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Da Ponte, Lorenzo - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Da Ponte, Lorenzo - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Da Ponte, Lorenzo (1749-1838), écrivain et librettiste italien. 2 DÉBUT DE CARRIÈRE D'UN LIBERTIN Né à Ceneda (aujourd'hui Vittorio Veneto), Emanuele Conegliano adopte le nom de Lorenzo Da Ponte lorsqu'en 1763, avec toute sa famille, de confession juive, il se convertit au catholicisme. Il fait ses études au séminaire de Portogruaro, est ordonné prêtre en 1773, enseigne au séminaire de Trévise de 1774 à 1776, date à laquelle ses idées libérales et ses liaisons amoureuses lui valent l'interdiction d'exercer un office en Vénétie. Il séjourne à Venise, gagnant sa vie comme précepteur privé, mais est finalement banni de la Sérénissime République en 1779. Il se rend alors, via Görz, à Dresde dans le but d'être employé à la cour. 3 LIBRETTISTE, DE VIENNE À LONDRES C'est finalement à Vienne qu'il obtient, en 1783, un poste de « poète des théâtres impériaux «. Son travail consiste autant en traductions et adaptations de pièces étrangères ou remaniements d'anciens livrets qu'en créations originales. Parmi les compositeurs pour lesquels il travaille figurent le puissant Antonio Salieri (notamment Axur, re d'Ormus d'après Beaumarchais, 1788), Vicente Martín y Soler (particulièrement Una cosa rara ossia Belleza ed onestà, qui connaît un brillant succès en 1786), Stephen Storace, Giuseppe Gazzaniga, Joseph Weigl, Giovanni Paisiello. C'est cependant à sa collaboration avec Wolfgang Amadeus Mozart (les Noces de Figaro, 1786 ; Don Giovanni, 1787 ; Così fan tutte, 1791) qu'il doit l'essentiel de sa renommée actuelle d'écrivain. Il y donne ses meilleures qualités, renonce à montrer son érudition poétique, n'écrit, ici ou là, à la manière de Pierre Métastase -- le roi des librettistes de l' opera seria qu'il a rencontré peu avant sa mort en 1783 -- que de façon parodique. Il montre une grande capacité d'assimiler mais également de transformer, aussi bien Beaumarchais pour les Noces de Figaro que les nombreuses sources de Don Giovanni (Tirso de Molina ou Molière certes, mais aussi largement le livret de Giovanni Bertati pour Il Convitato di pietra de Giuseppe Gazzaniga [1787]). Avec une vivacité théâtrale et un sens du comique proches de Carlo Goldoni, il apporte une finesse à la caractérisation des personnages et aux sentiments rares dans le genre buffo. Tombé en disgrâce après la mort de Joseph II (1790), il s'installe à Londres, avec Nancy Grahl, une anglaise qu'il semble avoir épousée, et reprend en 1794 son activité de librettiste au King's Theatre. D'imprudents engagements financiers le conduisent à devenir aussi libraire, puis imprimeur-éditeur ; mais en 1805, pour échapper à ses créanciers, il émigre aux États-Unis. 4 LA PÉRIODE AMÉRICAINE Installé successivement à New York, Sunbury, Philadelphie, puis de nouveau à New York, il se fait d'abord marchand-droguiste, puis renoue avec la littérature comme libraire, importateur de livres italiens, enfin professeur de langue et littérature italiennes. Il fait venir ponctuellement des troupes d'opéra italien, assiste en 1826 au Don Giovanni donné par celle de Manuel Garcia, et contribue à la création d'un opéra à New York. Dans son imposante autobiographie (Storia compendosia della vita di Lorenzo Da Ponte, 1807) et ses Mémoires (Memorie, publiés entre 1823 et 1830), il dresse, d'une plume alerte, un tableau des milieux qu'il a connus, soulignant avec complaisance ses réussites autant que les innombrables intrigues et escroqueries dont il se dit avoir été victime. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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