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corpus education

Publié le 19/04/2017

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Le corpus proposé réunit deux extraits de discours prononcés à l’assemblée et un autre extrait d’une œuvre de l’encyclopédiste Condorcet éditée à titre posthume dans un contexte bouleversé à cause de la révolution. Victor Hugo dans minutes de la séance du 10 novembre 1848, Talleyrand dans discours du 10 septembre 1791 à l’Assemblée constituante ainsi que Condorcet dans Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain traite tous de la même question, que nous allons également aborder : pourquoi éduquer ? L’éducation est obligatoire et accessible à tous depuis 1882 en France. Elle permet en autre de « supprimer » les inégalités dues au statut social. En effet, selon Talleyrand l’éducation permet «  d’affaiblir les funestes disparités qu’elle ne peut détruire » (l.12) autrement dit elle permet à l’homme « ignorant » de s’instruire et de connaitre « les premiers éléments de calculs » (l.8-9) pour ainsi ne plus dépendre de l’homme instruit. Et finalement, elle permet d’éviter la création d’une sorte de « ségrégation » entre les différentes classes sociales de la société autrement dit, elle permet une certaine égalité des classes. Dans son œuvre philosophique, Condorcet lui aussi étaye sa thèse sur l’importance de l’éducation par le fait que cette dernière permet aux habitants d’un même pays de ne plus être « distingués entre eux par l’usage d’une langue » (l.18) autrement dit qu’elle permet à nouveau l’égalité. Enfin, Victor Hugo dans son discours qualifie l’instruction comme étant la « base du développement de la pensée française » (l.6) autrement dit le moyen qui permet à une certaine catégorie de personne « instruite » d’accaparer le pouvoir politique. Cela veut donc dire que le «grand péril de la situation actuelle » (l.10) est son opposé : l’ignorance. Ainsi, l’homme ignorant peut en toutes connaissances de causes user de son libre arbitre à des fins politiques ou même domestiques grâce à l’éducation et peut donc par la même occasion user de ces droits pour ne pas confier le pouvoir à plus instruit que lui d’où l’égalité pour pouvoir user de ces droits. Le motif de la dépendance causé par l’ignorance revient constamment chez les trois auteurs, pour montrer que l’instruction permet d’acquérir une certaine liberté de choix. En effet, selon Talleyrand l’homme non instruit est « à la merci des charlatans » (l.4) et ne peut donc pas disposer pleinement de sa « liberté politique » (l.2). Ainsi, il participe malgré lui à « toutes les espèces de despotisme » (l.3) et met donc en péril la démocratie. Condorcet montre lui aussi cet aspect-là de l’ignorance et donc par contradiction les avantages de l’éducation. En effet, cette dernière permet aux hommes de ne plus se faire duper, de ne plus « dépendre aveuglément de ceux à qui il est obligé de confier le soin de ses affaires » (l.12), de ne plus être dépendants « hommes habiles qui les gouvernent par un ascendant nécessaire » (l.23) pour finalement « échapper aux prestiges du charlatanisme » (l.16). Et enfin, Hugo dans son fameux discours fait lui aussi l’éloge de l’instruction pour inciter l’assemblée à d’une part augmenter le budget dédié à cette science et d’autre part à multiplier les écoles, les bibliothèques etc…Il appui son argumentation en exagérant les avantages de l’éducation : elle apportera «  la paix de l’homme avec la société » (l.40). De plus, il discrédite lui aussi les conséquences de l’ignorance d’une très grande majorité du peuple qui provoque le passage de  « certaines doctrinent fatales de l’esprit impitoyable des théoriciens vers le cerveau confus des multitudes » (l.12) autrement dit qu’elle permet peut être la dogmatisation ou la mise en place de certaines idées impensables pour les hommes « instruits » tels que les totalitarismes ou les dictatures. Pour conclure, ces trois textes démontrent l’importance de l’éducation dans notre société notamment parce qu’elle permet l’égalité et la liberté des classes et des hommes et aussi parce ce qu’elle est accessible à tous et que par conséquent en favorisant cette égalité des classes elle permet une certaine fraternité au lieu d’une dépendance entre les classes. On peut aussi souligner la singularité du texte de Hugo, qui met quasiment au même niveau l’éducation et la religion. BEN HASSEN Yasmine 1 F Corpus de français : Note : Observations :

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