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Croisades antibolcheviques

Publié le 22/02/2012

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La majeure partie des régimes qui font allégeance à l'Allemagne acceptent, d'une manière ou d'une autre, de participer à la guerre contre l'Union soviétique, par anticommunisme, et pour solder de vieux comptes avec Moscou. Ainsi, certains pays engagent leur propre armée dans l'opération Barbarrossa du 22 juin 1941, qui lance le déclenchement de l'invasion du pays des soviets par le IIIe Reich. En Roumanie, la Wehrmacht s'est installée depuis octobre 1941. Antonescu, chef du gouvernement, prend la tête de ces 500 000 hommes, plus quelques bataillons de l'armée roumaine, et participe à l'invasion de l'URSS. Le pays est récompensé de cette collaboration militaire : Bucarest annexe la Bessarabie, la Bucovine, la Transnitrie et le port d'Odessa. La Finlande, vengeant l'agression soviétique de 1939, engage également son armée dans la guerre contre Moscou, et permet à 100 000 soldats allemands de stationner sur son territoire. La Hongrie, dont le régime est farouchement anticommuniste -il a écrasé la République des Conseils de Béla Kun en 1919- engage ses troupes dans la guerre aux côtés de la Wehrmacht. En janvier 1942, sa deuxième armée part sur le front russe, et la Waffen SS est autorisée à recruter des Hongrois. D'autres gouvernements, s'ils n'engagent pas l'armée nationale, autorisent, voire encouragent la formation de légion de volontaires. Au Danemark, le régime annonce, le 28 juin 1942, la création d'un corps officiel de volontaires, qui comprend des militaires et des membres de la Garde royale. L'Allemagne obtient par ailleurs la dissolution du parti communiste danois et la levée de l'immunité parlementaire de ses trois députés. En Belgique francophone, le gouvernement ne s'oppose nullement à la formation de la Légion Wallonie du fasciste Léon Degrelle, bientôt intégrée à la Waffen SS. Aux Pays-Bas, 20 000 hollandais s'engagent dans la Wehrmacht et se battent sur le front russe. Une Légion slovaque anti-bolchévique est également créée, sans que les autorités de Budapest ne s'y opposent. Vichy ne réagit pas plus à la formation de la Légion des Volontaires français contre le bolchévisme (LVF), emmenée par le fasciste Jacques Doriot. Cette collaboration militaire va coûter cher à certains pays, notamment à ceux des Balkans. Cet argument facilitera grandement leur intégration dans l'orbite soviétique à la Libération.

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