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Commentaire Louis Aragon "Le musée Grévin

Publié le 08/01/2012

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aragon

 

Lors seconde guerre mondiale la France est dominée par l’Allemagne Nazie. Mais les résistants continuent à lutter comme ils peuvent, chacun à leur manière avec les armes dont ils disposent. Ainsi de nombreux poètes activement engagés dans la résistance incitent la population française à la révolte à travers leurs textes. C’est ce genre de poème que nous offre Louis Aragon avec « Le musée Grévin » issu du recueil du même nom. Pour atteindre son but Aragon a donc décrit un pays complètement dévasté sous la forme d’un texte engagé.

 

En 1940 la France est battue et envahie par les soldats allemands et le pays est dévasté. Tout d’abord le pays est complètement dominé pas les allemands, Aragon ne cesse d’utiliser des métaphores désignant les allemands comme des êtres puissants et terrifiants : « un pays en tous sens parcouru d’escogriffes », « Un pays de frayeur en proie aux loups-garous ». Mais Aragon utilise également du vocabulaire péjoratif afin de dévaloriser les soldats : « fantoches », « usurpateurs », « ânonnent »… Puis le gouvernement qui devrais aider la population ne fait que coopérer ce qui n’aide pas la France à se relever pour organiser une riposte : « Et la meute sur lui grouillante qui le mort et les valets sonnant dans le cor la curée ». De plus la population agonise, est assujettie, et trainée plus bas que terre. Aragon va même jusqu’à la comparer avec du bétail puisque c’est comme cela qu’elle est considérés: « chassant le bétail devant eux ». Elle subit le travail forcé et la prison : « J’écris dans ce pays où l’on parque les hommes dans l’ordure et la soif le silence et la faim ». Elle est complètement perdue face aux désastres qu’elle doit affronter : « Des acteurs ont perdu leur chemin leur sommeil et leur rang ». Comme si tous ces maux ne suffisaient pas, le français doivent encore subir la maladie et les aléas du temps : « un pays dévasté par la peste », « Sous le ciel sans pitié des jours calamiteux ». Mais le pire qu’ils ont à subir est la mort omniprésente à cette époque puisque la France totalise environ 1 500 000 morts : « ce pays qui souffre mille morts ». Aragon tente d’alerter la population française et de les convaincre de se rebeller face à la tyrannie bien que celle-ci souffre physiquement et moralement.

Louis Aragon dénonce les sévisses qu’a subit la France tout au long de la deuxième guerre mondiale et pour lui le meilleur moyen d’y arriver était de le faire sous la forme d’un poème engagé. Tout d’abord Aragon  dénonce la collaboration du gouvernement français qui a choisit d’obéir aux allemands sans opposer de résistance. En effet quand Aragon parle du pays « Mis en coupe réglée au nom du Roi Pétoche » il fait en faite référence au général Pétain qui était alors au pouvoir. De plus Aragon dénonce Laval qui était alors le responsable du régime en comparant le régime de Vichy ave le règne d’Hérode roi de Judée qui a ordonnée l’assassinat de tous les enfants juifs afin de garder son trône puisque des savants avaient prédit que le roi des juifs allait naître : « Comme si Hérode régnait quand Laval est dauphin ». Cette comparaison particulièrement dur est due au faite que Laval est le principal responsable de la déportation des juifs alors que les allemands n’avaient rien demandé, Laval a pris lui même l’initiative des les livrer. Puis Aragon dénonce également la guestapo et les méthodes violentes qu’elle utilise parfois en plein milieu de la nuit afin de procéder à des arrestations ou de faire parler des personnes : « tandis que la police à tout heure de nuit entre dans les maisons que les inquisiteurs enfonçant leurs éclisses dans les membres brisés guettent les trahisons ». Ces tortures sont infligées afin de découvrir des juifs ou des résistants qui seront immédiatement envoyés en camp de concentration qui ont fait des milliers de morts: « Et les trains s’étrangler au loin dans les tunnels dont Dieu sait si jamais ils pourront déplonger ». Aragon tente de dénoncer la situation et de faire réagir la population. Enfin Louis Aragon utilise la forme de son poème pour mieux faire passer son message. Pour commencer il montre qu’il est lui-même impliqué en utilisant la première personne du singulier dans tout son texte : « J’écris dans un pays que le sang défigure ». Puis il nous fait part de sa détermination en utilisant une anaphore dès le premier vers : « J’écris dans un pays dévasté par la peste ». Pour finir certaines rimes peuvent être associées afin de révéler la pensée du poète. Ainsi « Fantoche » et « Pétoche » montre a quel point Aragon n’éprouve que du mépris pour Le général Pétain, il le considère comme un simple pantin des nazis et rien de plus. « J’écris » et « Proscrits » montre que malgré le fait qu’écrire des textes engagés soit interdit le poète n’hésite pas à prendre part, à sa manière, au combat bien qu’il risque de lourdes représailles.

 

Aragon a crée un poème engagé dans le but de faire prendre conscience aux français de l’état lamentable dans le quel se trouvait la France et ses habitants réduits à l’impuissance. Il espère ainsi rallier plusieurs personnes à la résistance pour continuer à se battre et à se révolter contre les allemands. Mais la poésie doit elle être forcément engagée pour faire passer un message ?

 

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