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Critique littéraire des Hirondelles de Kaboul par Yasmine KHADRA

Publié le 08/02/2011

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Les hirondelles de Kaboul

 

Les hirondelles de Kaboul, adaptation théâtrale du roman du même nom de Yasmina Khadra, mis en scène par la jeune réalisatrice Antoinette Senior essaie tant bien que mal de raconter dans un Kaboul en proie aux talibans et à la guerre, l'histoire de deux hommes et deux femmes qui cherchent un sens à la vie.

 Les avis sur cette représentation peuvent facilement varier car certains détails techniques viennent altérer la profondeur et la sensibilité originel des dialogues.

Comme certaines voix des acteurs qui ne portent pas assez dans la salle ce qui rend difficile la compréhension de quelques dialogues. Ensuite la première scène qui est censée être marquante limite choquante ,du à la lapidation d'une prostituée, est minimisée par une bande son pas assez adaptée. Sans avoir lu le livre avant on doit attendre le moment ou les lumières se rallument pour comprendre ce qui vient de se passer. Le peu de nuances dans les jeux de certains acteurs rend le texte quelque peu fastidieux au lieu d'émouvant ce qui perturbe d'autant plus la compréhension du spectacle.

Mais en contre-partie le jeu de Quassim et de Zunaira est très juste ce qui rend les personnages plus vrais et plus touchants.

Pour finir un manque évident de synchronisation à la fin de la représentation, lors de la lecture du poème ,enlève tout effet touchant à ce rajout qui était pourtant bien pensé.

 Cependant la difficulté du réalisateur ici est double car il est assez difficile de mettre en scène une œuvre romanesque. Il faut noter qu'une mise en scène c'est toujours une lecture, un choix du metteur en scène, et justement lors de cette représentation beaucoup d'éléments positifs font ressortir la justesse de la mise en scène de Antoinette Senior.

Comme notamment le jeu des ombres chinoises entre Atiq et Mussarat lorsque qu'ils se disputent ce qui fait ressortir le côté violent des propos échangés et met en avant la soumission et la dévotion de la femme face à la froide dureté et à la violence de l'homme.

Ensuite l'exécution finale à la fin réalisée au ralentit, fait ressortir la gravité de la scène qui se déroule et l'indifférence d'Atiq face à la mise à mort de sa femme montrant bien la froideur de se personnage

Le jeu des lumières sur Atiq à la fin et la voix-off de Zunaira renforce très justement la démence dans laquelle sombre Atiq et la façon dont il se perd lui même peu à peu.

Pour finir la croissance de l'arbre à la fin sous le regard des acteurs permet une interprétation propre à chacun comme par exemple une représentation d'espoir ou de perpétuel recommencement ou encore la façon de signifier que même dans une ville dévastée et détruite comme l'est Kaboul il y a toujours une âme pure et bonne qui persiste à exister.

 

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