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Dans quelle mesure la forme littéraire peut-elle rendre une argumentation plus efficace ?

Publié le 12/09/2011

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Bien que la littérature, par de multiples procédés rende l’argumentation plus efficace, elle rencontre cependant certaines limites. Premièrement, avec justement un modèle de construction de l’argumentation trop pointilleux voire scientifique, cela peut décourager ou lasser le lecteur. En effet, il peut ainsi préférer d’interrompre sa lecture et n’ayant pas été sensible à cette forme d’argumentation, il peut ne pas avoir été convaincu par la thèse prônée par l’auteur. Par exemple, dans De l’Esprit des lois, de Montesquieu qui est une argumentation à double tranchant. En effet certains lecteurs peuvent soit complètement y adhérer ou au contraire complètement s’en détourner.

« Sujet : Dans quelle mesure la forme littéraire peut-elle rendre une argumentation plus efficace ? Philosophe des Lumières, Rousseau a commencé à écrire à quarante ans.

Cependant malgré sa notoriété, il avouaitlui-même que son style d’écriture était trop lourd.A contrario, Voltaire pensait à son style avant même d’écrire, et y attachait beaucoup d’importance.Or, leurs œuvres respectives étaient autant convaincantes.

Donc ce qui importe, c’est le fond du développement.Mais quelle stratégie argumentative adoptaient-ils pour faire l’unanimité ? Par quels moyens rendaient-ils leurargumentation plus efficace ?Nous allons d’abord traité le genre qui définit cette dernière, les procédés rhétoriques, et pour finir les registres. En premier lieu, nous notons que lorsque l’argumentation appartient à un genre littéraire particulier et une catégoried’écriture distincte, elle a une visée d’autant plus précise, et se voit plus efficace. D’une part, certains genres, sont par définition voués à l’argumentation.

Un genre, est une catégorie d’œuvreslittéraires.

Il y en a plusieurs types, et comme nous l’avons dit, certains sont obligatoirement argumentatifs.Prenons par exemple, l’apologue, récit ou narration à valeur didactique (qui donne une leçon).

Nous pouvons citerpour apologue connu, les fables de La Fontaine, qui chacune d’elle a une morale.Mentionnons également le plaidoyer : exposé argumenté, pour défendre une personne, une idée, une institution.Évoquons le célèbre plaidoyer de Cicéron pour Archias, où il met en avant l'incapacité d'individus appartenant à unecolonie grecque d'obtenir la citoyenneté romaine.Enfin, nous pouvons citer l’essai, texte argumentatif dans lequel l’auteur donne son point de vue sur un sujet, sansplan préétabli, sans prétendre épuiser le sujet.

Donnons pour l’illustrer le grand et long essai de Condorcet, Esquissed’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, où il donne pratiquement tous les objectifs des Lumières, et lapédagogie des philosophes qui l’ont mené. D’autre part, un livre peut faire passer une idée de manière ludique, et de façon appropriée selon le thème.

En effet,au moyen de ce dernier, la thèse argumentative est guidée par une histoire, un scénario, d’où une mise en situation,afin de faciliter l’adhésion du lecteur.Prenons par exemple Candide de Voltaire.

Cet ouvrage a pour thèse de ne pas s’occuper de métaphysique ni desaffaires publiques et politiques, mais s’occuper de son travail, de sa famille, de sa santé, menée par le biais desnombreuses aventures de Candide.Nous avons également Le Dernier Jour d’un Condamné de Victor Hugo, où ce dernier mène sa position sur la peine demort.Enfin, Les lettres persanes de Montesquieu.

Ce roman de forme épistolaire garantit un divertissement pour lelecteur, mais surtout un « faire-part » de la situation de l’époque, sur tous les domaines (politique, religieux…) et afait l’unanimité pendant les Lumières. Nous avons donc démontrer que le critère dans lequel se définit l’argumentation la rend plus objective.

Sa directionest plus aisée.

Cependant, l’efficacité d’un raisonnement réside également au cœur de l’écriture. En second lieu, les figures de rhétoriques sont indispensables à l’efficacité de l’argumentation.

En effet, par leursdifférents procédés, elles « empreignent » le lecteur de façon directe. En effet, l’utilisation de la métaphore aide le lecteur à comprendre l’argumentation plus facilement.

Figure de style,elle « illustre » une idée, elle la rend imagée, et assure donc un raisonnement d’autant plus accessible.Nous avons ainsi dans Qu’est-ce que les Lumières ? de Kant une métaphore filée (sur les lignes 23-24) « Mais qui lesrejetterait ne ferait cependant qu’un saut mal assuré au-dessus du fossé même le plus étroit, car il n’a pasl’habitude d’une telle liberté de mouvement ».

Ce que Kant veut dire ici, c’est que va tomber de haut celui qui vadevenir majeur sans aucun entrainement.Prenons également l’exemple de l’article Philosophe de Dumarsais, appartenant a la grande Encyclopédie (XVIIIeme).Citons premièrement de ce texte, une très belle métaphore sur les lignes 80 : « Les sentiments de probité entrentautant dans la constitution mécanique du philosophe, que les lumières de l’esprit », qui ici, évoque que le philosopherésonne avec rigueur et justesse en quête de la vérité, entraînant les Lumières (« les lumières de l’esprit »).Observons-y enfin, une métaphore filée sur tout le deuxième paragraphe, afin de relater le fait que la majeure partiedes hommes raisonnent sur la passion, alors que le philosophe, lui, réfléchit (se base sur la raison). Par ailleurs, la répétition oratoire et l’anaphore attire l’attention du lecteur.

En effet, toutes deux, en répétant un. »

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