croissance (physiologie) (Biologie et Anatomie).

croissance (physiologie) (Biologie et Anatomie). 1 PRÉSENTATION croissance (physiologie), processus par lequel les organismes vivants grandissent, au travers de transformations morphologiques et fonctionnelles, jusqu'à atteindre leur maturité physiologique. Le processus de croissance résulte de deux phénomènes complémentaires : la multiplication des cellules et l'augmentation de leur taille (surtout chez les végétaux). Cette hyperactivité cellulaire s'accompagne d'une augmentation importante du métabolisme, avec un anabolisme (réactions de synthèse des protéines de structure, enzymes, lipides, etc.) supérieur au catabolisme (dégradation de ces molécules). Pendant sa période de croissance, un organisme doit donc bénéficier d'un apport nutritionnel adéquat : énergie sous forme de molécules organiques pour les animaux et de lumière pour les végétaux, eau, sels minéraux, vitamines... Faute d'une alimentation adaptée, des troubles de la croissance sont à redouter. Des pathologies de ce type peuvent également être liées à une anomalie de la synthèse ou de la sécrétion des hormones, elles aussi indispensables à la croissance. 2 LA CROISSANCE CHEZ LES ANIMAUX Le processus de croissance présente de grandes variations au sein des différents groupes du règne animal, mais existe chez tous, y compris les unicellulaires. Chez ces derniers, les deux cellules filles issues de la division d'une cellule mère sont en effet de plus petite taille que la cellule de départ. Dans la plupart des groupes animaux, le processus n'est pas continu et alterne périodes de croissance et périodes de repos. Si presque tous les animaux présentent, à l'état adulte, une forme et des dimensions bien définies (ce qui les oppose aux végétaux : un arbre ou une plante herbacée peuvent avoir des formes et des dimensions variables), chez certains groupes (certains crustacés par exemple), la croissance se poursuit toute la vie et il n'y a pas, théoriquement, de limite à la taille que ces animaux peuvent atteindre. On peut distinguer, dans tous les groupes, une croissance embryonnaire, et une croissance post-embryonnaire, après la naissance. Chez de nombreuses formes animales s'ajoute une phase larvaire. 2.1 Facteurs de croissance La croissance animale est sous le contrôle de facteurs endogènes (génétiques et endocriniens) et de paramètres environnementaux, qui comprennent la nutrition (chez l'homme, par exemple, la vitamine D et ses dérivés stimulent la croissance), mais aussi des paramètres familiaux, ethniques, socio-économiques ou encore psycho-affectifs. Les principales hormones impliquées sont l'hormone de croissance et la thyroxine (qui contrôle, par exemple, la métamorphose des amphibiens). Dans l'espèce humaine, les hormones thyroïdiennes augmentent la croissance dans les premières années, tandis que les hormones somatotropes interviennent à partir de l'âge de quatre ans. Les hormones sexuelles induisent l'arrêt de la croissance par maturation accélérée des cartilages, et les glycocorticoïdes inhibent la croissance. L'insuline stimulerait la croissance foetale. 2.2 Croissance embryonnaire et foetale Certaines des étapes les plus marquantes de la croissance se déroulent avant la naissance, puisqu'une seule cellule indifférenciée (la cellule oeuf, ou zygote, issue de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde) se développe pour devenir un organisme complexe. Chez l'homme, au cours de la seconde moitié de la gestation, le foetus passe d'environ 45 g à 3,5 kg. Pendant cette période, la croissance dépend de deux hormones, l'insuline et la thyroxine. 2.3 Croissance après la naissance L'une des manifestations les plus évidentes de la croissance au premier âge est le développement de la longueur du tronc et des membres par rapport à celle de la tête. Cela est dû au fait que la quasi-totalité des cellules du cerveau s'est développée avant la naissance. Toutefois, ces cellules doivent encore subir un processus de maturation, sous l'influence de la thyroxine. Dans l'espèce humaine, la taille corporelle augmente pendant environ quinze ans, processus contrôlé par la sécrétion de l'hormone de croissance, dont le rôle est particulièrement important pour le durcissement des os. Croissance et durcissement des os se poursuivent jusqu'à l'âge de vingt-cinq ans environ (avec des variations en fonctions du sexe et des divers facteurs externes). Le foie, le coeur, les poumons, le système immunitaire et l'appareil reproducteur continuent de se développer après la naissance. Chez l'adulte, certains organes tels que le foie et les os peuvent encore se développer en cas de lésions bien après la fin de la croissance ; de même, les éléments figurés du sang se renouvellent tout au long de la vie. Les pathologies relatives à la croissance sont l'acromégalie, le nanisme, le gigantisme et le crétinisme. Le cancer est une prolifération anarchique de certains tissus, chez lesquels la régulation de la croissance n'est plus assurée. 3 LA CROISSANCE DES VÉGÉTAUX Chez les végétaux, les phénomènes de multiplication cellulaire sont limités à quelques îlots de cellules indifférenciées, les méristèmes, qui persistent pendant toute la vie de la plante (voir tissu biologie). Dans les autres parties du végétal, les cellules ne font qu'augmenter de taille pendant la croissance. 3.1 Facteurs de croissance Chez les végétaux, la croissance ne se déroule pas toujours de manière continue, ou au même rythme, car elle dépend étroitement des conditions climatiques. Dans les pays tempérés, par exemple, elle est maximale pendant les saisons les plus clémentes (printemps et été) lorsque l'éclairement nécessaire à la photosynthèse et la température sont suffisants. Les plantes des régions froides ne connaissent qu'une rapide et courte croissance pendant l'été. Elles entrent en dormance ou subsistent sous la forme de graines pendant l'hiver. Dans les régions arides, elles se développent uniquement pendant la saison humide. La croissance végétale est, en outre, sous l'influence de nombreux tropismes : croissance en direction d'une source lumineuse (phototropisme), en fonction de la gravité (géotropisme), sur un support (thigmotropisme)... 3.2 Les phytohormones Comme celle des animaux, la croissance des végétaux est contrôlée par des hormones. Celles-ci sont de nature différente de celles des animaux, mais ont une action similaire. Les phytohormones les mieux connues sont l'auxine, la gibbérelline, la cytokinine, la dormine (acide abcissique) et l'éthylène. Elles agissent souvent de conserve, par inhibition ou stimulation réciproques. Il est assez difficile de définir une action spécifique pour chacune de ces hormones, car toutes participent à des degrés divers à tous les processus de développement. L'auxine est synthétisée dans la partie terminale des tiges et stimule la division des cellules, comme leur agrandissement. Elle facilite également le développement des racines et le bouturage. Les gibbérellines, autres hormones végétales, provoquent un allongement des tiges, stimulent la croissance des feuilles et la floraison. Les cytokinines activent surtout la division cellulaire par stimulation de la synthèse d'ADN, d'ARN et de protéines. On en a découvert de nombreuses formes naturelles, comme la zéatine ou la bryokinine. Enfin, d'autres phytohormones accélèrent la maturation des fruits, tandis que d'autres encore provoquent la chute des feuilles. Ces substances peuvent être utilisées pour contrôler le développement des cultures, augmenter leur rendement et les faire parvenir à maturité au moment désiré. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.