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Cranach l'Ancien, Lucas - dessin & gravure.

Publié le 15/05/2013

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Cranach l'Ancien, Lucas - dessin & gravure. 1 PRÉSENTATION Cranach l'Ancien, Lucas (1472-1553), peintre et graveur allemand considéré comme l'un des plus illustres artistes de son temps. 2 LES DÉBUTS À VIENNE Cranach l'Ancien, Adam et Ève (Courtauld Institute) Entré dans l'histoire comme ami de Luther et peintre protestant, Cranach réalisa surtout des portraits et des oeuvres religieuses. Après 1520, son intérêt pour le nu s'intensifia. Il en peignit beaucoup, prenant prétexte de scènes historiques, mythologiques ou religieuses. Le tableau témoigne également de son intérêt pour la Bible : l'artiste livra ainsi 31 peintures sur le thème d'Adam et Ève, établissant de nombreuses variantes dans la composition générale et dans la posture des personnages. Son style gracieux et personnel reste fort éloigné d'une étude anatomique. Les corps sont peints avec une économie de moyens et de manière peu réaliste ; ils se détachent sur fond de nature luxuriante.Lucas Cranach l'Ancien, Adam et Ève, 1526. Huile sur bois, 117,1 × 80,5 cm. Courtauld Institute, Londres. Bridgeman Art Library, London/New York Né à Kronach, en Franconie, Lucas Cranach dit l'Ancien tire son nom de celui de sa ville natale. Il se forme probablement à la peinture dans l'atelier de son père puis se rend en 1500 à Vienne où il intègre très rapidement les cercles humanistes. Deux tableaux représentant d'éminentes personnalités viennoises marquent cette période : le double Portrait du professeur Johannes Cuspinian et de sa femme Anna (v. 1502, collection Oskar Reinhart, Winterthur) et celui du recteur de l'université de Vienne, Johann Reuss (1503, Germanisches Museum, Nuremberg). La première période de la carrière du peintre est également caractérisée par la réalisation de peintures religieuses. La plus célèbre d'entre elles est la Crucifixion de Schlessheim (1503, Alte Pinakothek, Munich) dotée d'une composition d'une audace inédite. Le Christ en effet n'y est pas représenté au centre du tableau mais de biais sur la droite. Comme dans le portrait de Johannes Cuspinian et de son épouse, le paysage joue dans cette composition un rôle capital ; il atteint une dimension merveilleuse dans le Repos pendant la fuite en Égypte (1504, Staatliche Museen, Berlin). Ces premières peintures sont en outre marquées par l'usage de couleurs chaudes et saturées, aux coloris extrêmement brillants. Un expressionnisme puissant règne sur ces toiles aux lignes fortement marquées, d'apparence presque ciselée. La production de cette période, qui situe Lucas Cranach dans la lignée d'Albrecht Altdorfer et de l'école du Danube, témoigne également d'une connaissance de l'oeuvre d'Albrecht Dürer -- que le peintre a pu approcher lors d'un séjour à Nuremberg. 3 CRANACH À LA COUR DE WITTENBERG L'année 1505 s'impose comme une date charnière dans la carrière du peintre. Lucas Cranach se rend en effet à Wittenberg à l'invitation de Frédéric III le Sage et entre ainsi au service des princes électeurs de Saxe, fonction qu'il occupe jusqu'à sa mort. L'arrivée à la cour de Wittenberg est l'occasion d'un important changement stylistique. Après avoir réalisé le Martyre de Sainte Catherine (1506, Gemäldegalerie, Dresde) qui témoigne d'une expressivité violente, le peintre se tourne vers des compositions plus sobres, d'un style plus mesuré et intellectuel et d'apparence plus maniérée ; dans le même temps, sa palette chromatique gagne en subtilité. En 1508, Lucas Cranach accompagne une ambassade de l'empereur Maximilien Ier dans les Flandres, voyage qui lui permet d'élargir sa connaissance de la peinture flamande. Il réalise à son retour une série de retables dont le Retable des Princes (1510, Anhaltische Gemäldegalerie, Dessau) ainsi que des portraits des personnalités évoluant à la cour (Portrait de la duchesse Katharine of Mecklenburg, 1514, Dresden Gallery, Dresde). 3.1 Une iconographie protestante Cranach l'Ancien, Portrait de Martin Luther Lucas Cranach l'Ancien, Portrait de Martin Luther, 1550. THE BETTMANN ARCHIVE La rencontre avec Martin Luther, initiateur de la Réforme religieuse, constitue l'un des faits marquants de la carrière du peintre. Une profonde amitié se noue entre les deux hommes et Cranach réalise de lui plusieurs portraits gravés et peints (notamment Luther et sa femme Katharina von Bora, 1527, galerie des Offices, Florence). Il contribue également de façon déterminante à l'élaboration d'une iconographie protestante (le Péché originel et la Rédemption, 1529, Schlossmuseum, Gotha). Ses talents de graveur, qui s'expriment dans la représentation de nombreux sujets bibliques (le Livre sacré de Wittenberg, 1509) et profanes, l'amènent à illustrer diverses éditions de la Bible traduite par Martin Luther. 3.2 Une nudité subtile et raffinée Cranach l'Ancien, Adam et Ève (Kunsthistorisches Museum) Lucas Cranach l'Ancien, Adam et Ève, apr. 1537. Gemäldegalerie, Kunsthistorisches Museum, Vienne. Saskia/Art Resource, NY Le règne de Jean le Constant (1525-1532) est marqué dans la production de Cranach par la multiplication des oeuvres à caractère profane : l'Âge d'or (1530, Alte Pinakothek, Munich) ou l'Âge d'argent (1535, musée du Louvre, Paris). Lucas Cranach crée alors un type de nu féminin doté d'une silhouette souple, élégante et sensuelle qu'il décline dans diverses représentations de Vénus, Diane ou Lucrèce : Apollon et Diane ou Lucrèce (respectivement 1530 et 1533, Gemäldegalerie, Staatliche Museen, Berlin). La nudité se pare parfois d'attributs tels de singuliers chapeaux comme le montrent notamment deux figures de Vénus : Cupidon et Vénus (v. 1530, The National Gallery, Londres) et Vénus avec Cupidon volant le miel (v. 1531, galerie Borghèse, Rome). Parmi les exemples célèbres de ses représentations féminines on peut également citer Adam et Ève (1526, Courtauld Institute, Londres), Vénus debout dans un paysage (1529, musée du Louvre) ou le Jugement de Pâris (plusieurs versions dont celle de Karlsruhe, v. 1530, Staatliche Kunsthalle). Au sein de la production du peintre alternent alors des arrière-plans où se déploient paysages d'une grande finesse d'exécution ( la Chasse des cerfs, 1529, Kunsthistorisches Museum, Vienne) et des fonds sombres destinés à isoler nettement les figures (Adam et Ève, 1528, galerie des Offices, Florence). Artiste de cour au style raffiné, Lucas Cranach produit de nombreuses toiles qui démontrent son talent pour les descriptions ornementales subtiles, telles Judith (1530, Staatliche Museen, Kassel) et la version célèbre de Judith et Holopherne (v. 1530, Kunsthistorisches Museum, Vienne). 3.3 De l'atelier florissant à l'héritage artistique Cranach le Jeune, Vénus et Cupidon Lucas Cranach le Jeune, Vénus et Cupidon, v. 1540. Huile sur bois, 196 × 89 cm. Alte Pinakothek, Munich. Francis G. Mayer/Corbis Au faîte de sa gloire, Lucas Cranach dispose d'un important atelier qui lui permet de satisfaire ses multiples commandes telles les entreprises de décoration des résidences princières de Cobourg et Torgau où il est souvent malaisé de distinguer la main du peintre de celle de ses aides. Dévoué à la cour de Saxe, il meurt un an après être rentré de l'exil où il a suivi Jean Frédéric le Magnanime. Son fils, Lucas Cranach dit le Jeune (1515-1586) -- qui est à partir de 1537 son collaborateur le plus fidèle --, perpétue son style au point qu'il est difficile de distinguer sa production artistique de celle de son père ; toutefois, on lui attribue généralement le tableau intitulé Hercule et Omphale (1537, collection Thyssen-Bornemisza, Madrid). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« Cranach l'Ancien, Portrait de Martin Luther Lucas Cranach l'Ancien, Portrait de Martin Luther, 1550.THE BETTMANN ARCHIVE La rencontre avec Martin Luther, initiateur de la Réforme religieuse, constitue l’un des faits marquants de la carrière du peintre.

