse et Echo est également perceptible dans la certaine cruauté tragique que contient la tiradede Narcisse.

En effet, nombre de ses propos semblent faire écho à la déchéance de la nymphe et l'on pourrait parfaitementconcevoir qu'elle les eut prononcés.

Nous relevons par exemple : « où fuis-tu quand je te cherche ? », « où fuis-tu, cria t-il ?demeure ; n'abandonne pas, cruel, celui qui t'adore.

ce que je ne puis toucher, laisse moi au moins le contempler ! laisse moifournir un aliment à mes tristes folies ».

De plus, par ses lamentations Narcisse est extrêmement cruel envers Echo, le lecteur peuteffectivement y voir une sorte de négation même de l'existence d'Echo et de ce qu'il lui a fait subir.

Nous pouvons ainsi relever : «jamais amant, dit-il, ô forêts, as-t-il subi un sort plus cruel », « vous souvient-il d'avoir jamais vu dans cette longue suite de tempsun amant dépérir comme moi ? ».

Ce qui semble être le comble de la cruauté tragique dont fait preuve Narcisse réside en laphrase : « Ce ne sont du moins ni ma figure, ni mon âge qui peuvent te faire fuir ; des nymphes même m'ont aimé ».Nous constatons ainsi comment les deux récits en plus d'être semblables par leur construction s'enchâssent l'un dans l'autre etparticipent à l'unité du projet littéraire des métamorphoses. Le mythe rassemble dons deux histoires, construites de façon similaires et qui plus est enchevêtrées l'une dans l'autre.

Cependantces récits pourtant semblables aux premiers abords sont porteurs de symboliques vraiment différentes.Tout comme Hyacinthe et les autres jeunes garçons transformés en fleurs, ce mythe rapportant l'amour, la mort et lamétamorphose de Narcisse décrit un parcours initiatique.

Narcisse, le jeune homme qui se refuse à l'amour, puissance souverainequ'on ne méprise jamais impunément, doit mourir pour revenir sous une forme idéale.

Echo quant à elle symbolise davantage leretrait.Nous pouvons alors constater que la valeur réelle, la portée réelle de ce mythe s'étend au-delà d'une simple symbolique.

Lemythe offre en effet plus qu'un simple contenu poétique et permet de tenir un discours sur les pratiques politiques et religieusesdes hommes.

Le mythe est ainsi porteur d'une dimension didactique, il témoigne ici de la nécessité d'être pieux.

Les histoiresd'Echo et de Narcisse sont liées à la notion de pietas, c'est-à-dire la capacité de faire tout ce que l'on doit faire vis-à-vis desdieux, puisque les latins ne sont pas dans une religion de la révélation qui touche la conviction intime de l'individu, il s'agitd'effectuer correctement un ensemble d'actions, de rites de reconnaissance des dieux.

Dans les mythes d'Echo et de Narcisseavant même que l'amour soit la cause de la déchéance l'impietas des personnages est en jeu.

Echo fait ainsi preuve d'impiété àl'égard de Junon, nous pouvons relever : « ainsi l'avait voulu Junon ; quand la déesse pouvait surprendre les nymphes qui souvent,dans les montagnes, s'abandonnaient aux caresses de son Jupiter, Écho s'appliquait à la retenir par de longs entretiens, pourdonner aux nymphes le temps de fuir.

la fille de Saturne s'en aperçut : ‘‘cette langue qui m'a trompée, dit-elle, ne te servira plusguère et tu ne feras plus de ta voix qu'un très bref usage'’.

l'effet confirme la menace ».

Cette impiété vis-à-vis de Junon cause lapremière phase de la métamorphose c'est-à-dire qu'Echo a un corps et « peut encore répéter les derniers sons émis par la voix etrapporter les mots qu'elle a entendus ».

Le lecteur peut supposer que c'est peut-être en partie à cause de ce caractèremonstrueux que Narcisse l'a repousse, Echo est alors victime de son impietas.

Narcisse lui est impie en ce qu'il se refuse àl'amour et méprise les victimes de son charme.

Nous pouvons noter : « comme cette nymphe, d'autres, nées dans les eaux ou surles montagnes, et auparavant une foule de jeunes hommes s'étaient vus dédaignés par Narcisse », « une victime de ses mépris ».C'est donc ce mépris qui lui vaut la malédiction : « Puisse-t-il aimer, lui aussi, et ne jamais posséder l'objet de son amour ! ».L'intervention de la déesse Rhamnonte, personnification de la vengeance divine qui châtie toute démesure chez les mortels, qui «exauça cette juste prière », vient accentuer cette notion d'impietas dont font preuve les personnages.

En montrant le châtiment dedeux personnages impies Ovide tend à montrer la nécessité d'être pieux et confère donc au mythe une dimension didactique.Le mythe intervient également comme une description qui insiste sur le lien entre le nom que l'on donne aux choses et leursorigines mythiques.

Le mythe intervient alors comme une modélisation du monde c'est-à-dire une opération par laquelle on donnedu sens à une représentation du monde.

Il s'agit de produire un récit mythique qui organise du sens sur l'ordre du monde.

C'estdonc plus qu'un simple discours explicatif c'est un véritable modèle d'interprétation qui donne du sens au monde.

Les deux récitsproduisent ici un lien sémantique.

En ce qui concerne Echo il permet de mettre en mots un état de fait, c'est une mise en formeparticulière d'un ensemble de savoirs qui permet d'expliquer pourquoi on appelle un écho, écho.

Lorsqu'on se réfère à undictionnaire étymologique on trouve ainsi : « Emprunt au latin classique echo, qui signifie ‘‘son répercuté'’, du grec ἠχώ quisignifie ‘‘bruit répercuté; rumeur qui se répand'’».

Pour Narcisse on trouve dans le dictionnaire étymologique : « de Narcisse(latin Narcissus, grec Νάρκισσος) héros de la mythologie dont la légende est rapportée de façon différente suivant les auteurs; laversion la plus connue est celle d'Ovide selon laquelle Narcisse ayant vu son visage alors qu'il se désaltérait à une source, tombaamoureux de lui-même et, n'ayant plus d'intérêt au monde, se laissa mourir en contemplant son image.

À l'endroit où il mourutpoussa la fleur qui prit son nom ».

Nous pouvons en effet tracer de nombreux liens entre l'histoire de la figure mythologiqueNarcisse et les caractéristiques de la fleur.

La fleur est en effet définie comme « couleur de safran dont le centre est entouré deblancs pétales ».

Or lors d'un excès de folie Narcisse « de ses mains blanches comme le marbre, frappa sa poitrine nue, qui, sousles coups, se colora d'une teinte de rose ; ainsi des fruits, blancs d'un côté, sont, de l'autre, nuancés de rouge ».

Nous déduisonsainsi le lien entre la description du corps de Narcisse et les caractéristiques du narcisse.

De plus la phrase « je m'éteins à la fleur. »

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