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Dans Quelle Mesure La Forme Littéraire Peut-Elle Rendre Une Argumentation Plus Efficace?

Publié le 17/01/2011

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Introduction

 

      La forme littéraire s’est la littérature et les techniques qui lui sont propres. Un art de bien dire, un style, un traitement particulier de la langue. Mais c’est aussi le récit, les personnages, les décors

En quoi la technique littéraire, l’art littéraire, ajoute-t-il à la persuasion ?

 

I) L’efficacité de la forme littéraire : à quoi tient-elle ?

 

1) La littérature instruit en plaisant

 

Elle a son message une part de plaisir. Elle joint l’utile et l’agréable (« utile dulci «). « Une moral nue apporte de l’ennuie « La Fontaine : Le pâtre et le lion. «  Le conte fait passer le précepte avec lui « La Fontaine : Le pouvoir des femmes.

Le genre de l’apologue fait parti des formes littéraires qui instruit en s’amusant. (Voir fable ou histoire de Victor Hugo : il invente un petit récit grinçant, amusant qui met en scène le singe déguisé en tigre. Ce texte est donc mieux retenu.

 

2) Elle propose des cas concret, des exemples pouvant servir de modèle ou de contre modèle de vie

 

      Le personnage est l’idée qui prend vie, qui va s’incarner sous la forme d’un être doté d’une personnalité, d’une existence. Le personnage de Picrochole (Rabelais) c’est la folie de conquête, l’expansionniste. Où encore Caligula, c’est le pouvoir devenu fou qui se transforme en monstruosité. Cyrano de Bergerac est un modèle de vie, il est admirable. Le personnage est plus frappant pour les esprits.

 

3) Elle suscite, par le style, l’art des mots, une grande gamme d’émotions

 

Le compositeur travaille avec des notes, le peintre avec des couleurs, l’écrivain avec des mots appropriés pour atteindre son objectif. Souvenir du 4 décembre 1851 de Victor Hugo : des barricades sont levées dans Paris et la troupe Napoléonienne tire sur les rebelles.

Mais une balle se perd et frappe un petit enfant. Hugo raconte ce qu’il a vu, son témoignage sous forme de poème. La mûre symbolise la douceur, pureté ->fruit écrasé. Image suggestive en dit plus d’un long discours. Le poète s’est trouvé les mots qui nous projettent dans la réalité. Par la métaphore, par l’image, il nous offre un regard véridique sur le monde. Il cherche à éclairer la réalité.

 

II) Une efficacité qui a des limites

 

1) L’obstacle majeur : l’incompréhension

 

Littérature = instruire en plaisant. Cela nécessite de la part du lecteur un certain nombre de compétence intellectuelle. Attirance pour la réflexion. Elle demande du temps, de l’attention. Valeurs qui sont aux antipodes de la société actuelle (société de consommation etc.). Univers de vidéosphère  (internet…). La littérature court ainsi le risque d’être réduit à néant.

 

2) Cette incompréhension est aussi le fait du temps

 

Les œuvres littéraires se démodent. Elles perdent de leur efficacité jusqu’à en devenir parfois inintelligible. « Le sort fatal de la plupart des nos ouvrages est de se faire imperceptibles ou étrangers «. «  Les œuvres perdent l’une après l’autre toutes leurs chances de plaire « Paul Verlaine : Variété. Le vocabulaire devient obsolète. La littérature déforme l’esprit au lieu de le former.

 

3) Ces limites sont liées, aux limites des genres littéraires eux-mêmes

 

Exemple de la caricature (cari care = charger). C’est l’excès, il s’agit de tout grossir. L’excès peut aboutir à l’inefficacité du message. Ces représentations ne représentent pas exactement la réalité (Napoléon n’était pas un tyran sanguinaire comme Victor Hugo nous le décrit dans Fable ou Histoire). Caricature représente une image faussée, biaisée.

 

Conclusion

 

Dun côté, l’efficacité de la forme est prouvée. Le message d’un écrivain gagne en forme persuasive. Mais elle a des limites par le temps. Pou être efficace, l’œuvre littéraire doit être atemporelle. L’écrivain doit aller du particulier à l’universel et pour cela, il doit transcender les particularités de son époque pour arriver à l’essentiel. (Victor Hugo parle de problème universel : la tyrannie, le crime…). Le but de l’œuvre est d’éduquer notre perspicacité.

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