Une profonde amitié se noue entre les deux hommes et Cranach réalise de lui plusieurs portraits gravés et peints (notamment Luther et sa femme Katharina von Bora, 1527, galerie des Offices, Florence).

Il contribue également de façon déterminante à l'élaboration d'une iconographie protestante ( le Péché originel et la Rédemption, 1529, Schlossmuseum, Gotha).

Ses talents de graveur, qui s’expriment dans la représentation de nombreux sujets bibliques ( le Livre sacré de Wittenberg, 1509) et profanes, l’amènent à illustrer diverses éditions de la Bible traduite par Martin Luther. 3. 2 Une nudité subtile et raffinée Cranach l'Ancien, Adam et Ève (Kunsthistorisches Museum) Lucas Cranach l'Ancien, Adam et Ève, apr.

1537.

Gemäldegalerie, Kunsthistorisches Museum, Vienne.Saskia/Art Resource, NY Le règne de Jean le Constant (1525-1532) est marqué dans la production de Cranach par la multiplication des œuvres à caractère profane : l’Âge d’or (1530, Alte Pinakothek, Munich) ou l’Âge d’argent (1535, musée du Louvre, Paris).

Lucas Cranach crée alors un type de nu féminin doté d’une silhouette souple, élégante et sensuelle qu’il décline dans diverses représentations de Vénus, Diane ou Lucrèce : Apollon et Diane ou Lucrèce (respectivement 1530 et 1533, Gemäldegalerie, Staatliche Museen, Berlin).

La nudité se pare parfois d’attributs tels de singuliers chapeaux comme le montrent notamment deux figures de Vénus : Cupidon et Vénus (v.

1530, The National Gallery, Londres) et Vénus avec Cupidon volant le miel (v.

1531, galerie Borghèse, Rome). Parmi les exemples célèbres de ses représentations féminines on peut également citer Adam et Ève (1526, Courtauld Institute, Londres), Vénus debout dans un paysage (1529, musée du Louvre) ou le Jugement de Pâris (plusieurs versions dont celle de Karlsruhe, v.

1530, Staatliche Kunsthalle).

Au sein de la production du peintre alternent alors des arrière-plans où se déploient paysages d’une grande finesse d’exécution ( la Chasse des cerfs, 1529, Kunsthistorisches Museum, Vienne) et des fonds sombres destinés à isoler nettement les figures ( Adam et Ève, 1528, galerie des Offices, Florence).

Artiste de cour au style raffiné, Lucas Cranach produit de nombreuses toiles qui démontrent son talent pour les descriptions ornementales subtiles, telles Judith (1530, Staatliche Museen, Kassel) et la version célèbre de Judith et Holopherne (v.

1530, Kunsthistorisches Museum, Vienne). 3. 3 De l’atelier florissant à l’héritage artistique. »

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